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"Je croyais pourtant t'avoir viré, qu'est-ce que tu fais là ?!"

"Monsieur Toga, j'aimerais juste une explication. J'ai travaillé toute ma vie pour vous et votre famille, vous ne pouvez pas me laisser sur le pas de la rue pour un rien !"

"Je vois, mais je ne peux plus rien faire pour toi. J'ai pris ma décision."

"Mais..."

"Pas de mais! Si tu veux bien m'excuser."

Monsieur Toga jette un dernier coup d'œil au vieux monsieur qui repart, bredouille, sachant qu'il n'aura rien de plus comme information, puis me regarde d'un regard énervé. 

"Ce n'était qu'un prétexte n'est-ce pas ?"

"Bien-sûr que non. Evidemment j'ai aidé ce vieil homme mais c'est parce qu'il m'a donné une information importante. Votre identité."

L'homme fait un pas en arrière sous mon ton on ne peut plus sérieux de ma voix et mon habituel regard accompagné de mon sourire. Sous le poids de la tension palpable dans la salle il s'assoit dans son fauteuil en cuir puis me regarde, non sans peur. 

"Je vois, je t'écoute alors, qu'elles sont donc les informations qu'un gamin de 16 ans a bien pus collecter."

"Non, je vous écoute, je veux tout savoir de votre fille."

"Pardon ?! Vous voulez dire ce monstre. Ne la catégorifie pas comme ça, elle n'est plus ma fille, elle a fait le déshonneur de notre famille et sa faillite. Comment un tel être peut exister et surtout comment j'ai pus la mettre au monde... J'ai tellement honte."

Ses réflexions m'énerve en tout point, comment peut-il parler d'Himiko comme ça, de mon amie, de sa propre fille. Je le prends par le col et l'oblige à tenir le regard. Une goutte de sueur coule sur son front. 

"Si vous dites encore une fois du mal d'Himiko comme ça, je vous jure que vous allez connaître un bien plus grand monstre. Vous vous dites homme d'affaires et père de famille prestigieuse, laissez moi rire, vous avez peur d'un gamin de 16 ans qui ne vous menace même pas, vous êtes faible et c'est pour cela que vous faites faillite. Ne mettez pas tout sur le dos de votre propre fille et assumez vos propres erreurs. Je voulais des informations sur Himiko mais en fait je n'ai même pas envie de perdre mon temps avec vous parce que je sais que ça va être inutile. Alors sur ce je vous souhaite une longue et bonne vie."

"Mais-- Comment oses-tu ?!"

Alors que j'ouvre la porte du bureau, je sens comme une présence juste derrière moi. J'esquive et me retourne pour voir Monsieur Toga, épée constituée de sang en main. 

"Je vois que vous aussi vous utilisez le sang comme alter, comme quoi vous êtes de la même famille."

"Je t'ai dit d'arrêter !"

Il m'envoie un autre coup, dans ses mouvements, ça se sens qu'il n'a pas appris à utiliser son alter correctement, il est lent et ses coups ne sont ni calculés ni effectués avec aisances, alors qu'il a un potentiel énorme. Encore un homme né avec une cuillère en or dans la bouche. Je le maîtrise facilement et alors que j'allais lui donner un coup fatal, il commence à sangloter.

"Je t'en pris, ne me fait pas de mal, je t'en supplie. Je veux vivre, j'ai besoin de vivre, IL FAUT QUE JE VIVE."

Cet individu me dégoute. En lui tirant les cheveux en arrière, je vois son regard rempli de peur, mais aussi de terreur, ses pleurs et sa transpiration qui le rendent minable. 

"Ecoutez moi bien espèce de vieux con, premièrement ne parlez plus d'Himiko de cette manière et deuxièmement, ne parlez de cette petite altercation à personne. Je veux garder mon anonymat. De toute façon, si ça se sait, je saurai de qui ça vient et je vous préviens que vous allez vite rejoindre vos ancêtres. C'est tout pour moi, alors je vous dis de nouveau au revoir."

Je sors enfin de ce grand bureau, laissant derrière moi un Monsieur Toga effrayé et blessé dans son ego de riche personne. Je ne peux m'empêcher de rire, voir un tel homme effrayé m'a redonné de l'énergie. Je n'ai rien appris sur Himiko et je suis assez déçu mais je sais que je trouverai des informations sur elle un jour ou l'autre. 

Je rentre dans mon nouveau " chez moi " sans encombre et je commence à faire mes devoirs pour le lendemain. Je repense à tout ce que j'ai vécu à la ligue, je n'aurais jamais cru qu'ils me manqueraient. Comme quoi on a vraiment tissé un vrai lien. J'ai hâte de retourner à leurs côtés et de recommencer mon passe temps favori : tuer. Mais pour l'instant il faut que je fasse profil bas, être exemplaire et ne surtout pas éveiller les soupçons. 

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Les jours passent à une lenteur et cela fait maintenant plus d'un moi que je suis coincé dans cet endroit qui ressemble un peu à une prison. Cette "pause" avec la ligue m'a permis de me reconcentrer à 100% sur mes recherches sur les héros et je dois dire que ce nouvel environnement m'a appris de nouvelles choses sur les alters, notamment grâce aux autres pensionnaires. 

Je prends de nouveau mon couteau et le lance sur le mur, porter un masque tous les jours c'est épuisant. Jouer le Izuku souriant et naïf est tout bonnement à en mourir. Dire que à un moment de ma vie j'étais réellement comme ça... Au lycée, je traine avec les anciennes amies d'Himiko et parfois son nom ressort dans les discussions. J'avoue que ce sont les meilleures discussions pour ma part mais les pires pour elles. Je suis devenu le premier de la classe et le chouchou des professeurs en un rien de temps. Personne ne pourrait dire que je suis en réalité un sociopathe qui fait parti de la ligue des vilains. Cette situation peu anodine me fait bien rire et je me moque littéralement de mon entourage qui ne se rend compte de rien. 

Cependant, cela fait 1 mois que je n'ai aucune nouvelle de la ligue. Rien dans le journal, rien dans le magazine. Evidemment que j'ai entendu parler de ce qui s'est passé à l'entrepôt : de la défaite d'All for one, de la retraite d'All might, la nomination d'Endeavor et de la disparition de mes camarades. Mais depuis, on ne parle plus que d'All might : All might par ci All might par là, j'ai vraiment hâte d'en finir avec lui; même si il est devenu faible, à la retraite et que son secret à presque été dévoilé. Cependant, la ligue a juste disparu de la surface de la Terre. 

J'ai hâte de les retrouver et de détruire All might une fois pour toute.

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1123 mots.

UselessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant