chapitre 5

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En me réveillant le lendemain matin, je me rends compte que le livre est toujours sous moi et que je n'ai pas pensé à me mettre en pyjama. Je ne suis pas trop du genre pudique mais ça me dérange de me dire qu'un parfait inconnu va me voir en tenue légère ce soir. Surtout que le petit top court qui me sert de haut dévoile une bonne partie de mon ventre. Au dessus du nombril environ. Je regarde dans le dressing et prends un jean skinny taille haute avec une brassière bustier noir. Franchement vu mon corps, je peux me le permettre. J'ajoute un juste-au-cou, bien que mes amis garçons m'ont souvent dis qu'ils n'aimaient pas ça, et un bracelet en argent qu'une de mes meilleures amies, Litzie, m'a acheté avant que je vienne ici. J'agrémente le tout d'une paire d'escarpin d'environ 12 centimètres. Ce ne sont pas les plus hauts que j'ai mais pour aujourd'hui ça suffira. D'ailleurs, je ne sais pas si on va me laisser les porter. Je n'ai pas de maquillage, les gardiens me l'ont pris avant que je vienne ici. De toute façon avant je ne mettais que du gloss transparent et je me faisais les sourcils. C'était juste histoire de leur donner une plus jolie forme mais naturels ils sont très beaux aussi ainsi que mes lèvres, elles sont très pulpeuses. Je mettais du gloss pour les mettre en valeur et mes cils naturellement longs n'ont pas besoin de mascara. Dans le couloir, je croise monsieur Dubois. Il regarde ma tenue et je vois bien qu'il hésite à dire quelque chose mais il se ravise, se disant probablement que porter mes vêtements habituels vont me faire me sentir mieux. Je tombe sur Jay et Théo en arrivant dans la cafétéria. Je pense qu'ils partagent la même chambre. Je leur demande et ils acquiescent. On attend Éden, qui n'a pas l'air ravi de me supporter en plus en dehors de sa chambre.

- Mais dis-moi c'est que tu as grandis dans la nuit toi ! se marre Jay.

- Ahah très drôle. Je ne relèverai pas ce commentaire insultant à propos de ma taille.

On rit et allons nous assoir.

- Alors, qu'est-ce qu'on fou ici ? je demande.

- Hé bien comme tu le sais, ou peut-être pas d'ailleurs, à 16 ans l'école n'est plus obligatoire. Alors on fait une heure  et demi de responsabilité civile chaque jours et après la maison propose plusieurs activités pour « nous remettre dans le droit chemin » comme dirait Dubois, dit Théo.

- Il m'a sorti cette phrase aussi, je ris.

Après le déjeuner, je vais au cours de responsabilité civile. Le prof a franchement l'air de se faire chier ici. Quand il me voit, il a l'air étonné.

- Jeune fille ? Que faites-vous ici ?

- Longue histoire, je dis, désintéressée.

Il me regarde avec dégoût et je l'entends murmurer « une gosse pourrie-gâtée ça encore ».

- Je vous demande pardon ? je demande en me redressant.

- Asseyez-vous. Vous ne pensez pas en plus causer du tort dans mon cours.

- Pardon je crois que j'ai pas bien compris là. Vous avez dit « vous ne pensez pas EN PLUS ». Pourquoi en plus ? Parce que je suis une fille ? Vous êtes machistes en faite. Vous êtes resté dans le cliché les hommes au boulot et les femmes à la maison c'est ça ??

Il me regarde et m'ignore, finissant par commencer son cours. J'aperçois Éden avec un sourire aux lèvres. Je pense que je ne suis pas la seule à ne pas aimer ce prof...

les opposés s'attirent LIVRE ÉDITÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant