Chapitre 11 : Fourrer son nez dans les affaires des autres

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—Calmez-vous !

Le vacarme incessant dans la petite pièce lui vrille les oreilles. Mais plus que le vacarme, l'impression que quelqu'un sert la gorge menu de la princesse à chaque instant l'effraie.

Elle ouvre les yeux et pose ses mains sur son cou. Le tissu qui le couvre lui déclenche une crise de panique qui la gagne d'un coup. Ses yeux s'ouvrent en grand alors que son corps commence à bouger dans tous les sens pour enlever cette chose étrangère qui l'étouffe..

Sihk s'approche en vitesse et lui tient les mains.

—Tout va bien. Regarde moi.

Lyz fixe son regard dans le sien.

Tu as juste des bandages autour du cou. Tu t'es griffé pendant la nuit et en arrivant ce matin tu saignais, c'est tout. Calmes-toi tout va bien.

Elle respire vite alors que sa mémoire commence doucement à revenir. Les événements de la veille, le visage ignoble de son agresseur, la fraîcheur stridente de la nuit et le voile de douleur qui tend ses muscles. Repris d'une crise de panique , Yuqi hurle sur le médecin.

— Mais faites quelque chose ! Vous aviez dit qu'elle serait guérie !

Le médecin se courbe alors qu'il ne comprend pas.

—Elle n'a plus aucun symptôme, n'i aucune fièvre ! Je ne comprends pas ce qui lui est arrivé. Je suis formelle et je ne me suis pas trompé. Elle devait aller mieux aujourd'hui.

Un bruit se fait entendre dehors et le garde qui surveillait devant la chambre sur ordre de dame Yuqi annonce d'une voix forte.

— La reine mère !

Lyz se redresse pour s'asseoir sur son lit, les portes s'ouvrent en grand. Sa mère entre vêtue de blanc, seul sa ceinture ressort d'un violine pastelle.

—Bonjour ma chérie.

Sa mère se précipite alors que la jeune princesse sent déjà ses larmes couler.

—Laissons-les seules. déclare Bangchan qui avait prévenu Yuqi du retour en trombe de la princesse.

Celle-ci acquiesce et tout le monde quitte la pièce. La reine mère prend Lyz dans ses bras. Sa chaleur lui rappelle l'étreinte que lui a fait Bangchan hier. Elle se sent en sécurité pour la deuxième fois depuis ce qu'il s'est passé. La reine passe ses doigts derrière sa tête et lui caresse tendrement la tête.

—Regarde moi trésor.

Ses yeux s'enfoncent profondément dans les siens. Sa beauté n'a d'égale dans le pays. Beaucoup d'hommes l'ont toujours courtisé. Son père a été le seul à avoir gagné son cœur. Ses long cils et la finesse de son visage la rendent féerique, éternellement belle. Ses long cheveux noir ébènes retombe éternellement sur ses épaules en de grandes cascades noires.

Cet homme avait finalement raison. Même le peuple n'a de cesse de lui répéter qu'elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Plus Lyz vieillit, plus elles paraissent identiques.

Je n'ai pas pu venir te voir... Je suis désolée.

Elle tousse en tournant sa tête sur le côté. A défaut d'être l'égale d'une déesse, sa santé se détériore à la vitesse d'un damné. C'est pour cette raison qu'elle est partie vivre loin de leur famille il y a déjà longtemps. Son père a pris cette décision le jour où les médecins ont compris qu'elle ne guérira jamais.

—Vous avez fait le déplacement pour moi ?

Elle lui tape gentiment le front.

—Et pour voir mon homme aussi. Tout ne tourne pas autour de vous jeune fille.

🐉Nine Dragons🐉 TERMINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant