Prologue

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La princesse sortie de la grande salle en fureur. Voilà que sa vie dérape.

Elle n'avait jamais eu aucune expérience avec un homme de son âge et voilà que l'on veut la marier avec un inconnu. C'est du jamais-vu... Durant son enfance, une fille d'empereur n'a jamais vraiment d'amis. Les filles des servantes, ou certaines des filles des riches de la contré étaient les seules personnes que pouvait côtoyer décemment une princesse. Les hommes étaient proscrits pour une jeune fille qui n'avait droit qu'à la visite de son professeur et de quelques médecins de famille. Son père, Empereur de Tayz n'a eu qu'une fille unique. Et Croyez-le ou non, un Empereur sans héritier et un Empereur mort.

Pourtant, dès sa venue au monde, le peuple à placé beaucoup d'espoir en elle. Elle serait celle qui fera se coucher le soleil et rayonner la lune. Celle qui enfanterait et qui épouserait un homme bon et fort. Un homme capable de sauver, protéger, vaincre, tuer pour elle et le royaume.

Aujourd'hui, elle avait vingt ans. Elle vivait une vie des plus confortable dans le palais qui abritait ses peines et ses doutes. Mais voilà qu'a vingt ans, on se marie.

— Je ne crois pas avoir été le pire des pères ! Hurla l'Empereur, énervé de la situation dans laquelle elle le m'était.

Sa fille était bien éduquée, mais depuis sa tendre enfance, elle osait rétorquer contrer les dires de son père. Chose qui lui aurait valu la potence si son père ne voulait pas d'un héritier.

— Mais père ! Je ne peux pas me marier... Je n'ai jamais vu d'homme de ma vie, seulement dans les livres. Le supplia-t-elle, le corps courbé en une prière parfaite.

— N'en suis-je pas un ? Répondit son père, essayant de garder la face devant ses hommes, admirant le spectacle qui se déroulait devant leurs yeux. Vous comprenez comme cette conversation n'avance à rien jeune fille. Il ne voulait pas démordre. Cette fois-ci, ce n'était pas une demande de sa part, c'était un ordre. Vous vous marierez, peu importe votre avis.

Lyz souffle alors que les sages ne font que parler entre eux. Leurs habits de différentes couleurs leur donnent un air de tulipes, les unes entassées sur les autres et murmurant à qui aura le dernier mot.

C'est décidé ! Que l'on fasse venir les princes les plus beaux de tout mon Empire. Qu'ils rencontrent ma fille et que l'un d'entre eux finisse mon successeur ! La voix du souverain s'éleva au-dessus de toutes les autres, mettant fin au brouhaha qui surplombait la grande salle.

— Êtes-vous sûr votre Majesté ? La princesse elle-même a fait le déplacement afin de vous faire changer d'avis. Se lance Sihk, un conseilleur et ami de longue date.

Dans sa tunique bleu roi, il faisait de l'ombre aux autres sages, mais aussi à l'empereur. Des murmures recommencèrent dans l'Assemblé. Sihk était un modèle pour beaucoup, et il savait où s'arrêtaient ses droits et à partir de quand il dépassait les limites. Il voulut aider la princesse sans mettre sa position en danger. Ses yeux fixaient le sol alors qu'il s'était avancé pour faire savoir que c'était lui qui avait parlé. Enfin... Ce sont surtout les autres qui s'étaient reculés pour qu'on soit sûr qu'ils ne prenaient pas parti.

—SILENCE ! Remettez-vous en compte mon jugement Sihk ? S'offusqua le père de la jeune fille en levant un sourcil.

Sihk se courba et fit non de la tête montrant son respect.

— Je n'oserais jamais. Mais voyez-vous, l'amour ne naît pas aussi vite qu'un rayon de soleil.

Les sages s'agitèrent, ils le voyaient déjà pendu, égorgé dans son lit ou décapité sur la place publique. On entendait notamment quelques " Il a raison" Ou encore " N'a-t-il pas honte de s'opposer à l'empereur ! ".

L'empereur sembla réfléchir. La longue robe dorée qu'il portait reflétait la lumière et il était presque impossible de le regarder. Ses cheveux, attachés en un chignon raide sur le dessus de son crâne, tiraient ses sourcils en deux traits durs et sans expression. Il faisait peur là-haut dans son trône en bois vernis.

— Dans ce cas, je te laisse un an. D'ici là, j'aurais mon successeur et toi un mari. Dit-il en pointant du doigt le corps engourdi de la princesse qui était encore sur les genoux, la tête vers le sol et les bras plié et levé devant sa tête.

Sihk salua d'un hochement de tête lent son empereur alors que les larmes montaient aux yeux de celle qui n'avait pas son mot à dire. Trois coups retentirent et son sort fût scellé. Elle lâcha d'un coup ses bras et redressa la tête, la séance était finie.

🐉Nine Dragons🐉 TERMINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant