Chapitre 15 : Vos yeux me troublent

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Minho a l'air très sérieux alors qu'il écoute l'histoire du début jusqu'à la fin sans broncher. Les frissons qui parcourent le corps de Lyz ne laissent aucun doute, elle est terrifiée de ce qui pourrait se passer.

Il se lève une fois l'histoire terminée.

— Vous êtes frigorifiée ma pauvre.

Il ne parle pas de ce qu'elle vient de lui dire et se dirige vers son armoire. Minho doit sûrement avoir besoin de temps pour trouver les bons mots. Il fouille puis revient vers elle bredouille.

J'aurais voulu vous prêter quelque chose mais rien n'est fait pour une princesse... Je suis désolé.

Un sourire se dessine sur son visage quand il remarque le rouge sur les joues de celle qui fait chavirer son cœur..

Sur les champs de bataille on nous apprend que lorsqu'il fait froid, le mieux c'est la chaleur humaine.

Lyz resserre la couverture sur elle alors qu'il s'approche.

— Tu as fait exprès de ne pas trouver quelque chose pour moi avoue.

Il sourit et attrape sa main pour y prodiguer de petites caresses..

— Je n'oserais pas... murmura-t-il.

La princesse ouvre sa couverture et il l'attrape par dessous les bras alors qu'elle pensait qu'il allait juste s'asseoir près d'elle. Il la porte, elle s'enroule donc autour de lui par réflexe, évidemment. Il la pose sur son lit en douceur et elle n'est plus trop sur de pourquoi elle est venue ici... Il lui met une pichenette sur le front.

Ne rougissez pas ainsi, je pourrais croire que vous imaginez des choses.

Elle referme directement la couverture sur son petit corps et se met en boule. La position parfaite pour la honte.

— C'est complètement faux !

Minho rigole en tirant sur la couette. Il vient devant la petite boule tremblante sous les draps.

— Je ne peux pas vous partager ma chaleur si vous ne mouvrez pas votre couverture.

On dirait qu'il parle d'autre chose.

Il regarde droit dans les yeux. Elle ouvre alors une seconde fois la couverture et il vient se glisser tout contre elle en passant la seconde couette sur eux.

Comme ça je suis sûr que vous n'aurez pas froid.

Mais alors qu'elle suppose qu'il ne gigotait plus pour la laisser s'habituer a autant de rapprochement, elle sent ses bras passer le long de ses côtes et la serrer contre lui. Sa main se pose sur son crâne et le pose sur son torse. Alors là niveau rougeur, elle doit être comme les tuiles du palais.

N'ayez crainte, je ne vous ferai rien. Je ne suis pas comme cet ignoble individu. Nous ferons ce que vous voulez, quand vous le voudrez et à votre rythme.

Alors qu'il dit ce qui la touche énormément, elle se redresse pour le regarder.

— Tu me crois ?

— Evidemment.

— Vu que tu n'avais rien dit je pensais qu-

Minho lui coupe la parole d'un air bien plus sérieux.

— Je réfléchissais. Quand nous sommes tous arrivés au palais, Bangchan a voulu que l'on se présente les uns aux autres. Felix comme vous l'appelez, a dit qu'il s'appelait Fallen ou quelque chose dans le genre. C'est pour ça que votre histoire m'a surpris. Mais maintenant que vous le dites, c'est vrai que c'est étrange.

— Comment ça ?

Minho ne parle pas pendant quelques secondes.

— Il est souvent seul, il ne parle pas. Le plus souvent, il tourne autour du palais principal. Le plus bizarre c'était quand la Reine mère est venue au palais. Il lui a parlé comme s' il la connaissait mais il a vite été remis à sa place. Depuis ce jour-là, il a l'air ailleurs.

Lyz plonge encore une fois dans ses pensées.

Minho se tortille contre elle.

— Un problème ? demande-t-elle en levant un sourcil accusateur.

Il la regarde à son tour.

— Je suis énervé que ce type ait posé ses lèvres sur vous.

Il est mignon.

— La jalousie a fait des ennemis que l'on ne compte plus.

Il sourit puis passe ses mains sur ses yeux.

— Vos yeux me troublent.

Elle passe ses mains sur les siennes et les enlève.

— Ne me vouvoie plus. J'ai l'impression d'être bien plus vieille que toi, c'est désagréable.

— Que dirait votre père s' il vous voyait ici, dans les bras d'un homme, que vous demandez de tutoyer.

—Probablement qu'il hurlerait, et il te ferait pendre. dit-elle avec sarcasme même si c'est un peu vrai.

Minho se tend derrière elle.

— Vraiment ?

— Je ne l'y autoriserait pas.

— Comment ne pas tomber amoureux d'une femme comme vous.

Lyz se déplace et lui met une pichenette en fronçant les sourcils. Il ne va jamais arrêter de la vouvoyer !

— En continuant à la vouvoyer !

Puis il rient enssemble alors que l'homme serre plus fort contre lui la jeune femme, dans l'espoire qu'elle ne parte plus jamais.

🐉Nine Dragons🐉 TERMINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant