🐉Nine Dragons🐉 TERMINE

Chapitre 1: Ne nous marions pas

La princesse sortie de la grande salle en fureur. Voilà que sa vie dérape.

Elle n'avait jamais eu aucune expérience avec un homme de son âge et voilà que l'on veut la marier avec un inconnu. C'était du jamais-vu...

Sihk était un vieil homme avec lequel elle avait passé beaucoup de temps à étudier. La jeune femme possédait une totale confiance en lui, même s'il venait de la donner en pâture à neuf hommes pendant un an.

Lyz se pressa pour rentrer dans ses quartiers qui étaient très éloignés de la grande salle.

Yuqi, probablement sa seule vraie amie, vint à sa rencontre dans son éternelle joie et bonne humeur. Elle était la fille d'une riche famille chinoise. La famille Song. Son père était ami avec l'empereur, et grâce à cela les deux jeunes femmes avaient pu passer énormément de temps ensemble. Ayant le même âge, elles s'entendaient à merveille. Lyz aurait préféré se marier avec Yuqi si elle avait eu le choix.

— Lyz c'est merveilleux ! Tu vas enfin te marier ! Lui hurla Yuqi dans les oreilles bien trop heureuse face à cet évènement dramatique.

Une petite précision qui valait son pesant d'or dans cette remarque, Yuqi était marié depuis plus d'un an maintenant. Le mariage était devenu pour elle, la plus belle chose du monde. Son mari, Yuk-hei était un homme très sympathique, très beau avec qui elle devait se marier depuis sa naissance. Fait l'un pour l'autre, ils étaient tombés amoureux très jeunes et s'étaient fait avec cette idée de ne pas choisir leur destin. Le mariage n'a été qu'une étape de plus à leur amour inconditionnel.

— Non, ce n'est pas vraiment ce que je définis comme merveilleux... Lyz soupira, incapable de se réjouir.

Elle ne voulait pas de cette vie. Elle aurait préféré continuer à étudier, pour un jour elle aussi devenir reine et régner sur le royaume de son père. Yuqi, qui faisait de petits bonds sur son lit, avait des étoiles dans les yeux, imaginant déjà le preux chevalier arriver et kidnapper Lyz pour aller faire des galipettes dans les champs.

— Qui est l'heureux élu ? Lui demanda-t-elle, essayant de se contenir.

Lyz s'assit près d'elle, sur mon lit fraîchement fait qui était déjà défait dû aux mouvements de son amie.

— Tu ne devineras jamais.

Lyz se frotta les tempes, faisant de l'humour pour palier à l'improbabilité de la situation.

La petite brune aux jolies taches de rousseur croisa ses doigts et commença à prier.

— Un homme fort, riche, beau. À non, pardon, je pensais à mon homme.

Elle sourit et rigola à sa propre blague, ne recevant qu'un vague pincement de lèvres de la part de la princesse.

Yuqi était vraiment belle, les deux tresses qu'elle avait sur ses épaules entouraient gracieusement son visage et m'étaient en valeur ses yeux marron. Personne ne douterait une seule fois de sa parole et on lui donnerait le bon dieu tous les jours. Un ange aux allures de déesse. Cependant, Lyz mentirait si elle disait avoir les conversations les plus enrichissante avec son amie. Elle aimait surtout sa façon de voir le monde d'un rose pur. Sans aucun défaut même dans les grands drames. Mentalité qui l'avait beaucoup aidé il y a de cela quelques années.

Lyz remit ses cheveux en place et se tourna vers elle. Elle prit une inspiration et se lança.

— Plein...

— Plein ? Il est étranger ? Il veut se donner un genre ? Pouffa bruyamment la brune.

Lyz leva les yeux au ciel. Elle aimait très fortement son amie, mais si Lyz avait l'intelligence, Yuqi n'avait surtout de la beauté.

— Non, j'en ais toute un tripoté. Mon père veut faire venir tous les hommes « beaux » du royaume. M'enfin s'il les choisit comme il a choisi ses conseillers, je vais finir marié au premier imbécile du coin ! Se lamenta la princesse.

Yuqi sauta hors du lit et se précipita vers elle, lui attrapant les mains comme dans les histoires à l'eau de rose que se racontaient les servantes.

— C'est le plus beau jour de ta vie ! Tu devrais demander des centaines de robes, des chaussures jusqu'à étouffer les cordonniers et du maquillage à foisons ! Commença-t-elle à rêver en faisant de grands gestes.

— Je vais devoir vivre avec ses hommes, et à la fin d'un an passer avec eux, choisir celui que je veux épouser pour donner un héritier à mon père... Je sais que tu trouves ça incroyable mais je ne veux vraiment pas vivre ainsi...

Yuqi fit un petit "o" avec sa bouche tout en devenant plus que sérieuse.

— Prends le plus beau et le plus musclé. Les hommes musclés ne pensent qu'avec ce qu'ils ont entre les jambes. Comme ça, tu vivras heureuse et comblé, sans un mari qui essaie de prendre ta place. Elle s'assit de nouveau à ses côtés en levant les épaules en l'air, un sourire joueur aux lèvres.

Lyz en avait que faire de choisir un homme beau ou musclé. Elle ne voulait pas passer l'éternité avec un demeuré, incapable de réfléchir et d'être un minimum intéressant. Les seuls hommes qu'elle voyait n'étaient pas de magnifiques Apollon et pourtant, ils étaient sans cesse les premiers à demander les services des servantes pour quelques sous derrière le dos plutôt qu'à voir la misère du peuple.

Elle ne se marierait pas. Jamais.