Une lumière traversa mes paupières. Je les sentais gonflées et elles me faisaient étrangement mal. Au prix d'un effort qui me parut surhumain, j'ouvris les yeux en les faisant papillonner afin de m'habituer à la lumière ambiante. Un plafond blanc immaculé me faisait face. Des bips aigus réguliers perçaient le silence qui semblait régner autour de moi. Je voulais tourner la tête pour observer le lieu dans lequel je me trouvais mais je me sentais trop faible, légèrement sonnée. Je restais ainsi un moment, le temps d'accumuler assez de force pour actionner mes muscles endoloris.
Une forme dans le coin gauche attira mon attention. Mycroft était assis sur une chaise, son parapluie sur les genoux et et la tête baissée,assoupi. C'était drôle de le voir ainsi quand on sait qui il était.Une petite chaleur envahit ma cage thoracique en le voyant ainsi, serein, même si je savais que ce n'était que momentané. Comme par instinct paternel, il s'éveilla et son visage s'illumina en croisant mon regard.
« Comment te sens-tu ?, me demanda-t-il en me rejoignant.
-Comme une personne sur laquelle est passé un troupeau d'éléphants puis un camion de plusieurs tonnes, réussis-je à articuler. Sherlock va bien ?, m'enquis-je.
-Ne t'inquiètes pas pour lui, il a connu pire.
-Ça fait combien de temps que tu es là ?, questionnais-je après un moment.
-4 jours. »
Je le regardais déconcertée.
« Tu ne te souviens de rien ?, demanda-t-il.
-Eh bien les instants me sont un peu flous, affirmai-je après un vain effort de la part de ma mémoire. La dernière chose dont je me souviens c'est l'arrivée des forces de l'ordre.
-Suite à ça on t'a directement conduite ici. Les médecins n'étaient pas très optimistes sur ta situation.
-Pfff, des crétins. »
Ma dernière le fit exposer un rictus.
« J'ai laissé Sherlock s'occuper du reste puisque visiblement il y avait un rapport avec l'une de ses récentes affaires. On allait pas être 500 à surveiller l'évolution de ton état. »
Je culpabilisais. Tout ceci était ma faute. Je les avais tous mis en danger. Ils devaient tellement m'en vouloir désormais. J'avais tout gâcher. Pourtant ce n'était pas ce que reflétait le visage de mon géniteur. Il était si calme, doux, mais en gardant son air classe et noble.
« Tu pleures ? »
Ce n'était que lorsqu'il me posa cette question que je sentis l'humidité sur mes joues. Je portais rapidement mes mains à mon visage pour dissimuler ma honte et ma confusion. Soudain je sentis un poids s'exercer sur le bord du lit puis des bras m'encercler. Une douce chaleur m'enveloppa, éteignant le feu destructeur qui brûlait en moi.
« Ça va aller, tu n'as plus rien à craindre. », me murmura-t-il.
Ces quelques mots eurent l'effet d'un baume sur mon cœur. Contre mon gré, je portais mes bras autour de son cou et enfouis mon visage dans le creux de sa nuque. Je me sentis si légère même si mes larmes ne cessèrent pas de couler. Comme si le lourd poids que je portais en moi c'était désintégré en nanoparticules qui se dispersèrent. Nous restâmes ainsi quelques instants, dans le calme et la chaleur de la la pièce. Je sentais que cette position lui était inconfortable et qu'il n'était pas habitué à ce genre de contact. Pourtant il ne bougea pas et ne tenta aucune extraction.
Je finis par mettre fin à « sa torture » qui était beaucoup trop mielleuse pour nous deux. J'essuyais mes yeux et nous reprîmes contenance.
« J'ai pris la liberté d'apporter quelques rectifications à ton appartement, dit-il en réajustant son 3 pièces. Juste quelques bricoles. Cependant tu passeras sûrement quelques jours à mon domicile car les bons ouvriers sont rares de nos jours.
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[FR] Holmes a day, Holmes forever ... [OFFICIAL/!\]
FanfictionSerena Watterson, voleuse de génie, travaille pour le compte du seul et unique criminel consultant au monde. Mais lors d'une mission, elle fait une découverte qui bouleversera toute sa vie et la remettra entièrement en cause, chamboulant tout sur so...