les opposés s'attirent LIVRE ÉDITÉ

chapitre 24

En me réveillant le lendemain, je vois qu'Éden est au même endroit que la veille. Je le secoue légèrement pour le réveiller, sinon il risque d'être en retard au petit déjeuner. Moi je n'y vais pas. J'irais mangé le midi et le soir et ça sera amplement suffisant. Il me regarde et fronce les sourcils.

- Tu n'es pas prête ? D'habitude quand je me réveille t'es déjà toute habillée et coiffée.

- Je... c'est trop dur pour moi. Je vais essayer de l'éviter un maximum. J'ai décidé de ne plus venir prendre le petit-déjeuner.

- Arrête tes conneries Diana. Va t'habiller.

- Non...

- T'es sérieuse ? Je t'ai connu plus vaillante que ça ! Où est la Diana qui a mis à terre deux gars qui l'agressaient, qui a remis à sa place un prof machiste et qui a tenue tête à un gars qui lui a dit de dégager de sa table ? Tu vois ce que je veux dire ? Il faut que tu affrontes tes peurs avant qu'elles ne te rongent de l'intérieur.

Étrangement, j'ai l'impression qu'il a dit la dernière phrase plus pour lui que pour moi, mais en tout cas, il m'a redonné du courage.

- Bon, très bien. Je vais m'habiller. Par contre toi et les gars vous me lâchez pas d'une semelle. Sinon je risque de faire un arrêt cardiaque.

- Je vais être honnête ta tentative d'humour était pourrie gamine.

Je secoue la tête en riant puis chope un sweat xxl avec un legging et attache mes cheveux en queue de cheval. Je ne suis pas trop narcissique mais je dois avouer que ce look me va plutôt bien. En plus il me donne un petit côté rebelle.

Une fois qu'on est prêts, on rejoins les gars à la cafétéria à notre table habituelle. Je jette un rapide et je l'espère discret coup d'œil à la salle et remarque qu'il n'est pas encore là. J'espère qu'il s'est noyé dans les chiottes. Mes pensées sordides sont interrompus quand je vois le regard noir qu'Éden lance derrière moi. J'ose me retourner, lentement, puis je le vois. Il me regarde avec ces mêmes yeux qui m'ont faite tomber sous son charme il y a de ça deux ans. Mon regard reste accroché au sien. Prise d'un élan de courage, je me lève et me dirige vers lui. Il me regarde avec un sourire perfide, malsain. Et là je lui administre la plus grande claque de sa vie.

- Ça n'égalisera pas à toutes celles que tu m'as donné, mais voilà un avant goût de ce que je ressentais chaque jours de ma putain de vie passée avec toi !

Il se touche la joue, puis se décide enfin à ouvrir la bouche.

- Diana...

Entendre sa voix grave, que je n'avais pas entendu depuis plusieurs mois, me donne un frisson. Un frisson de dégoût.

- Tu m'as manqué bébé, dit-il en approchant sa main de mon visage.

Je la repousse avec un grand coup de main et retourne m'assoir à la table.

- Je... merde. Qu'est ce que je viens de faire ?

- Tu as fait ce que tu rêvais de faire depuis très longtemps, et tu as bien fait, dit Théo. Il ne te fera rien ici tant qu'il y a pleins de monde autour, mais surveille tes arrières.

- C'est tellement horrible. J'ai l'impression de retomber pendant ces deux dernières années. Deux ans de ma vie qu'il m'a prise...

-  Ce mec t'a brisé, mais il ne mérite pas ta peine. Il faut que tu te relèves Diana, ajoute Jayden.

Éden hoche la tête.

- Vous avez raison. Il fait parti de mon passé et restera dans mon passé mais... il est forcément là pour une bonne raison. Sinon il ne se serait pas donné la peine de commettre un crime. En plus il est riche, il aurait très bien pu s'en sortir, comme il l'a fait la dernière fois avec moi.

- T'as pas tort sur ce point, répond Jay. Mais il faut que tu arrêtes de vivre ta vie en fonction de ta peur pour lui. Ignore-le le plus possible. Ça lui fera mal de voir que tu ne lui accordes aucune importance. Et pendant le temps qu'il sera là, un ou deux mois tout au plus, on restera le maximum de temps avec toi, pour que tu sois en sécurité.

- Merci.