Chapitre 11

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Point de vue de Gabrielle :

J'étais au bord du vide depuis maintenant 39 minutes. Je regarde l'heure : 3h56. Bon, ben je crois que c'est bientôt l'heure, elle n'a très certainement pas encore vu la lettre donc je ne vais pas attendre 4h pile...
Je tends mes bras, sens le vent passé dans mes cheveux, je suis prête:
3...2...1
Je sentis des mains s'agripper à mes hanche par derrière. Elle me porte pour me reposer délicatement derrière le petit muret. Je me retourne : c'est Billie ! Elle a donc bien lu ma lettre. Elle avait l'air dévastée. Elle m'en voulais, c'était sûr ! Billie ne disait pas un mot, rien. Nous rentrons chez elle et nous nous endormons mais Billie n'avais toujours rien dit.

Point de vue de Billie :

C'est le matin, je suis tellement en colère contre Gabrielle mais je peux la comprendre, j'ai été comme elle. Gabrielle viens de se réveiller parce que j'entends du bruit dans la chambre. Je me dirige vers elle.

Moi: Tu me rejoint dans le salon quand tu seras prête. Il faut que l'on parle toi et moi.

Elle hocha simplement la tête et continua de se préparer.

Elle arrive enfin dans le salon et me rejoint sur le canapé.

Moi: Je ne te lâcherai plus, même pas une seconde. Je ne veux pas que tu recommences, je ne veux pas te perdre.

Gabrielle baissa simplement la tête alors je lui releva.

Moi : Ne sois pas désolée mais assume parce que tu ne pourras pas revenir en arrière. T'excuser n'effacera pas ton geste. Assume que tu as voulu partir, que tu as préféré partir en nous laissant tous derrière toi plutôt que continuer à te battre avec notre aide.

Gabrielle : J'ai voulu partir et je veux encore partir. Et puis, je crois que les autres avaient raison depuis le début: je ne suis qu'une grosse p...

Moi: GABRIELLE !!! Tu sais ce que c'est au moins une pute !?

Gabrielle : Oui je sais et je sais aussi que je le suis !

Moi: S'il te plaît ne dis pas n'importe quoi ! Tu peux me donner ne serait ce qu'une seule chose que te as fait qui à rapport à la prostitution !?

Gabrielle : Mais tu ne sais vraiment rien Billie !

Moi: Excuse moi mais je ne vais pas l'inventer, si tu ne me l'a pas dit je ne le sais pas !!!

Gabrielle : L'année dernière... des gars me donner de l'argent pour que je ne dise rien en échange.

Moi: Je peux comprendre que tu confonde mais c'est pas la même chose. Ils achètent ton silence et pas ton corps. Ils ne te laissaient pas le choix, tu te faisais agressée même si tu ne le voulais pas. Mais après ils te donner de l'argent pour ne pas que tu les dénoncent et c'est dégueulasse de faire ça ! En plus ils sont un peu con parce que je suis quasi sûre que même sans te donner de l'argent tu ne l'aurais pas dit à cause de la pression des autres. C'est vraiment des gros connards putain !

Gabrielle : Billie, je ne veux plus vivre, je ne veux plus être là. Je suis détruite jusqu'à la dernière petite partie de mon putain de corps. Je ne supporte plus savoir que je serai encore là le lendemain. Je veux être morte...

Ça me brise le cœur la façon dont elle le dit. Des larmes coulaient le long de mes joues.

Point de vue de Gabrielle :

Nous sommes toutes les deux à table depuis déjà 10 minutes mais je ne touche pas à mon assiette, je ne veux plus manger, je veux juste mourir, même si mon bébé meurt avec moi.

Billie : Chérie, il faut que tu manges.

Moi: Je ne veux pas.

Billie : Désolé mais je t'ai dit que je ne te lacherai pas.

Elle prit ma fourchette et me la mise dans ma bouche. Après l'avoir enlever, je recrache tout ce que j'avais dans ma bouche dans mon assiette. 

Billie : Tu es sérieuse là !?

Moi: Nan pas du tout !

Alors elle tria ce que je venais de cracher et la nourriture pas "contaminer" parce que ça lui faisait trop mal au cœur de me redonner ce que je venais de cracher. Elle écarte l'assiette pour pas que je ne recrache dans celle ci et me redonne une fourchette. Dès qu'elle l'enlève de ma bouche, je recrache tout sur la table.

Billie : Tu te fous de ma gueule j'espère !?

Moi: Nan.

Billie : Tu ne t'en sortiras pas comme ça !

Elle ramasse tout ce que j'avais recracher avant de me remettre une fourchette dans la bouche mais cette fois ci, elle me mis sa main devant ma bouche pour pas que je recrache. Alors je lui recrache dans sa main en espérant que ça la dégoutera et qu'elle enlèvera sa main de dégoût mais pas du tout. C'est vrai que c'est de la merde comme technique parce qu'elle en à franchement rien à foutre. Elle aura juste à ce laver les mains et c'est tout. J'étais coincée, j'avais ça main devant ma bouche et je n'avais pas d'autres choix que d'avaler. Elle continua jusqu'à me faire terminer mon assiette.

Je me dirige vers les toilettes pour aller vomir tout ce que j'avais manger mais Billie me retiens.

Billie : Tu vas où ?

Moi: Bah au toilette.

Billie : Pour faire quoi ?

Moi: T'es sérieuse là !? On est pas au commissariat ! Bientôt j'aurais besoin d'une attestation pour aller pisser !

Billie : Ok, je t'accompagne.

Moi: Tu veux pas le faire à ma place pendant que tu y est !?

Billie : Je ne rigole pas Gabrielle ! Je ne supporte pas te voir mourir de jour en jour sans que je ne puisse rien faire. Je ne te laisserai pas te faire du mal, et en particulier aller vomir après manger. Si tu croyais que j'étais bête et que je ne me douterait pas que tu irais vomir.

Sold and BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant