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Où suis-je ?

Du noir...

Du noir et encore du noir.

Aucune lumière à l'horizon.

Soudain je me sens tomber. Je tombe mais ne m'arrête pas.

Dans ce noir profond je vois des souvenirs.

Mes souvenirs.

Je me revois petit, avec mes parents en train de rire. Puis avec Kacchan en train d'escalader la montagne. Je m'observe, à cette époque j'étais tellement heureux, avec mes parents et j'avais même des amis.

J'étais joyeux.

J'avais oublié cette époque. J'étais tellement innocent. A présent je me vois en train de regarder la vidéo de All Might. Je l'aimais tellement.

Une autre image me fait face. Le début de mon malheur commençait. J'étais assis devant un médecin. Je me rappelle ce jour.

"C'est impossible."

Cette phrase venait de briser le petit Izuku de seulement 4 ans. Tout ça à cause de mon petit orteil qui avait une phalange en plus. La phalange caractéristique des sans alters.

Les images vont de plus en plus vites, la cadence accélère. Je revois Kacchan en train de me frapper pour la première fois en m'insultant de "sans alter". Je me revois en train de pleurer devant la vidéo de All Might, cette vidéo que j'avais regardé tant de fois. Ma mère qui arrive, et qui me dit ces mots que je ne voulais pas entendre. Elle s'est excusée. C'était la dernière chose que je voulais entendre, avant, comme maintenant.

Les fragments de mes souvenirs continuent de passer dans cet endroit noir. Je grandissais de plus en plus, et sans le savoir, mon malheur grandissait avec moi. Mais je me raccrochais à mes rêves, et à mon héros.

Quand toute cette vitesse s'arrête d'un coup. Une image, un souvenir.

Le souvenir.

Ce souvenir qui me hante.

Je le revois.

"Peut-on devenir un héros sans alter?"

"Non."

Tout se dissipe, je retourne dans le noir, et la cadence effrénée de mes souvenirs reprend son cours. Je revois ces derniers mois, les insultes, les coups, la mort de mon père et pour finir, ma mort ?

Je m'en souviens ! Je suis donc vraiment mort. Certaines personnes disent que l'on revoit toute sa vie avant de mourir, c'est donc bien le cas.

Je m'aperçois aussi que je n'entends plus de voix. Toutes mes voix se sont éteintes. Je suis seul.

Le sol ce casse sous mes pieds et je recommence ma chute. J'ai l'impression qu'elle dure une éternité.

Je viens de m'écraser dans un lit, mon dos a claqué sur le matelas me donnant une douleur immense dans tout mon corps. Le matelas est aussi doux que le béton. Je me relève tout en examinant chaque coin de la pièce où je viens d'atterrir. Elle ressemble à ma chambre, même bureau, même armoire et même lit. Cependant, la disposition des meubles est à l'envers. Une autre chose changeait, mes posters d'All Might sont encore présent, alors qu'après mon altercation avec le héros numéro 1, j'avais enlevé tout ce qui représentait le "Symbole de la Paix". Mais les posters de de cette chambre, sont parsemés de différents instruments. Soit un couteau, un cutter ou alors une paire de ciseaux règne au milieu du visage d'All Might.

C'est alors qu'un rire éclate, un rire qui ferait frissonner le plus grand des vilains. Le fait que nous soyons dans une pièce sombre m'empêche de voir les traits de son visage. Je distingue seulement ses cheveux, la forme de son visage et son corps. Alors que j'essaye de le voir plus, il s'approche de moi toujours en rigolant. Je peux enfin les apercevoir.

Ses yeux vert émeraude.

Cette couleur est perçante et traverse le noir de cette pièce. Ses yeux sont presque vides. La seule chose que l'on peut voir dedans, c'est de la folie. De la folie à l'état pur.

"Mais alors ce serait mon petit Izuku ? Tu viens enfin me rendre visite ?"

Je frissonne, sa voix est enjouée et l'on peut deviner un grand sourire trônant sur son visage. Sûrement le sourire d'un fou. Plus il s'approche plus je peux le voir et plus il rigole. Puis il s'arrête et après l'avoir scanné avec mes yeux vides, une grande surprise s'empare de moi.

3.14159265359

Un chapitre plus long que le précédent et personnellement je préfère ça. J'espère que ça vous aura plus et je vous dis à bientôt.
Enfin j'espère (。•̀ᴗ-)✧

725 mots

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