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Je ressens un mal de chien partout dans mon corps. Je ne peux bouger aucun de mes membres, mes bras sont aussi lourd que du plomb tout comme mes jambes. Je n'arrive même pas à lever mes paupières. J'ai l'impression d'être dans quelque chose de chaud, de flotter dans cette chose d'assez inhabituelle. Je n'arrive même pas à bien réfléchir à cause de cette putain de douleur. En plus de cette souffrance, je ressens quelque chose traverser mon corps. Comme si que quelque chose coulait dans mon corps, qu'elle passait non seulement dans mes membres, mais aussi jusque dans mes veines et mes artères. Comme si qu'elle prenait possession de moi. 

Je ne me souviens pas de ce qui c'est passé avant ça. J'ai beau essayer, je n'y arrive pas. La dernière chose que je me rappelle c'est la dernière phrase du Senseï. Je me demande ce qu'il c'est passé juste après. Ça me frustre de ne pas me souvenir. 

Je suis toujours incapable d'ouvrir mes yeux. Ça fait combien de temps que je suis ici d'ailleurs ? Je n'ai plus aucune notion du temps. Ça peut faire deux heures comme deux jours ou même deux ans. Je m'interroge sur ce que font les autres. Puisque je ne sais rien du jour qu'il est, ils sont peut-être en train de questionner Kacchan ou alors de préparer nos futurs plans. J'espère qu'ils ne s'inquiètent pas trop non plus, même si ce n'est pas vraiment leur genre mais bon. Mais je sais que Himiko va s'inquiéter de mon sort. Elle ne sait même pas ce que je suis en train de faire, moi non plus d'ailleurs. 

Alors que je réfléchis tranquillement dans l'endroit inconnu mais pourtant très confortable, je peux entendre des voix lointaines, ce ne sont que des murmures et je n'arrive à distinguer aucun mot. 

Un gros fracas arrive prêt de moi et mon corps ce réveille enfin. La douleur disparaît de plus en plus pour laisser place à une sensation agréable. Un deuxième fracas apparaît, il est beaucoup plus puissant que l'autre. Mes yeux s'ouvre à cause de choque et je remarque que je suis dans de l'eau assez verte dans sorte de capsule. 

"Arrêtez ! Vous ne savez pas ce que vous faites !"

"Je dois tous les arrêter avant que tout il ne devienne comme les autres !"

"Mais vous êtes en train de le tuer arrêtez je vous dis !"

Les murmures alors lointains se transforment en réels cris dans mes oreilles. Je porte lentement mes mains sur mon crâne, pour essayer d'assouvir les cris assourdissants mais en vain. 

On refrappe sur la vitre de la capsule et je sens toutes les vibrations que le choque à causé, traverser mon corps. Il faut qu'il arrête, cette sensation est horrible. 

"Arrêtez ! Vous n'imaginez même pas la catastrophe que vous pourrez causer !"

Un quatrième coup arrive, peu après le troisième et je vois une fissure commencer à se former sur la capsule. 

"S'il vous plaît, il va mourir ! Vous êtes un héros et pourtant vous le tuez !"

Un cinquième, puis un sixième. Plus la capsule se fissure, plus l'eau diminue et plus j'ai mal. Je me mets en boule tout en me tenant la tête. Il faut que ça s'arrête, je vous en supplie.

"Vous n'avez donc pas honte ?! Lâchez-moi , je dois aller sauver mon futur chef d'oeuvre !"

Un septième, et pour finir, un huitième. Ce dernier coup à totalement cassé la vitre de la capsule, et je me trouve emporté pas le courant de l'eau. Je m'arrête net en me prenant de plein fouet à ce qui ressemble à une table de chirurgie, encore sale d'une opération. 

Je crie et me tortille dans tout les sens, je pensais que la douleur de tout à l'heure était insupportable, mais ce n'était rien comparé à maintenant. Je crie, essayant de me libérer de toute cette douleur. Je vois un homme courir vers moi, c'est la même personne qui était avec Senseï. 

"Izuku ! Calme toi, ils n'auront pas du faire ça ! Je les avais prévenus ! Izuku, écoute moi, tu dois ba- Lâchez moi je vous dis ! Izuku ! Izuku ! N'abandonne pas et retrouve les !"

Il faut que cette putain de douleur s'arrête, c'est insoutenable ! Et il ne peut pas finir sa phrase l'autre ?! Je cris, j'ai l'impression que je ne fais que ça. Des larmes de douleurs commencent à faire leurs arrivées. Et en plus de mes cris d'horreurs, d'énormes sanglots ce font entendre. Ça ne devrait pas pouvoir exister une telle douleur putain !

 Après avoir emmené l'acolyte du Senseï, toute l'attention se tourne vers moi et les hommes, sans doute des héros, m'encerclent. Ils s'approchent de moi petit à petit et c'est alors que je me tortille de douleur sur le sol assez froid qu'ils se jettent tous en même temps sur moi. Ils agrandissent la douleur déjà présente sans doute sans le vouloir. Je sens mes poignets se rejoindre et être attaché par des menottes. Ils vont m'emmener aussi ?! 

Je me débat, mais avec la souffrance que je subis maintenant c'est de plus en plus dur. J'ai l'impression que mes muscles me lâchent les uns après les autres. Je sens une petite douleur sur mon épaule gauche, je me retourne vers celle-ci et vois une seringue. On vient de m'administrer quelque chose. 

Mes paupières se ferment de plus en plus, ils m'ont donné de l'anesthésiant. Il ne faut pas que je tombe dans le sommeil, sinon je ne sais pas ce qu'ils vont faire de moi. Résiste Izuku ! Mais c'est inutile, mon corps est de plus en plus engourdit, la douleur s'estompe pour mon plus grand bonheur mais je ne vois plus que du noir, 

je suis fichu. 

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971 mots.

UselessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant