Chapitre 29

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J'étais en train de regarder une nouvelle série – Prison Break – quand mon géniteur se fit entendre en bas. Je jetais un œil à ma montre. 11.30pm.

« Quelle ponctualité, soulignai-je en le rejoignant dans le salon tandis qu'il retirait sa veste.

-Ce n'est qu'en prenant la perfection comme objectif que l'on atteint des sommets. », déclara-t-il avec une touche de prestige.

Après s'être échangés quelques mots, il se dirigea vers son bureau tandis que j'allais préparer du thé dans la cuisine. En déposant le plateau sur sa table, je me lançais.

« La rénovation de mon appartement n'est qu'un prétexte pour légitimer ma présence ici, n'est-ce pas ?, annonçai-je en servant nos deux verres.

-Pardon ?, dit-il en sortant son nez de l'écran de son ordinateur.

-Je tiens à préciser mes capacités intellectuelles sont bien supérieures à la moyenne nationale, répliquai-je en portant mon verre à mes lèvres. Je ne suis pas John ou le lieutenant Lestrade et encore moins les écervelés de service lesquels tu travailles .Donc autant aller droit au but au lieu de tourner autour du pot. », dis-je avant de boire une légère gorgée dont la chaleur se diffusa dans tout mon corps.

Il me regarda un instant puis sourit avant de prendre sa tasse et de s'appuyer contre son dossier.

« Effectivement, avec Sherlock nous voudrions savoir la relation que tu entretenais avec Sebastian Moran. Or nous ne pouvions laisser Scotland Yard s'en occupait et te faire subir un interrogatoire. Ta position est bien trop compromettante, expliqua-t-il avant de prendre une gorgée. Cependant tu n'as pas tout dit à Sherlock, ajouta-t-il en plantant ses yeux perçants dans les miens.

-Parfaitement : j'ai travaillé pour le compte de Jim Moriarty qui doit actuellement se retourner dans sa tombe, déclarai-je solennellement. C'est ce que Sherlock n'avait pas réussi à percer la première fois qu'on s'était rencontré. »

L'annonce de ce nom provoqua chez l'Homme de glace une crispation et une mine sévère.

« Tu confirmes donc bien mes doutes, ce qui expliquerait les listes de ces complices retrouvées sur Moran et dans ton appartement.

-A vrai dire ce n'était pas exactement le mien, mais bel et bien celui de Moran avant que je ne sois licenciée de l'Organisation. C'était bien avant que Moriarty s'en prenne à Sherlock. Cette planque je ne la connus que récemment quand Moran vint me voir pour reconstituer l'Organisation. En cas de refus, il se verrait dans l'obligation de me dénoncer à Scotland Yard. »

Ces dernières confessions me mirent mal à l'aise, et je sentais comme une compression dans ma cage thoracique. Pourtant j'essayais de rester ferme.

« Bien, je vois, affirma-t-il après un moment. Par ailleurs nous avons retrouvé ceci sur Moran. »

Il déposa une clé USB sur laquelle était marquée « K.S. ».Le cachet de ma condamnation à mort. Ce qu'elle contenait pouvait m'envoyer croupir en prison pour le restant de mes jours. Mon estomac se noua à cette pensée mais je devais affronter les conséquences de mes actes.

« J'ai tenu minutieusement à ce que personne ne consulte ces données, déclara Mycroft. Je sais que tu regrettes ce que tu as fait, quel qu'il soit, et que désormais ce n'est qu'une page du passé. »

Puis, sous mes yeux, il formata la clé et la détruisit la rendant inexploitable. Une bouffée de joie m'envahit. La vie m'offrait une seconde chance pour me rattraper et profiter pleinement et tout bonnement de la vie.

« Cependant, une dernière chose me préoccupe, dis-je après que mon euphorie personnelle soit retombée. Comment expliquer notre relation dans cette affaire aux yeux des autres ?

-En assumant parfaitement le fait que tu sois ma fille biologique. »

Je manquai de m'étouffer avec mon thé et en crachai une partie dans ma main en faisant les grands yeux. Cette réaction suscita une certaine surprise chez Mycroft.

« Quoi ?!, m'étonnai-je après avoir essuyé convenablement ma main. Tu te rend compte de ce que tu viens de dire ?

-Absolument, répondit-il sérieux.

-As-tu pesé le pour et le contre ? Toutes les conséquences qui vont s'accabler sur toi ? Ça risque de te causer pas mal de soucis. Entre les journalistes, tes ennemis, ...

-Ne t'en fais pas pour ça, dit-il en observant avec des yeux absents son verre. Je m'occupe du reste.

-C'est vrai que t'es quand même Mycroft Holmes, pensais-je à voix haute, un léger sourire aux lèvres. Bien !, fis-je en me levant.C'est pas que ça mais j'ai autre chose à faire.

-Quoi donc ?

-Regarder ma série !, dis-je avec un sourire enfantin.

-Artemis voyons !, parut-il exaspéré. Ce ne sont que des futilités pour amuser les gens stupides, pour ... le peuple ! »

Mais déjà je ne l'écoutais plus car j'étais sortie de son bureau. Je me jetais dans mon lit et allumais la télévision. Décidément j'avais passé les moments des plus intenses. Les souvenirs finirent par me revenir les uns après les autres, par vagues. Le cadavre de Moran, le suicide de Henry. Malgré ses efforts, Scofield ne put me détourner de mes pensées sombres et je finis par m'endormir aux alentours de 5am, complètement épuisée.

[FR] Holmes a day, Holmes forever ... [OFFICIAL/!\]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant