Chapitre IX

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Point de vue : La Fille

(Mais pourquoi ne voulait-il pas ? Bien entendu que j'avais commis une erreur l'autre fois mais cela ne se reproduirait pas. Surtout que pour moi, bien que je ne l'avais avoué à personne clairement, cet espèce d'odieux personnage au bras de métal l'avait bien mérité. J'étais même plutôt fière du châtiment que je lui avais fait subir : comment pouvait-on fermer les yeux sur ce type d'agissements ?
Je sentis la colère revenir en moi à une vitesse fulgurante.

Je fermai les yeux et poussai un profond soupir. Je me remémorai ma discussion quelque peu houleuse avec Xavier (conversation qui avait pourtant si bien commencé...).
J'étais venue en grande partie pour m'excuser (bien que je déteste cela : presque même autant que les bruits de bouche, mais là, je m'écarte du sujet...) de lui avoir fait prendre des risques ainsi que le remercier de m'avoir ensuite remise sur pieds.
Mais après cela, j'avais fait l'erreur (fatale) de lui demander si je pouvais, même quelques courts instants retourner dans la ville, qui aussi sombre soit-elle, m'attirait étrangement.

Mais là ce fût "le drame". Xavier commença à s'énerver (et moi aussi, je l'avoue) :

"- Je suis désolé, mais ce n'est même pas en rêve !

- Quoi ?!?

- Ça veut dire non !

- Je sais que j'ai fais une erreur, mais je te donne ma parole : cela ne se reproduira plus.

- Ce n'étais pas seulement une erreur, nous le savons tous les deux. Je l'ai lu dans ton regard : tu as aimé le châtier.

- Bien entendu ! Tu as vu comment il se comportait avec toutes ces femmes ! Mais pas seulement avec la gente féminine, je me trompe ? J'ai bien vu que personne n'osait croiser le regard de cette brute.

- Ne te donne pas le beau rôle, ce n'étais pas seulement le fait remettre Mors à sa place. Tu aimes ça... Tu aimes te battre, ne le nie pas, tes yeux parlaient pour toi ! m'accusa-t-il avec une pointe de dégoût dans la voix qui me fit mal, très mal.

Je baissai les yeux, essayant de cacher le fait que le ton de sa voix m'avait blessée. Soudain une colère sourde, venant du plus profond de mes entrailles, commença à gronder. Il ne comprenait pas, il ne comprendra jamais ce que je pouvais ressentir :

- Je le sais, et ça me fait peur aussi ! Sais-tu ce que c'est de ne pouvoir rien contrôler ? D'avoir l'impression de devenir quelqu'un d'autre, une personne que tu n'es pas et que tu n'as en aucun cas envie de devenir ? Non, bien sûr que non... Tu penses détenir le savoir alors qu'en réalité tu ignores tout. Tu me fais des reproches mais tu ne m'aide pas : si j'en connaissais plus sur mon passé, peut-être que je pourrais aller à l'encontre de ces pulsions, mais tu ne me dis rien !

Xavier détourna le regard, vexé. Je continuai sur ma lancée, c'était plus fort que moi mais je ne pouvais pas m'arrêter, j'étais révoltée :

 - De plus, tu as l'air de trouver ça normal qu'un homme cruel régisse une partie de la ville alors que comme j'ai pu le comprendre, il n'en a aucunement le droit, perpétuant ainsi ses horribles actions !

- Je ne trouve pas ça forcément normal, mais il est protégé par la loi, pour je ne sais quelle obscure raison, contrairement à toi, et c'est pour ça que je ne veux pas que tu sortes. Il y a beaucoup d'autres hommes comme lui, et bien que tu saches  te défendre convenablement, tu ne ferais pas le poids face à la Garde qui prend plaisir à étouffer le moindre petit acte de rébellion contre des êtres de l'engeance de Mors. Je sais que c'est injuste, mais c'est le monde dans lequel nous vivons et nous ne pouvons rien y faire...

- Ton monde est bien triste alors..."

Je quittai la pièce sur ces mots, sans un regard pour le scientifique.

Et c'est dans cet état , en pleines réflexions que Will me surprit, assise sur les dernières marches de l'escalier. Son rire le trahit. Encore régie par la colère découlant de mon "entretient" avec Xavier, je me retournai en lâchant un "Quoi ?" de mauvaise grâce.

"- Tu ressemble à un chat ébouriffé par la pluie..."

Et un grand éclat de rire le prit de nouveau. Je me rendis alors compte qu'en effet, je devais avoir l'air d'un enfant boudeur. Son rire était contagieux et je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Alors que son fou rire continuait, je mis (indépendamment de ma volonté bien entendu) à le détailler : ses cheveux mi-longs, détachés aujourd'hui, étaient humides, ce qui ne faisait que le rendre (je devais l'avouer) encore plus irrésistible.

Je secouai la tête et me moquai de moi-même : depuis quand je pensais avec mes hormones ? Je pouffai à cette remarque faite par mon subconscient. Will me tira brusquement de mes pensées pour le moins étranges en me demandant :

"- Qu'est-ce qu'il t'es arrivé pour que tu finisses dans cet  état ?

- Xavier n'a pas voulu que j'aille dehors... lui répondis-je en essayant de masquer colère.

- Tu m'étonne...

Cet jeune homme voulait donc mourir... Je le fusillais du regard (mettant même la mention spéciale "Regard-Qui-Tue").

- Tu peux être effrayante quand tu veux.

La remarque me fis sourire :

- Oui je sais, et je le prend comme un compliment.

Ses yeux verts me fixèrent soudain sérieusement et je me perdis quelques secondes dans ce regard qui semblait tenter de découvrir le moindre de mes secrets. Puis, presque aussi instantanément qu'il avait prit un air sérieux, un air jovial se constitua sur son visage, et il me proposa :

- Pour me faire pardonner, je te propose de me suivre, je vais te montrer quelque chose."

Il me tendis sa main gauche. Je posai mon regard bicolore sur cette main tendue pendant quelques secondes. Cette dernière était étonnamment calleuse tout en restant assez fine : le contraste était assez étrange. Je relevai ensuite les yeux vers son visage, encadré par ses cheveux humides, où, devant l'un de ses yeux émeraude, s'agitait paresseusement son unique mèche blanche. Il était dans l'attente d'une réponse venant de ma part.

Je posai alors ma main sur sa paume, lui montrant que j'allais le suivre. Sa main était rêche mais le contact n'était pas désagréable. Nous ne bougions pas et restâmes quelques instants ainsi, n'esquissant ni l'un ni l'autre ne serait-ce qu'un geste. Cela me troubla. Je me levai donc rapidement et lâchai sa main. Ne pouvant empêcher mon visage de rougir, je baissai la tête en espérant qu'il n'ai pas vu mon trouble. Je m'éloignai, et pour cacher ma gêne lui dit :

- Ta surprise a intérêt à être géniale pour que je me lève alors que je suis de mauvaise humeur."

Pour toute réponse, il me gratifia d'un sourire et d'un clin d'œil, qui ne manquèrent pas de me faire lever les yeux au ciel, bien que cela m'amusa plus que que je ne l'aurais voulu.




- Me voilà de retour pour vous jouer de mauvais tours !!!!

- Calme-toi Jessie....

- Fous-moi la paix James !

NDA : Il faut vraiment que je fasses taire les voix dans ma tête.... 

Breffff, j'espère que vous allez tous bien ^^ Comme d'habitude, n'hésitez pas à me faire des retours ;)

J'vous fais un petit trailer pour le prochain chapitre : ce sera le retour de l'action (parce que je trouve que c'est un peu trop calme pour l'instant)....

J'espère que ce chapitre vous a plu, et je vous dis : Rendez-vous au prochain chapitre ! :)

- La Team Rocket s'envole vers d'autres cieeeuuux !

BlackheartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant