006

1.7K 102 21
                                    

Je marche dans les rues de Musutafu assombries par la nuit. Je ne sais pas vraiment l'heure qu'il n'est ni ou je suis, mais je me laisse guider par le vent. Je ne me suis pas retrouvé si calme depuis longtemps. Pas de crises de folie ni de rire.

Après environ trente minutes à marcher dans les différentes rues sombres, je m'arrête dans un parc ou seul le bruit des frottements des feuilles des arbres résonnent. Je m'assois sur un banc et regarde la pleine lune. Je retrouve mon sourire et commence à rire. La pleine lune me fait penser à All Might, un jour elle est pleine, forte et puissante puis il n'en reste rien, seulement le néant d'une nouvelle lune.

J'entends des bruits de pas et des rires d'hommes, ils tiennent une bouteille d'alcool à moitié vide et commence à boire une nouvelle. Ils sont bourrés. A la vue de ces types mon rire s'intensifie et ils remarquent ma présence. Ils arrêtent tout mouvements puis s'approchent de moi. Ils essayent tant bien que de mal de marcher droit mais tout l'alcool ingurgité n'aide pas. Je vois dans leurs yeux une sorte de colère, ce qui amplifie mon rire.

"Tu te moques de nous toi !"

Son ton se veut colérique mais les nombreux hoquets qui se sont incrusté dans sa courte phrase a enlevé toute crédibilité. Mon rire à moi ne s'arrête pas et je les ignore, recommençant ma contemplation de la pleine lune. Je les entends fulminer et lancer des injures.

"Mais tu es fou ou quoi ! Quand tes aînés te parles ils faut répondre !"

Je rigole de plus en plus et m'assois, je regarde mes deux locuteurs chacun leurs tours puis m'arrête sur le dernier qui a parlé. Mes yeux verts le fixe, mon regard le sonde. Quant à l'homme devant moi, il fait un pas en arrière, et m'observe avec fureur.

Je lui fais peur.

Ce moment est tellement satisfaisant, voir la peur dans son regard me remplie de folie. J'aime ce regard et j'aime cette sensation.

"Mais- mais qui es-tu gamin ?! Tu n'es pas normal toi !"

On dirait que son taux d'alcoolémie à baisser d'un coup. L'autre personne nous regarde l'air béat, lui est toujours aussi bourré.

Je fais un pas vers mon locuteur et lui recule. Il n'arrive pas à détacher son regard du miens. Une branche sur le petit chemin le fait basculer et tomber en arrière, il ne se relève pas et me regarde toujours. La bouteille qu'il tenait c'est cassé en petit bout de vers juste à côté de moi.

"Tu as raison, je suis fou, un fou qui n'aime pas qu'on le dérange. Mais regarde-moi encore comme ça, ce regard est tellement jouissif. Cette peur que tu portes est tellement exquise."

Les battements de son cœur se mêlent à la mélodie des feuilles et de mon rire. Les nouvelles basses s'accélèrent tout comme la voix de ce concerto. La deuxième personne commence à crier le nom de son ami, Nikishi semble-t-il. Son rugissement détruit l'harmonie de cette ariette. Mon rire se stop. Toute ces beaux accords perdus à cause d'un homme bourré, ça m'énerve. Moi qui commençais à m'amuser. Je prends un bout de vers de la bouteille et détourne mon regard de Nikishi pour le déposer sur son acolyte.

"Kane ! Enfuis-toi, il n'a pas toute sa tête l'autre !"

"L'autre ? Oh mon petit Niki, je pensais que l'on était plus que de simple connaissance et que tu me montrais un peu plus de respect... Tu me déçois."

Ma voix c'était faite enjouée, comme si tout cela n'était qu'un jeu de rôle. Je vois son ami éviter mon regard. Il fait un pas en arrière, se retourne et commence à courir. Je le poursuis et lui tranche la gorge avec le bout de vers que j'avais récemment ramassé.

"Kane !!"

Son compagnon à crier alors que le corps de ce Kane est tombé sur le sol, inerte. Je me retourne vers lui, il me regarde avec encore plus de peur, mais cette fois je peux voir de la colère. Ce regard est encore plus beau. Il est tout simplement magnifique.

"Oh je suis désolé mon petit Niki, tu ne voulais pas partager ton ami ?"

Je m'approche de plus en plus, jusqu'à m'accroupir en face de lui. Mon visage et mes vêtements sont couvert du sang de son camarade et je peux le voir me dévisager.
"Oh mon chou, je peux te faire connaître le même sort, mais ton regard est si enivrant, je n'ai pas envie de le perdre."

"Pourquoi ?! Pourquoi tu as fait ça ?! Il lui restait tellement de belles années à vivre, il avait une femme et des enfants à nourrir. Je répète pourquoi ?!"

Il ne bouge pas d'un pouce, mais détourne mon regard pour aller regarder le corps sans vie de son ami.

"Voyons très chers, ne t'énerve pas pour si peu, tu me déçois encore plus. Je pense que s'en est finit de toi aussi, ton regard a changé. Je ne l'aime plus."

A ces mots, je lui tranche la gorge avec le même bout de vers que la dernière fois et me lève alors que son corps tombe rapidement sur le sol. Mon rire recommence et je contemple mes victimes. C'est tellement satisfaisant. C'est donc ça la sensation de tuer. Je ne pourrais plus m'en passer.

Mon premier meurtre.

Je viens de faire mon premier meurtre. Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'a pris mais j'ai adoré.

C'est ça la solution, il faut que je tue All Might et tous ceux qui polluent cette Terre.

3,14153965359

934 mots

UselessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant