Chapitre 15

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Faisant outre ce ressenti, je m'installai sur le siège passager, prête à prendre en notes les informations nécessaires comme je le faisais à chaque intervention. Le Dr Hamilton prit en main le volant et démarra à toute allure, sirène enclenchée.

« Une femme de 46 ans a été retrouvé inconsciente dans son domicile, nous informa une voix par téléphone. C'est le frère de la victime qui a appelé et craint un coma éthylique du fait de l'alcoolisme de la victime. Il a déjà promulgué les premiers gestes de secours mais elle ne répond pas ni répond à ses stimulations.

-Et elle respire ?, demanda le Dr Hamilton alors qu'elle doublait une file de voitures à une vitesse folle.

-Oui.

-Bien, nous ne sommes plus loin ».

Elle raccrocha la communication puis s'arrêta quelques mètres plus loin. Le quartier était très modeste, avec de petites maisons qui se ressemblaient toutes, chaque ménage ayant ajouter sa touche personnelle. Nous descendîmes en vitesse et nous dirigèrent vers l'adresse indiquée. Nous pénétrâmes dans la maison avec tout notre matériel quand nous vîmes le frère de la victime au chevet de cette dernière, toujours inconsciente, près d'un bon nombre de bouteilles d'alcool pour la plupart vides. L'homme leva la tête vers notre direction à notre arrivée.

« John ?! », hoquetai-je de surprise.

Le concerné me regarda avec autant de surprise.

« Artemis ?! Quelle coïncidence ! », s'exclama-t-il.

Alors que le Dr Hamilton s'attelait à la tâche tout en écoutant le debriefing de John, les mots se bousculaient dans ma tête. Serait-ce... ? Non, impossible ! Non, ce n'était pas le moment de pensais à ça. Je verrais ça plus tard.

Je mis toutes mes pensées personnelles de côté et rejoignis le Dr Hamilton dans le diagnostic de la patiente. On examina ses yeux, sa respiration, sa pression artérielle et sa réactivité dans les plus brefs délais.

« Il lui faut un scanner et une IRM pour voir si ce malaise n'a pas été causé par un infarctus au vu de son âge, déclarai-je en remettant mon stéthoscope.

-Amenez le brancard, on l'emmène ! », ordonna l'un de nos coéquipiers.

Un autre expliqua ce que nous allions faire à John mais ce dernier l'arrêta en lui apprenant qu'il était lui-même médecin et qu'il savait parfaitement ce qui allait se dérouler. Les brancardiers se chargèrent de notre patiente en quelques secondes. Je leur emboîtais le pas quand John me retint par le bras. Il plongea son regard dans le mien.

« Prends soin d'elle, me demanda-t-il. S'il te plaît.

-Bien sûr, lui répondis-je. Mais tu sais que tu peux venir avec nous maintenant si tu le veux.

-Je sais, mais Sherlock me demande pour une urgence. Je passerai plus tard.

-Bien.

-Dommage que cette rencontre soit dans ces conditions », regretta-t-il un peu gêné.

Je lui souris et m'empressai de monter à l'arrière de l'ambulance. Durant toute la duré du trajet, je la regardai et surveillai ses constantes. J'avais sous les yeux Harriet Jane Watson. Ma génitrice. Ma...mère. Ce mot sonnait étrangement dans ma tête. Mes yeux l'épluchaient dans les moindres détails. Ses cheveux blonds qui tendaient vers le roux, fins, formaient une auréole autour de sa tête. Son visage si fin était tout pâle et les rides avaient tracé quelques sillons sur sa peau. Ses paupières reposaient tranquillement sur ses yeux marqués parles cernes. Malgré toutes ces légères imperfections physiques, ces dernières s'effaçaient face à la beauté et la douceur qu'elle dégageait et sa silhouette si fine et féminine pour une femme de son âge.

[FR] Holmes a day, Holmes forever ... [OFFICIAL/!\]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant