CHAPITRE 17 : Le dernier voyage

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- Nous avons déjà bien avancé, reposons-nous ici. Le jour s'est presque levé. On voyage que de nuit, la journée on se repose. Allez, on dresse le camp ici, dit l'un des résistants.

Le groupe alors s'arrêta dans une clairière. Thierry et Riza, accompagné de Feny, furent chargés de chercher du bois. Thierry en profita pour parler avec le jeune garçon.

- Riza, aujourd'hui, ça va être compliqué. Demain matin, on va rallier le village d'Ibrat où nous pourrons nous reposer décemment. Une branche de la résistance y est présente. Le groupe actuel t'amènera là-bas, puis un second groupe t'escortera jusqu'à Mart. Mais moi, je reste avec toi et ce jusqu'à la fin.

- Bonne nouvelle alors ! Ça fait déjà 7 jours que nous marchons, traversant rivières et sentiers sans avoir pu dormir sur un lit, se réjouit Riza.

- Mart n'est plus très loin. Le village d'Ibrat est proche de la frontière. Elle est située au pied des Monts de Pierre dans le territoire de Belevia. Nous devrons passer par ses montagnes pour joindre Mart, mais le chemin sera rapide, ne t'inquiète pas.

- Je voudrais savoir quelle est la distance entre Ibrat et Mart ? Demanda Riza.

- Deux nuits suffisent pour rejoindre Mart à partir d'Ibrat. Bon, ne traînons pas. Ramassons vite le bois. Les autres doivent nous attendre.

- Oui, dépêchons-nous.

Les deux amis alors ramassèrent du bois et retournèrent dans la clairière où les autres résistants avaient déjà dressé le camp. A peine arrivée, une voix au loin appela Riza :

- Hey, petit, viens ici ! Clama l'un des résistants.

Le jeune garçon regarda Thierry, un peu inquiet qui lui dit :

- ne t'inquiète pas, vas-y. Tu peux faire confiance à Vato.

Le jeune garçon marcha alors vers l'homme.

- Qui y a-t-il monsieur ? Demanda Riza.

- Nous approchons de la frontière. Je dois te prévenir que le risque s'accentue. Si on se fait attraper par les forces béléviennes, tu devras fuir seul. Je tiens à ce que tu apprennes le parcours par lequel nous allons passer. La frontière est très bien gardée. C'est due aux tensions entre les deux pays qui sont assez fortes, dit Vato d'un air soucieux.

- Mais non, ça n'arrivera pas. Vous faites souvent de l'exfiltration, c'est ce que Thierry m'a dit. Ça devrait le faire comme d'habitude, non ?

- Je l'espère mon petit, mais tu sais, on n'est jamais sûr. Depuis le soulèvement de Faragdoud, le pays a basculé encore plus dans l'autoritarisme. Désormais, plus personne n'est digne de confiance et les forces armées sont omniprésentes dans tout le pays. S'il y a autant de soldats à la frontière, ce n'est pas pour rien. Je te l'assure, répondit l'homme barbu.

- Je suppose qu'ils cherchent à capturer ceux qui tenterait de fuir Belevia.

- Exactement. Voici la carte. Mémorise correctement le chemin à prendre.

- Oui.

Le jeune garçon parvint à mémoriser le chemin assez rapidement. Une fois le travail fait, il rejoignit sa tente pour se reposer. Un long chemin l'attendait encore jusqu'au village d'Ibrat.

Riza KaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant