chapitre 17

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3 semaines.
Je suis dans cette maison de correction depuis maintenant 3 semaines. Le point positif, c'est que je n'ai pas eu à suivre les cours de responsabilités civiles ces derniers jours à cause de ce qu'il s'est passé. Je retire le pansement aujourd'hui. Enfin, l'infirmière le fait. Allongée sur un lit de l'infirmerie, j'observe l'infirmière me l'enlever. Ça ne fait pas vraiment mal étant donné qu'il n'y a pas de sang séché qui a collé, mais ça tire légèrement ma peau. Ensuite, elle désinfecte et me donne une crème à m'étaler dessus deux fois par jour. Une fois le matin et une fois le soir.

Le soir, en rentrant dans la chambre, je suis seule. J'ai laissé Éden, Jay et Théo ensemble. Je ne suis pas du genre à douter de moi mais je trouve que je me suis un peu trop incrustée dans leur amitié. Bien que je leur en ai parlé tout à l'heure et qu'ils m'aient assuré le contraire.

Je passe une bonne heure seule quand la porte se referme sur Éden, qui n'a pas l'air de bonne humeur.

- Ça va ?

- Mmh. Jay me soule.

- Sans vouloir être méchante, tu penses pas lui avoir donné une raison de te soûler ?

- T'étais pas là, tu sais pas de quoi on a parlé donc ferme-la et mêle toi de ton cul.

Je me redresse et fronce les sourcils.

- C'est pas parce que tu t'es engueulé avec lui que tu dois passer ta rage sur moi. Parce que clairement, là, c'est toi qu'est soûlant.

- Ferme-la.

- Et si je veux pas ? Hein ? Faudra que je lui dise à Jay de plus parler de ce fameux sujet qui fâche hein si c'est pour te retrouver de mauvaise humeur comme ça !

- Ferme ta gueule putain c'est aussi compliqué que ça à comprendre ?!?

- Hum... ouais, faut croire.

Je le fixe dans les yeux. Il souffle.

- T'es chiante.

Je sens au ton de sa voix qu'il s'est un peu calmé. Je souris.

- Et j'adore ça.

*****

Je suis réveillée par Jay entrant dans notre chambre en criant « debout ». Jay ?

- Comment t'as fait pour entrer dans notre chambre ? je lui demande en me levant doucement.

Je le vois détailler mon corps et lui frappe le torse tandis qu'il rit puis enfile un gilet qui trainait à côté de mon lit. La voix roque d'Éden surgit dans mon dos.

- Qu'est-ce que tu fous là ?

- Dubois m'a dit de réveiller tout le monde. Vous avez de la chance, vous êtes la dernière chambre que je fais. Aujourd'hui on va dans un refuge s'occuper des animaux. Ça c'est fait à la dernière minute.

- Théo n'est pas avec toi ? je demande. Vous êtes censé être dans la même chambre, non ?

- Il se préparait. D'ailleurs il est long ! Une vraie fille !

Je rigole puis vais dans la salle de bain pour me préparer. Sans fermer la porte BIEN SÛR. J'entends les gars parler et colle mon oreille sur la porte pour mieux les entendre.

- C'est rien t'inquiètes, dit Éden.

- Non vraiment, j'aurai pas dû parler de lui. Je suis con.

- Au moins un point sur lequel on est d'accord.

Ils rient.

- Elle est pas mal en pyjama la petite Diana.

- Ouais.

- Me dis pas qu'elle te tente pas quand même ?

- J'ai pas dit ça. C'est vrai qu'elle a un joli corps mais je ne la mate pas trop, ou alors discrètement. Mon but n'est pas de la mettre mal à l'aise.

- Alala Éden ! Moi je ne pourrais pas dormir dans la même chambre qu'elle sans la toucher, qu'elle soit mon amie ou pas, dit Jay en riant.

Tss, lui c'est le pervers de la bande. Je ris toute seule. Puis j'entends la voix de Théo, qui doit sans doute les avoir rejoint à l'instant. Ils se mettent à parler de bagnoles alors je me désintéresse et vais prendre ma douche. Quand j'en ressors, 15 minutes plus-tard, une serviette autour du corps, je me rends compte que je n'ai pas pris mes vêtements. J'entrouvre la porte.

- Euh... quelqu'un pourrait m'apporter des vêtements s'il vous plaît ?

Et je n'ai pas mes sous-vêtements.

- Bon laissez tomber, je vais me débrouiller.

Je sors et me serre dans mes affaires. Je sens le regard des gars sur mon dos. Une fois que je repars vers la salle de bain, je ne peux m'empêcher de leur dire :

- Fouillez pas dans mes sous-vêtements, ça serait malsain.

Et je referme la porte.

les opposés s'attirent LIVRE ÉDITÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant