Mon isekai et moi

1- Comment tout a commencé

Salut, moi c'est Élia, mais je préfère qu'on m'appelle El.

Brune, yeux noisette, bref une passe-partout comme on dit. 17 ans, je vais au lycée, lit, sort avec mes amis, lit et... lit encore. Vous l'aurez sans doute compris, j'adore lire.
J'y passerai sans doute tout mon temps si je n'avais pas mes parents et mes amis pour me rappeler que oui, la vie peut exister autrement que marquée à l'encre noire.

Même si cette occupation peut sembler très respectable, ôtez tout de suite de votre esprit l'association entre moi et cultivée. Si on parle de la culture manga alors là je cartonne promis, après pour vous citer du Proust... Je connais un très bon truc qui s'appelle Google et qui sera mille fois meilleur que moi. Ainsi, au grand dam de mes parents (mais au plus grand plaisir de mes frères, je vous en parlerais sans doute plus tard) ce ne sont pas des livres d'auteurs qui défilent dans mes mains mais bien une ribambelle de mangas et de light-novels.

Plutôt rêveuse, je suis ce qu'on qualifie sans doute une imbécile heureuse même si je préfère qu'on parle de moi en tant qu'optimiste, statut que je revendique avec fierté.

Je pense avoir tiré un portrait suffisamment détaillé pour le moment.

Pourquoi je me casse la tête à me présenter à une feuille en papier ? et ben..... Je rencontre quelques petits soucis et je me dis que peut être vous pourrez m'aider.

Lesquels me direz-vous ? c'est très simple à vrai dire. Je suis coincée. Pas au sens figuré hein ? mais au littéral de chez littéral, on ne peut pas faire plus littéral.

Mmmm, c'est vrai que c'est pas clair mon histoire.

Laissez-moi donc recommencer (pas que vous puissiez m'en empêcher de toute façon). Je vais planter le décor ça sera plus simple. Fermez les yeux, lâchez prise et... zut mauvaise idée. Gardez les bien ouvert et lisez attentivement.

18 mai, beau soleil, petite brise et température au-dessus des normales de saison (et bas alors Trump ? Réchauffement climatique, une machination ? on fait moins le malin là avec 25°C un 18 mai pas vrai ? C'est pas naturel naturel tout ça ! oups je m'emballe, stay concentrate qu'il disait le papa).

Bref, une journée sympa qui donne envie de mettre le nez dehors même pour une NEET comme moi. Bon alors là je sors triquiloubilou, et BIM, un chien ! (Vous y avez cru pas vrai ? oups je me calme. Con-cen-trate qu'on a dit). Donc je disais je sors et (c'est interminable pas vrai ? NOOON continue à lire, promis j'arrête !!!!!) et... je sors, merde c'est pas compliqué ! J'me ballade sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu, j'avais envie de dire bonjour à... ma voisine (alors je t'ai eu pas vrai ? roooo fais pas ton timide ça NON OK J'AI COMPRIS, je continue).

Je me pose au square à côté de chez moi en attendant des potes censés me rejoindre pour aller au cinéma. Une fois assise sous un arbre je commence à lire quand je me prends un ballon en pleine tête. Alors déjà de un, oui ça fait mal et de deux, oui c'est hyper humiliant d'accord ??? Après m'être faite molestée par un dangereux groupe de CE2 (peut-être même CM1 ok ? de toute façon, submergée par le nombre de deux, je n'avais rien pu faire) j'ai effectué un repli stratégique vers l'autre extrémité du square (non, je n'ai pas fui d'abord, c'était purement stra-té-gique).

Alors que marchais vers ma destination, le coin le plus éloigné de cette foutue balle, ma tête me lançait là où la balle m'avait heurtée. De picotement, la gêne s'est rapidement muée en vive brulure. Ça faisait un mal de chien cette merde, disons-le franchement. Pour atténuer la douleur, j'ai fermé mes yeux avant de ressentir une sensation de vertige.

C'est vrai que ça tournait bien à ce moment-là. Et puis POUF, plus rien. Soudain j'ai eu deux informations qui me sont parvenues simultanément :
1- la première, mon vertige avait disparu,
2-la deuxième, la sensation humide et rêche sur mes avant-bras dénudé m'indiquait que j'étais par terre, bien que n'aillant aucun souvenir d'être tombée.

Renonçant à ouvrir les yeux à cause de ce putain de mal de crâne, je suis restée étendue là, sombrant petit à petit dans les brumes du sommeil.

Minute, pourquoi je m'endors moi ? Il est que 14h... qu'est ce qu'il m'arrive encore !!!