chapitre 13

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- C'est mes parents ?

- Non. C'est un jeune homme.

Je réfléchis bien mais je ne vois pas qui ça peut être. Dans mon lycée je n'étais pas pote avec des gars au point qu'ils viennent me rendre visite. À moins que...

- Comment il s'appel ?

- Jordan Pavos.

Oh merde. Qu'est-ce qu'il fout là lui ? Je ne peux empêcher les larmes de dévaler mes joues.

- Diana ? s'inquiète Dubois. Vous allez bien ?

J'essaye de lui répondre mais je commence à faire une crise de panique. Jordan... Jordan... mon ex est ici.

Je sens une main se glisser sous mon dos et derrière mes genoux. Éden me soulève puis me pose délicatement sur mon lit comme si j'étais la chose la plus légère du monde.

- Respire. Expire. Doucement, voilà.

Je commence à me calmer et à retrouver une respiration normale. J'articule péniblement :

- J... je veux p... pas le v... voir.

- Hum, d'accord, dit Dubois, intrigué par la situation.

Il sort de la chambre et nous laisse, Éden et moi.

- Ce Jordan, c'est ton ex, je me trompe ?

J'acquiesce. À quoi bon mentir ? J'ai besoin de prendre l'air. Je sors.

- Tu vas où ? me demande Éden.

- Je vais prendre l'air.

- Je viens avec toi. Vu la crise de panique que tu viens de faire, il est préférable que tu ne restes pas seule.

- Ouais.

On sort et on s'installe sur le même banc que celui sur lequel je me suis assise tout à l'heure. On reste là un bon quart d'heure puis je me lève.

- Je vais prendre une douche.

Je ne me sens vraiment pas bien. J'ai l'horrible impression de ressentir ses mains sur mon corps. Jordan avait sa façon à lui de me prouver qu'il tenait à moi. Je me sens sale. Éden rentre, car d'après lui il se ferait chier seul dehors comme un con. Je ferme la porte de la salle de bain, pas à clé bien sûr, et me glisse sous la douche. Je frotte mon corps avec acharnement et frotte en particulier un endroit. Cet endroit où il m'a laissé une marque à vie... je frotte tellement fort que sans m'en rendre compte, la plaie s'est rouverte et je saigne. En voyant tous ce sang partout dans la douche, je commence à paniquer et à revoir des scènes de cette nuit-là. Je sors difficilement de la douche, en panique. Je ne me rends même pas compte que je suis en train de mettre du sang partout dans la salle de bain. J'enroule une serviette autour de mon corps. Elle devient rapidement rouge. Soudain je glisse et me cogne contre le sol froid.

- Tu fou quoi ? lance Éden derrière la porte.

Comme je ne réponds pas, il entre. Quand il voit l'état de la salle de bain, son visage se peint d'incompréhension puis il s'assoit près de moi.

- Diana... pourquoi tu saignes ? Qu'est-ce que tu as fait ?

Sans aucune pudeur, j'enlève le haut de ma serviette et lui montre ma cicatrice. Elle se situe en dessous de mon sein gauche et elle saigne abondamment.

- Merde, dit-il. Je vais t'amener à l'infirmerie.

Il essaye tant bien que mal de compresser la plaie et me porte comme il l'a fait tout-à-l'heure puis déambule à travers les couloirs jusqu'à l'infirmerie. Quand il pousse la grosse porte, il n'y a heureusement personne. Il me dépose sur un matelas et je me sens défaillir peu à peu. Puis soudain, trou noir.

les opposés s'attirent LIVRE ÉDITÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant