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Je suis sur le palier de l'appartement que je partageais avec ma mère. Je me demande si quelqu'un a emménagé dedans. Je toque à la porte mais personne ne me réponds. Il doit être encore vide. Ma main s'arrête sur la clenche et avec un élan j'essaye d'ouvrir la porte. Mais elle est fermée, c'était prévisible. 

Après une longue réflexion, je me souviens que tellement que ma mère était maladroite, le matin elle oubliait ses clefs et puisque j'étais au collège, je ne pouvais pas aller lui ouvrir. Donc on avait trouvé une cachette pour un double des clefs. Habitant dans un appartement, on ne pouvait pas le mettre dans un pot de fleur à coté de la porte. On avait donc placé les doubles dans l'escalier en brique menant à notre étage. Il y avait eu un trou à cause d'une brique tombée et donc une cachette parfaite.

Après les avoir pris, je rentre dans mon appartement. J'allume les lumières et vois que rien n'a été déplacé depuis la dernière fois. Je ne m'attarde pas plus longtemps sur la pièce de vie et vais directement dans ma chambre. Il faut que je me dépêche, je sais que la police et l'hôpital vont venir me chercher et ici, à mon ancien appartement c'est sans doute le première endroit où ils vont aller. D'ailleurs ça m'étonne qu'ils n'ont pas encore débarqué, certes il fait nuit mais quand même. Comme quoi tout le monde s'en fou de la vie d'autrui.

Je prends une douche rapide, puis me regarde dans le miroir de la salle de bain et cherche ce qu'il reste de l'ancien Izuku. Mais je ne trouve rien. Il est mort en se faisant projeter du cinquième étage de son collège. Puis j'observe mon visage. Pâle et rempli de folie. Mes yeux rayonnant de cette humeur. Je lève ma main vers ma joue ou se trouve une cicatrice qui remonte jusqu'à la base de mon sourcil gauche, puis je la dirige vers l'autre côté de mon visage sur la petite cicatrice de mon arcade sourcilière. J'observe les bandages entourant mes bras, les plaies du vers devraient être bientôt guéris. Je me donne un coup sur la tête pour arrêter de divaguer puis cligne plusieurs fois des yeux. Ceux-ci atterrissent finalement sur mes jambes, tout aussi bandées. Je soupire, je ressemble vraiment à une momie comme ça avec les bandages qui entourent mon corps si pâle et maigre. 

Je m'habille et opte pour un pull noir et un jogging de la même couleur. Puis je prends le strict nécessaire et le mets dans mon sac à dos. J'ai pris l'argent que ma mère gardait dans sa chambre. De toute façon c'est pas comme si elle allait l'utiliser maintenant. Et sans plus de cérémonie je pars de cet endroit ou j'ai vécu toute ma malheureuse enfance. 

A peine sortis de la résidence que le soleil se lève. Combien de temps suis-je resté ici ? Je marche jusqu'au bout de la rue quand je vois une voiture de police tracer sa route. Mon rire recommence quand je pense que si je serai resté cinq minutes de plus je seras retourné à l'hôpital et que j'aurai été mis dans un orphelinat. A tout bien réfléchir je pense que l'on m'aurait placé dans un hôpital psychiatrique vu que je me suis enfui de l'hôpital, qui sait... 

Je marche dans mon quartier sans doute pour la dernière fois, et m'arrête sur une plage remplis de déchets. Que les Hommes sont écoeurants, ils ne prennent même pas soin de la planète sur laquelle ils vivent leur vie paisible. Je continue mon chemin et vais dans le centre ville, mais bon à cette heure rien ne doit être ouvert. 

Je m'assois sur un banc et réfléchis à ce que je vais faire ensuite. J'y ai déjà pensé à l'hôpital, mais je n'avais pas beaucoup de temps à cause des allées et venues des médecins et des infirmés.  

Il faut changer la société. Ça c'est un fait, mais je suis trop faible pour le faire tout seul. J'ai beau avoir la plus grande détermination du monde, je suis un sans-alter et je ne pourrais rien faire tout seul contre des alters tout aussi puissants les uns que les autres.

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Hey, j'espère que vous avez apprécié ce chapitre. Je suis désolée pour ce retard mais j'ai un petit travail d'été ce qui ne me laisse pas beaucoup de temps pour écrire. 

727 mots

UselessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant