CHAPITRE 6 : Destruction

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Les prisonniers encerclèrent les soldats et les attaquèrent de toutes parts. Léos était à côté, complètement perdu dans des pensées sombres et noirs. Les soldats étaient en difficulté devant le nombre de prisonniers qui leur étaient numériquement supérieurs.

Un groupe de prisonniers se rassembla et décida de mettre le feu aux tentes et à toutes habitations de la mine. Le but était d'éradiquer l'histoire de ce lieu afin que plus jamais il ne se perpétue. Ils se mirent en accord pour mettre le feu en premier dans le secteur ouest de la mine.

La bataille continuait. Une grande partie des prisonniers luttait contre les oppresseurs. C'est là que l'un des prisonniers hurla de toutes ses forces « battons-nous à mort mes frères et mes sœurs. Plus jamais nous ne nous laisseront annihiler. La liberté gronde, entendez-vous soldats, votre mort est proche. C'est la fin pour vous ».

Le discours enflammé de ce dernier exalta la révolte. Les soldats commençaient à paniquer devant l'encerclement des rastas. Même si l'ensemble des prisonniers étaient des rastas, leur supériorité numérique était telle que ces derniers pensaient avoir une chance de gagner. Le combat entre Marot et Pépé Clar avait été stoppé par la révolte. Ces derniers avaient été séparé.

La révolte se généralisa à toute la mine. Rapidement, tous les prisonniers commencèrent à être partisan de la révolte. Le cœur de la révolte se situait dans le sud-est de la mine. Les vieilles femmes présentes dans les secteurs-est de la mine se mirent à caillasser les soldats de toutes leurs forces, aidés par les jeunes enfants du secteur. Dans le secteur nord et ouest, le brasier avait déjà tout consumé. Plus personnes n'y étaient présent. Le soulèvement était tel un vent de liberté qui semblait être indomptable, si puissant que rien ne pouvait l'arrêter.

Marot, un peu perdu dans ses pensées et fatiguait dit d'un ton las « soldats, avez-vous peur de rastas, être sans âme, sans conscience ? Avez-vous peur du bétail ? Vous savez très que quand le bétail fait des siennes, on lui rappelle sa condition et on en fait un exemple. Éradiquez moi ces chiens qui osent se révolter ! Vous connaissez très bien la méthode à suivre ».

Les soldats sur ordre de Marot commencèrent à user de leur magie. Leur magie n'était pas très puissante mais suffisante pour compenser leur infériorité numérique. Ainsi, ils prirent rapidement l'avantage. Certains usaient de sortilège de feu, d'autres de glace, d'autres encore d'eau, etc.

Durant la première offensive des soldats, la majorité des prisonniers reculèrent et commencèrent à s'abriter derrière le reste d'habitat qui n'avait pas encore brûlé. Mais, certains prisonniers intrépides continuèrent le combat. C'étaient les dissidents les plus exaltés par la soif de liberté. L'un d'eux clama « ne reculez pas, ne fuyez pas, cela ne sert à rien ! C'est maintenant ou jamais que nous devons nous battre ». Mais ces paroles furent sans effet. L'encerclement fut brisé, les soldats se divisèrent rapidement en plusieurs sections pour éviter qu'une nouvelle meute de rastas unit se réorganise. En effet, ensemble les prisonniers constituaient un danger pour les soldats, mais divisés, ce n'était plus le cas. C'était le début de la 2e offensive.

Pépé Clar comprit directement la stratégie qu'utilisaient les soldats. Il essaya de secourir le maximum de prisonniers isolés, en pourchassant les soldats qu'il trouvait en train de s'attaquer à des groupes de prisonniers. Une fois qu'il vainquait les soldats, il s'adressait au survivant en leur disant : « fuyez, quitter rapidement ses lieux ! Cela ne sert à rien de lutter. Vous les hommes, accompagnez-moi. Nous devons essayer de sauver le maximum de personnes et de retarder les soldats ».

Durant la 2e offensive, les soldats furent sans pitié à l'égard des prisonniers. Les détenteurs de magie de feu usèrent de leur pouvoir pour calciner les prisonniers, ceux d'eau les noyèrent. Certains s'amusaient à leur couper les membres, d'autre encore à les dépecer.

Pépé Clar continuait de sauver les survivants qu'il parvenait à trouver. Il put ainsi rassembler assez d'hommes pour lancer une dernière offensive afin d'affaiblir les forces armées de Marot. Tous ensemble, ils rejoignirent, le secteur sud-ouest où était née le soulèvement. Marot ainsi que quelques soldats y étaient encore présents. Les autres soldats étaient éparpillés dans toute la mine pour rassembler les prisonniers et tués à bon vouloir les derniers résistants.

Menait par Pépé Clar, le combat reprit. Mais rapidement, les derniers prisonniers qu'il avait sauvés tombèrent un à un. Il ne resta finalement que Pépé Clar. Soupirant, il se dit en regardant le ciel : « au bout du compte, il n'y avait vraiment aucune chance. Mais mon but n'est pas de les vaincre, uniquement de les affaiblir à un tel point qu'ils ne puissent plus envoyer de soldats pour retrouver Riza ».

Les derniers prisonniers présents dans la mine, au vu de la situation décidèrent de baisser leurs armes et d'abandonner la révolte.

Pépé Clar était le seul qui allait continuer le combat. Il avait en face de lui comme adversaire Marot. « Enfin, te voilà » dit le chef de district d'un air satisfait au vieillard.

Riza KaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant