chapitre 8

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- Joyeux anniversaire !

Putain mais ils ont que ça à faire de se souhaiter un joyeux anniversaire au plein milieu de la cafétéria alors qu'il est 8 heures du matin ? Jayden se marre devant ma tête soûlée.

- Tu devrais te réjouir pourtant Diana, dit-il.

- Ah oui ? J'aimerais bien savoir tout de suite pourquoi parce que là le seul truc qui me réjouirait serait de les voir glisser et se manger une table.

- À chaque fois que c'est l'anniversaire d'un gars, on organise une soirée.

- Et Dubois vous laisse faire ?? je m'étonne.

- Tant que tout est en ordre et dans les règles ouais.

- Mais c'est trop bien ! Ça me manque de faire la fête !

Jayden et Théo se marrent devant mon air surexcité. Je ne connais pas le gars qui fête ses 16 ans j'ai entendu dire, mais j'imagine que tout le monde peut venir. Ah et sinon ça fait une semaine. Une semaine que je me suis effondrée sur Éden et une semaine qu'il m'ignore royalement. Est-ce qu'il a honte ? Je ne sais pas.

Le soir, vers 19 heures, je commence à me préparer. La fête commence à 20 heures. Je sors de mon dressing une robe bleue nuit. Elle est moulante, longue jusqu'au dessus des genoux et s'agrémente de fines bretelles en paillettes bleues claires. Avant de l'enfiler, je cours jusqu'au bureau de Dubois et toque.

- Entrez.

- Monsieur, vu que ce soir y'a le fête d'anniversaire de... un gars, je pourrais avoir du maquillage ?

- Étant donné que cette maison est pour les garçons, je n'ai pas de matériel d'esthétique mademoiselle.

Je sors du bureau en levant les yeux au ciel. Le lendemain du rendez-vous désastreux avec mes parents, Dubois a essayé de me rassurer en me disant qu'ils étaient juste énervé et que ça allait passer, mais entre nous, je sais très bien qu'il sait que c'est faux. Mes parents ne seront jamais des êtres humains exemplaires. Loins de là. Je retourne dans la chambre puis j'enfile la robe et regarde mes cheveux dans le miroir. Ils sont beaux, mais j'aurais bien aimé leur donner une forme lisse ou bouclé. Or là ils sont juste légèrement ondulés. Je décide de me faire un chignon haut en laissant une mèche ondulé dépasser. Je mets des créoles plaqué or et un bracelet identique.

- Sors de là sérieux tu t'apprêtes a rencontrer le prince charmant ce soir ou quoi ?

Je lève les yeux au ciel. J'avais oublier l'existence de mon cher colocataire. Je devrais m'estimer heureuse, au moins il me parle maintenant. J'ouvre la porte, que j'ai pensé à ne PAS verrouiller pour éviter une crise de monsieur, et quand il me voit, ses yeux détaillent chaque partie de mon corps. Je réprime le frisson qui essaye de se propager sur ma peau.

- Tu pourrais au moins faire semblant d'être discret.

Il hausse les épaules.

- Je trouve juste que cette robe te va bien.

Je rêve ou... il vient vraiment de me faire un compliment ? Je m'apprête à le charrier mais je n'en ai pas le temps car il me pousse, gentiment mais fermement, en dehors de la salle de bain et s'y enferme. Je décide d'ignorer son compliment pour l'instant, car il m'atteint étrangement plus que ce que je le pensais. Je prends une paire d'escarpins matte assortis à ma robe et les enfile. Je me regarde dans le miroir à côté de mon lit et constate que je ressemble à une magnifique reine. Enfin, je veux dire, pour le bal de promo auquel je n'irais pas. Les autres filles doivent être contentes, au moins, là, elles ont leurs chances. Je soupire devant ce constat. Ma vie d'avant me manque un peu. J'avais deux meilleures amies, Cynthia et Lytzie, qui étaient les seules personnes à être franches avec moi. Elles n'étaient pas comme tous les autres à espérer mon approbation, parce qu'elles l'avaient déjà.

les opposés s'attirent LIVRE ÉDITÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant