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Enfin le jour de l’attaque est arrivé. Après une semaine d’attente, on va enfin mettre mon plan en action. Tous, sauf Musclar étaient d’accord pour la mise en place de mon stratagème, et c’est cette nuit que nous allons l’effectuer. Nous sommes huit sur une montagne qui surplombe tout le camp d’entraînement, Twice et Mister Compress déjà placés à leurs positions. Dabi et Mustard sont les premiers à partir et après quelques minutes, la forêt commence à être remplit de gaz toxique et commence à s’embraser. Pour l’instant tout se passe comme prévu. Mon sourire s’agrandit de plus en plus et mes yeux émeraude observe ce beau spectacle que j’avais tant imaginé.

« Nous devrions y aller. Mettez vos masques et faites comme le plan. »

A peine j’ai prononcé cette phrase que Musclar part à l’opposé de sa position.

« Musclar revient ! »

« Je veux prendre un meilleur point de vue. Je m’en fou de ton plan, gamin. »

Il court vers le haut d’une colline, laissant Magnet et Spinner s’occuper seuls des Wild Wild Pussycat. Il m’énerve, mais je le savais capable de faire ces genres de choses, alors j’avais prévu un plan de secours au cas où il n’en ferait qu’à sa tête. Mon rire retentit et je tourne mon regard vers Magnet et Spinner.

« Ne vous inquiétez pas, j’avais prévu qu’il ferait un coup de ce genre. Bon, votre nombre est à votre désavantage mais ça ne pose pas un grand problème. Premièrement il faut que vous maîtrisez Pixie-Bob, c’est elle la plus puissante et donc celle qu’il faut éliminer en premier. Surtout laissez le temps à Mandalay d’envoyer son avertissement, puis vous pourrez la mettre hors d’état de nuire. Mais n’oubliez pas Tora qui même si on ne dirait pas, est très puissant. Voilà, maintenant gagnez. »

Ils partent sans plus de cérémonies et je me retourne vers la dernière personne qui reste. Himiko Toga. Elle me regarde avec ses yeux jaunes et positionne son masque sur son large sourire. Elle vérifie si son équipement est bien positionné et hoche la tête, satisfaite et pleine d’excitation.

« Izu-kun, tu es vraiment trop beau quand tu es sérieux, surtout avec cette tenue, mais encore plus avec ton expression de folie. »

« Ce n’est pas le moment Himiko. »

« On y va alors, je veux récolter du sang, mais après je pourrais prendre du tien ? Je suis sûre il doit être délicieux. »

Je lui souris en guise de réponse et je mets mon propre masque, puis nous descendons de notre emplacement et on commence à courir pour trouver des personnes. La toxine de Mustard a vraiment bien fonctionné, plusieurs personnes sont à terre, peinant à respirer. Himiko met leur sang dans ces petites bouteilles et on continue de courir à la recherche de nouvelles victimes. Le problème est que nos arrêts prennent de plus en plus de temps. L’amour que Himiko porte au sang et aux corps fait que nous ralentir.

« Himiko, ressaisis-toi, on n’est pas ici pour admirer les corps. »

« Mais izu-kun, tu ne vois pas comment ils sont magnifiques ? Il faudrait les couper pour qu’ils deviennent des chefs d’œuvres. Ou dessine les mêmes cicatrices que les tiennes, elles sont si belles et si profondes. »

« Himiko, on est en pleine mission, tu ne peux pas te laisser distraire par des corps, surtout que les personnes sont encore vivantes ! »

« Izu-kun tu es trop sérieux là, je te préfère quand tu te laisses aller à tes pulsions de folies ! Tu te rappelles du meurtre que l’on a commis ensemble la semaine dernière ?! Ça se voyait que quelque chose te tracassait, et quand tu l’as tué, tu étais enfin redevenu l’Izuku Midoriya que je connais, le fou super intelligent ! Je pensais même que ça nous avait rapproché. »

Je peux entendre une sorte de déception dans sa dernière phrase. Je reste planté là alors qu’elle part en courant. Je cris son prénom mais elle ne se retourne pas. Elle a raison, elle m’a bien aidé la semaine dernière alors que je pensais encore à mes démons du passé. Le meurtre que l’on a commis ensemble m’avait fait un bien fou, cette pensée m’aurait été inimaginable il y a encore un an. Je ris, elle est vraiment compréhensive quand elle veut, et elle peut aider les personnes dans le besoin. Je pose ma main sur mon front, qu’est-ce que je vais faire avec elle maintenant ?

Je cours à sa poursuite et essaye tant bien que de mal de la retrouver. Je remarque alors que la toxine de Mustard s’est estompée, sans doute pendant mon moment « d’absence ». Bon ce n’est quand même pas un grand problème. La moitié des personnes sont déjà à terre et ils n’auront pas assez de temps pour reprendre leurs esprits si la suite se passe comme prévue. Par contre, les flammes de Dabi sont encore présentes de l’autre côté de la forêt.

Alors que je recherche Himiko dans la forêt, je vois Musclar sur la falaise. Il est en compagnie d’un enfant qui commence à lui crier dessus en pleurant. Celui-ci lance des jets d’eaux sur je vilains, sans doute son alter. Je suis trop loin alors je n’entends pas ce qu’il dit. Musclar rigole et commence à le frapper. Il ne met pas toute sa force mais je peux voir l’enfant souffrir. Il n’a vraiment pas de pitié lui. Bien que ça ne m’affecte en aucun cas, je peux ne m’empêcher de ressentir du dégoût envers lui. Je vois le petit tomber de la falaise sous le coup de Musclar, et atterrir à côté de moi. Il est encore vivant, bien que sa vie ne va pas tarder à s’éteindre.

« Maman… Papa… »

Il tousse alors je le prends dans mes bras pour essayer d’atténuer ses souffrances. Il recommence à pleurer puis me regarde et il me dit ses derniers mots :

« Mon papa et ma maman sont morts des mains de ce monsieur… Et voilà qu’il a réussi à me tuer aussi… J’aurais tellement voulu les venger… Je les aimais tellem… »

Son bras tombe sur le sol dans un vacarme sourd. Je referme ses yeux encore remplis de larmes. Musclar n’écoute vraiment rien. Personne qui n’était pas sur la liste ne devait mourir ce soir et voilà qu’il tue un gamin qui n’a rien fait. Le fait de tuer en soit ne me dérange plus, la société est comme ça. Mais tuer un gamin, ça me dépasse. Je pose l’enfant sur un arbre pas loin, et lui mets une fleur dans le creux de ses mains. Je le regarde puis lève mes yeux vers le ciel, il a rejoint ses parents au paradis. Maman, papa, j’espère vous me voyez de là où vous êtes. Je jette un dernier regard au petit garçon, l’embrasse sur le front et reprend ma course à la recherche d’Himiko.

Après quelques minutes, je retrouve Himiko, mais celle-ci est en combat avec deux filles de UA, Uraraka Ochaco et Tsuyu Asui. Ma partenaire essaye de planter son couteau dans la première alors que l’autre est bloqué par une lame sur l’arbre. Mais la fille avec l’alter de zéro gravité esquive l’attaque et agrippe le poignet de Himiko, elle la renverse sur le sol. Tsuyu l’attache avec sa langue et alors que j’allais lui venir en aide, mon acolyte commence à parler, le sourire aux lèvres :

« Ochako-chan… Tu es vraiment cool ! Tu as la même odeur que moi. Tu aimes une certaine personne, pas vrai ? Et tu aimerais lui ressembler n’est-ce pas ? Je le sais, je suis aussi une fille. Tu veux ressembler à cette personne que tu aimes pas vrai ? C’est normal non ? Même porter les mêmes fringues qu’elle n’est-ce pas ? Mais moi je ne peux pas me contenter de ça… Je veux devenir cette personne elle-même, je n’y peux rien. Qu’elle genre de personne est celle que tu aimes ? Moi, j’aime une personne avec la même odeur de sang que moi. C’est ce vers quoi je tends. C’est marrant Ochako-chan. Une marrante histoire d’amour !

Plus elle parlait, plus le visage de ma partenaire laissait ressortir toute la folie qu’elle a, alors que celui de son locuteur devenait de plus en plus sombre. Après son monologue, Uraraka pousse un cri, Himiko vient de lui planter une de ses seringues dans la cuisse. Tsuyu crie son nom alors que la blonde chante.

C’est alors qu’un gars cri le nom de Uraraka.

« Shouji et les autres ! »

Tsuyu s’exclame avec joie et je vois Himiko s’enfuir et venir vers moi.

« En voilà du monde, je n’ai pas envie de mourir alors, bye bye… Dépêche-toi Izu-kun »

Elle me prend la main et commence à courir dans la forêt pour mettre de la distance avec le groupe d’étudiants. Toujours en me tenant la main, Himiko commence à parler avec une voix enjouée :

« Je n’ai pas eu beaucoup de son sang, mais ça devrait suffire, avec tout ce qu’on à récupéré avant. On fait une équipe terrible Izu-Kun ! »

« Oui en effet. »

Je marque une longue pause mais en voyant qu’elle me regarde, je nous arrête dans notre course effrénée. Je la regarde dans les yeux, avec mon sourire plaqué aux lèvres.

« Merci. »

Je peux voir la surprise dans son regard. Sa tête tombe légèrement sur le côté me montrant son incompréhension.

« C’est pour la dernière fois, tu m’as vraiment aidé et je ne t’ai pas remercié. Et je m’excuse aussi pour tout à l’heure. »

Elle s’empourpre et son sourire est plus grand qu’habituellement. Elle m’enlace en guise de réponse. Puisque je n’ai pas l’habitude d’autant d’affection, je ne sais pas quoi faire, alors je réponds juste à son câlin.

« Dis-moi Izu-kun, tu peux me donner un peu de ton sang alors pour me remercier comme il se doit ! »

« On en reparlera plus tard, allons rejoindre les autres maintenant. »

« Oh, tu n’as pas refusé ! Je vais enfin pouvoir goûter le sang de mon Izu-kun ! »

J’arrête l’étreinte, reprend sa main et recommence notre course alors que Mister Compress nous prévient qu’il a réussi à attraper Kacchan et Fumikage. Maintenant que j’y pense, je me demande qui fait battre le cœur de Himiko. 
 

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UselessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant