De l'amitié à l'amour

Le début de tout...

Ma vie n'est pas une vie que j'aurai imaginé vivre ni dans mes plus sombres cauchemars ni dans mes rêves les plus fous voir même insensé, stupide...Ma vie n'est pas celle dont j'avais rêvé. Elle ne l'est pas du tout.

J'avais quinze ans lorsque mon père est mort devant mes yeux et que je ne pouvais rien faire pour le sauver, pour l'empêcher de partir, de rester avec moi...

Ce jour là, j'étais venue rendre visite à mon père comme d'habitude à l'hôpital où il était maintenant depuis une semaine,ce jour là était spécial car mon père allait quitter l'hôpital pour enfin rentrer à la maison. Et il nous avait tous demandé d'être présent à l'hôpital parce qu'il avait quelque chose de très important à nous dire à ma mère, mon frère, ma sœur et moi. Je suis arrivée la première au R.D.V. qu'avait fixé mon père. Les autres arrivèrent un peu plus tard dans la chambre de mon père où moi je discutait déjà avec celui-ci.

-Papa, je comprends pas pourquoi tu nous a fait rassembler ici et aujourd'hui. Qu'est-ce que tu dois nous dire de si important qui ne peux pas attendre que tu quittes l'hôpital ?

-Sois patiente ma chérie, tu vas bientôt tout comprendre...en plus il faut jamais reporté à demain ce que tu as à faire. Où sont passé ton frère et ta sœur? Et ta mère?

-Maman je l'ai laissé avec le docteur qui te soigne et pour Andrey et Ingrid, je crois qu'il seront bientôt là...

La porte de la chambre s'ouvrit, laissant apparaître un jeune garçon qui a le même âge que moi, c'est mon frère jumeau, Andrey, qui était suivi par ma grande sœur, Ingrid et ma mère Lise.

-Salut papa! dis mon frère

-Salut mon fils, comment vas-tu?

-Ca roule et toi?

-J'essaye de tenir bon aussi longtemps que possible...

-Qu'est-ce que tu veux dire par là?

-Tu as bien compris ma chérie, il ne me reste plus que quelques jours ou même quelques heures à vivre je crois..

-Mais tu as l'air d'aller mieux comment peux-tu parler de mourir maintenant papa?

-C'est dur ma chérie mais c'est la stricte vérité et c'est pour cette raison que je voulais vous voir tous réunis avant qu'il ne soit trop tard

-Anthony, ne parle pas comme ça stp!

-Tu sais très bien que j'ai plus beaucoup de temps devant moi mon amour, le docteur a été sincère avec nous...

Ma mère se mit à pleurer et moi je ne comprenait pas ce qui se passait devant mes yeux

-Mon amour, il faut que tu sois forte pour nos enfants, vous devrez aussi surmonter cette épreuve ensemble pour pouvoir vous en sortir.

-Tu sais très bien que c'est plus facile à dire qu'à faire toute seule mon chéri, moi j'avais jamais pensé qu'un jour je devrais élever nos enfants toute seule sans toi Anthony...pourquoi toi?(ma mère pleurait toujours et elle était assise près de mon père lui tenant la main)

-C'est vrai que tu n'y as jamais pensé mais la vie en a décidé autrement. Pour revenir à ce que je disais, avant que je ne parte, je veux vous donner une recommandation: je veux pas que mon départ sois un blocage dans vos vies à tous, je veux que vous soyez heureux malgré le vide que j'aurai laisser dans vos vies et que vous profitiez de vos vies au max. Je sais que mon absence va vous faire souffrir mais c'est pas une occasion pour vous de pas reprendre vos vies en mains surtout vous deux (en s'adressant à moi et à mon frère), vous êtes les plus sensibles, je veux que vous acheviez les projets que nous avions ensemble, Andrey continu à exploiter ce talent que tu as pour le basket-ball  et toi Audrey celui que tu as pour la musique. Ingrid, toi aussi exploite ce talent que tu as pour le maquillage. Vous devrez aider votre mère a prendre soin de vous ne lui rendez pas la vie difficile. Ingrid, c'est toi l'ainé je te donne la mission de toujours pousser ton frère et ta sœur à donner le meilleur d'eux dans tout ce qu'ils auront à faire. Et Andrey, tu restes l'homme de la famille, c'est à toi que reviens la tache de veiller sur les prunelles de mes yeux, tu devras les défendre et les protéger contre toute personne qui leur veut du mal.

-Mais papa, j'y arriverai pas seul, je peux pas...je suis pas prêt, j'ai besoin de toi pour pouvoir y arriver...

-J'aurai aimé resté t'apprendre mais malheureusement tu devras le faire seul. Pour moi tu possèdes en toi la force nécessaire pour prendre soin de ta mère et de tes deux sœurs. T'es le garçon le plus courageux que je connaisse et c'est pas parce que tu es mon fils que je le dis. Mon testament est déjà rédigé, le notaire doit juste le signer et Nestor passera à la maison vous le lire. Je veux que vous me fassiez la promesse que vous serez toujours là les uns pour les autres, de vous soutenir dans chaque situation. La vie m'a certes privé du plaisir de vous voir grandir mais elle m'a gâté jusqu'à ce jour en m'offrant une merveilleuse famille, vous avez été ma plus grande richesse et si vous ne respectez pas mon désir je ne reposerait jamais en paix.
Mon père se mit à tousser très fort, il perdait petit à petit sa respiration...puis il arrêta d'un coup à respirer.
Ma mère pleurait toutes les larmes de son coeur,Ingrid essayait tant bien que mal de la consolée mais sans succès car elle aussi pleurait.
Mon frère quant à lui restait silencieux, il essayait de rester fort mais quand il vu l'infirmière recouvrir mon père entièrement et le conduit à la morgue, il laissa libre cours à la douleur et la tristesse qu'il ressentait, il finit par pleurer
-Mon papa, ne peut pas mourir, j'ai encore besoin de lui, de son amour , de ses conseils, de sa protection, de son affection... Qui m'appelera chaque matin Princesse? Qui va répondre à toutes mes questions ? Qui va trouver la solution à tous mes problèmes?Dis moi Andrey qui va le faire? ( Je me mis à pleurer)

- Papa est parti pour toujours frangine,il ne reviendra plus jamais, IL NOUS A QUITTER! Il faut que tu l'accepte

-Non, pas papa...

Puis après Je perdis connaissance. Quelques minutes après, je repris connaissance, j'étais allongée sur un lit d'hôpital et mon frère était debout près de moi. J'essayais de me rappeler ce qui c'était produit et je me souvint de la dernière phrase d' Andrey et je me mis de nouveau à pleurer puis mon frère me serra dans ses bras.

-Ça va aller, moi je serais toujours là pour toi, je te le jures.

Deux jours plus tard, on organisa l'enterrement de mon père et après la messe, on alla au cimetière l'enterrer à côté de mon grand-père, Henry Jordan. Ma grand-mère vint s'installer chez nous pour éviter que ma mère ne tombe en dépression totale à cause de la mort de papa.

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