CHAPITRE 18 : Le tournant

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Toute l'équipe d'exfiltration ainsi que Riza dormait paisiblement, excepté Feny, qui se leva brusquement. Ce dernier entendait des pas de marche qui s'approchaient de plus en plus du point d'eau. L'animal ailé se tourna alors vers Riza et clama :

- Riza ! Lève-toi vite ! J'entends des hommes s'approcher du camp. Ils sont armés. J'ai l'impression, à leur pas de marche, que ce sont des soldats.

Le jeune garçon se réveilla subitement.

- Hein, qu'est-ce qui y a Feny ?

- Riza, je te le répète. Des hommes approchent. Ils sont en tout une dizaine. Ce sont probablement des soldats !

- Quoi ? Non, ce n'est pas possible ? Tu es sûr de toi ? Ils nous ont vraiment retrouvés ? Demanda Riza complètement perdu dans ses pensées.

- Il faut le croire, mais cela m'étonne que les soldats connaissent ce chemin. Il doit y avoir une taupe parmi nous.

- Ha, ce n'est pas bon ça, dit Riza en soupirant.

L'enfant alors se tourna vers Thierry qui dormait tranquillement. Ce dernier était allongé, plongé dans le monde paisible des rêves.

- Thierry, réveille-toi! Hurla Riza

- Riza, mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu me réveilles ? S'interrogea Thierry.

- Des soldats approchent. On doit immédiatement partir !

- Hein, mais comment tu sais ça ? Tu es sorti de la tente pour observer les alentours ?

- Non, ce n'est pas ça. Je ne suis pas sorti de la tente. C'est Feny qui me la dit. Il arrive à les entendre, et moi, j'arrive communiquer avec lui. Fais avec ces informations, ce n'est pas le moment des explications. On doit prévenir les autres et fuir au plus vite.

- Hein, mais ce n'est pas une réponse ça ! S'exclama Thierry.

- On n'a pas le temps. Vite ! Répondit Riza, agacée.

Alors que Thierry et Riza sortirent de la tente, les soldats qui étaient à leur trousse avaient déjà encerclé le camp. Il était bien une dizaine comme l'avait dit Feny.

- Mais comment est-ce possible. Riza prépare-toi ! Clama Thierry.

C'est alors qu'un soldat s'avança au mot de Thierry. Il semblait être le chef du groupe des soldats. Il clama d'une voix emplie de dédain :

- ne me fais pas rire, raclure de rastas. Ne résiste même pas, ça ira plus vite.

Le raffut éveilla les autres membres du groupe d'exfiltration qui sortirent tous des tentes. Ils comprirent à leur éveil, que les soldats avaient envahi le point d'eau. La situation était critique.

Un seul membre du groupe d'exfiltration se réjouissait de cette situation. C'était Valentin qui prit la parole.

- Messieurs, n'allons pas trop vite. Voici le gamin que le pays entier recherche partout. Je vous l'ai trouvé, à votre tour d'honorer la partie du contrat.

- C'est alors toi qui nous as trahi Valentin. Sale pourriture. Comment as-tu pu nous faire cela ? Demanda Thierry, plein de rage.

- Tu ne sais pas combien vaut cet enfant. Tu croyais que j'allais refuser une telle somme pour vous ? Haha, idiot, répondit Valentin d'un ton présomptueux.

Riza KaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant