CHAPITRE 4 : Souffrances

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Après cette longue bataille, les survivants de l'équipe remontèrent à la surface. La plupart étaient blessés, dont certains gravement. Une partie de la mine s'était effondrée durant les combats, et était inexploitable. À la sortie de la mine, le sorcier-or, Marot, chef du district de Faragdoud, les attendait. Ce dernier avait ressenti plusieurs flux de manas qui avait afflué de la mine.

Dès la sortie de la mine, les soldats attaquèrent les survivants, particulièrement les plus affaiblis. Ces derniers reprochaient aux prisonniers l'état de la situation. Myriam les supplia d'arrêter et alla jusqu'à stopper l'un des soldats avec sa main droite, et cela devant le chef de district. Le soldat se libéra facilement du joug de Myriam et en profita pour la balayer d'un revers de la droite.

Marot, au vu de la situation, ordonna directement que l'on coupe le bras droit de Myriam. En effet, c'était ce bras qui avait servi à protéger le prisonnier en question. C'est là que le prisonnier supplia de ne rien faire à cette pauvre enfant. Après tout, tous étaient de sa faute et donc s'était à lui de subir cette peine. Ce qu'accepta Marot, à condition que le prisonnier ne perde pas une main, mais la vie. Ce qu'il accepta. Ses dernières paroles furent adressées à Myriam. Il lui dit en souriant d'une voix douce « tu es une bonne personne, mais ne dis plus rien et ne fais plus rien. Tu mourras si tu fais encore la même erreur, et en plus pour des vies insignifiantes telles que la mienne. Ma vie s'arrête ici, ce n'est pas un supplice, mais une délivrance. Adieu ». Sur ces paroles, le soldat qui s'était acharné sur lui prit son épée et lui trancha la tête avec un fort plaisir. Le soldat lors de l'acte sourit, son visage n'était plus humain. On aurait pu croire un monstre sortit du monde infernal.

Léos et Riza, dû à la fatigue, tombèrent à terre, à peine sortis de la mine. Ils furent ramenés dans leur tente. Ainsi, ils eurent la chance de ne point assister à cette horrible scène.

L'équipe de Riza fut placé en quarantaine. Elle fut ainsi isolée des autres prisonniers. Chacun devait se faire interroger par Marot. C'est ainsi que tous avaient été conviés dans ses appartements. Tous par fidélité à Riza se turent sur les événements qu'ils virent. Ils dirent simplement que la mine était infestée de monstres secondaires. Que ces derniers les eussent attaqués. Ainsi, la seule solution avait été de fuir. La forte agressivité et le déchaînement des monstres secondaires étaient la raison de l'éboulement de terrain. D'où le fait qu'une partie de la mine n'était plus accessible. Marot savait très bien que leurs témoignages étaient faux, car il avait senti, comme les autres soldats, de puissantes émanations de manas provenant de la mine. Ça ne pouvait être de simples monstres secondaires. Et comment était-il possible qu'il y ait des survivants dont des enfants, après un tel événement ? L'hypothèse de Marot était qu'un puissant monstre était apparu soudainement et avait attaqué le groupe. Il était donc logique que l'un des prisonniers l'avait combattu. Marot, derrière ses entretiens, cherchait donc à découvrir l'identité du prisonnier qui était capable d'user d'une magie aussi puissante. C'est ainsi que durant des heures, les interrogations continuèrent, jusque tard dans la nuit.

Quand ce fut le tour de Gierk, le discours était tout autre. Il expliqua à Marot ce qui s'était réellement passé. Son récit était empli de haine à l'égard de Riza et de Léos. Gierk expliquait qu'il savait depuis le début, que les deux jeunes garçons étaient des personnes mal intentionnées. C'est pourquoi, il se chargeait de les faire vivre un enfer chaque jour. C'était un mal nécessaire. Gierk termina son témoignage en suppliant Marot de condamner à mort Riza et Léos. Sur ces mots, Marot se leva et d'un coup de main lui trancha la gorge, d'un seul coup, rapide et efficace. Gierk n'eut même pas le temps de voir le coup arrivé. Le sang coulait à flots dans la salle. Le chef de district l'acheva, en lui coupant la tête.

Marot regarda le cadavre devant lui. Il inclina sa tête, s'avança vers le cadavre et prit la tête de Gierk par ses cheveux. Il lui dit à haute voix « un chien qui attaque des enfants qui ont un tel pouvoir. Leurs personnes nous appartiennent. Qui étais-tu pour les toucher et pour oser me conseiller ». Marot s'arrêta, il expira et rit avant de clamer : « Ils seront les chiens de chasse de Belevia. Nous allons nous servir d'eux jusqu'à leur mort ». Sur ces mots, il jeta la tête de Gierk au sol. Le sang du macchabée s'écoulait dans toute la pièce. L'odeur de la mort avait pris place dans la salle.

Riza KaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant