les opposés s'attirent LIVRE ÉDITÉ

chapitre 2

Je range mes quelques affaires dans le dressing. Le bon côté de partager ma chambre avec un gars est que j'ai beaucoup de place pour ranger mes affaires. Bon, tout ça m'a soûlé. Je regarde l'heure sur le réveil de la chambre. Il est déjà 18 heures 30.

- Bon, je vais me laver alors t'es gentil tu rentres pas.

Il se lève et s'approche de moi.

- Je suis là depuis beaucoup plus longtemps que toi et pas à cause de « petits vols à l'étalage » comme toi comme l'a si bien dit Dubois. Alors si je veux rentrer dans la salle de bain, je rentre. Que tu y sois ou pas.

Je hausse les épaules.

- Tant pis, je verrouillerais la porte.

- T'as même pas intérêt à faire ça, dit-il.

Je le regarde avec une lueur de défi dans le regard et cours le plus vite possible dans la salle de bain et m'y enferme. Il n'a pas réagi assez vite, ce qu'il fait qu'il n'a pas pu m'en empêcher. Je l'entends cogner à la porter.

- OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE !

- Pourquoi ça ? je le provoque.

- PARCE QUE BORDEL OUVRE !

- Alors d'abord tu te calme.

Il tape plus fort. Il va finir par défoncer la porte. Je lève les yeux au ciel et finis par ouvrir. Il me lance un regard noir et part prendre un teeshirt en me bousculant au passage.

- Sérieux ? Tout ce cirque pour un teeshirt ?

Il s'approche dangereusement de moi.

- Non. Tu ne fermes pas la porte à clé si je te dis de pas le faire. C'est tout.

Je lève les yeux au ciel.

- J'aimerais prendre une putain de douche alors tu serais aimable, non, que dis-je, je pris sa majesté de bien vouloir bouger son cul de cette foutue salle de bain pour que je puisse me laver EN PAIX.

Il sourit. Il a comprit que sur ce coup là il a gagné. Il finit par partir en claquant la porte.

Une vingtaine de minute plus-tard, je sors de la douche avec une serviette pour seul vêtement. Je sursaute en le voyant assis sur la chaise où se trouve mon pyjama.

- Pervers.

- J'avoue que l'idée d'être entre tes cuisses ne me dérange pas mais juste un conseil gamine, à 19 heures 30 il faut être à la cafétéria pour manger, alors évite d'enfiler un pyjama. Enfin, bien que je pense que ce mini short et ce débardeur assez court ne dérangeraient pas les gars.

Je lève encore une fois les yeux au ciel.

- D'accord merci du conseil et encore une fois SORS S'IL TE PLAÎT il faut que je me rhabille.

Il se lève et avant qu'il ne ferme la porte j'ajoute :

- Oh, et arrête de m'appeler gamine !

*****

Monsieur Dubois, j'ai compris que c'est de lui que parlait Éden tout à l'heure, vient me chercher.

- Euh c'est gentil à vous monsieur mais je n'ai pas besoin de garde du corps.

- Je vais vous présenter aux garçons. Comme ça il y aura moins de risque pour vous.

Je déglutis péniblement. Si les gars n'étaient pas des êtres perfides et assoiffés de sexe tout pourrait se passer à la perfection. Une fois arrivés à la cafétéria, il crie « silence » et tous les regards se tournent vers lui. J'aperçois Éden au loin avec deux gars tout aussi beaux et baraqués que lui. On se croirait encore au lycée avec le groupe des populaires... bon, d'un côté, j'en faisais partie alors je ne vois pas trop pourquoi je me plains. Quand les gars m'aperçoivent, certains sont étonnés, d'autre amusés, enfin bref il y a pleins de réactions différentes.

- Je vous présente Diana Algan. À cause d'un surpeuplement dans les maisons de corrections féminines, elle va rester là pour l'instant. Je vous prierais de bien l'accueillir et surtout de la respecter. Bon appétit à tous.