Chapitre 8 : Le sauveur

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Le froid gerce les lèvres bleutées de Lyz alors que ses habits sont complètement trempés, seul le t-shirt qu'elle avait préalablement enlevé était resté sec. Chengzhi portrait la princesse doucement sur son dos pour le trajet retour. Aucun d'eux ne semblait vouloir parler. Elle parce qu'elle ne savait pas quoi dire après cet incident, le belle inconnu parce qu'il avait l'air dans ses pensées et Chengzhi parce qu'il était un cheval.

—Je ne peux pas rentrer en même temps que toi... Ca compliquerait les choses. On se revoit très vite promis. Avait-il finalement déclaré après avoir passé l'enceinte de la ville.

Monsieur-j'embrasse-bien, elle ne savait pas vraiment si c'était le cas vu qu'elle n'avait jamais embrassé personne d'autre mais elle en avait décrété ainsi, c'était tourné vers elle dans la pleine lune. Il n'avait pas l'air de vouloir prendre une quelconque responsabilité quant au retomber moral que subirait la jeune fille.

Il approcha son cheval de Chengzhi qui se recula doucement en voyant l'immense cheval noir lui venir droit dessus. Sa main se posa sur la tête encore pleine de rêve de Lyz et descendit en une lente caresse sur sa joue.

Fais de beaux rêves Lyz...

Il lui sourit une dernière fois et partit avec son cheval au galop. La jeune femme le vit partir au loin jusqu'à ne devenir qu'un point dans l'horizon. Il n'était peut-être pas sérieux... Lyz se posait des milliers de questions qui envahissaient son esprit d'habitude si critique. Elle ne voulait pas laisser cet homme la rendre folle. Elle ne l'était pas ! Ce n'était pas dû genre à courir après le premier venu ou à tourner de l'œil dès qu'on lui portait une brise d'attention. Et pourtant, elle était encore là, assise sur sa monture, à regarder ce point noir s'épanouir à l'horizon.

Elle s'affala d'un coup sur Chengzhi.

—Aaahh...

Son cerveau tournait à mille à l'heure. La chaleur de ses lèvres était restée ancrée dans sa tête comme le bruit sourd et entêtant que n'arrêtait pas de faire son cœur. Elle bouillonnait de questions et d'exigences égoïstes qui l'empêchait de réfléchir correctement.

J'aurais dû le retenir ? C'était mon premier baiser tout de même ... Elle passa ses doigts sur ses lèvres alors que Chengzhi continuait sa route vers le palais. Je savais que tu ne m'aiderais pas à éclaircir mes idées mais tu pourrais au moins faire semblant d'en avoir quelque chose à faire.

Avachie sur lui, elle pouvait entendre son cœur et sa musculature se verrouiller et se déverrouiller au rythme de ses pas. Elle voyait aussi ses sabots laisser des pas dans le sol et soulever un lopin de terre par-ci par-là.

Tu ne pourrais pas comprendre comment je me sens de toute façon... J'ai l'impression que mon ventre à avalé des milliers de papillons. Je pourrais presque en vomir. Je suis malade tu crois ? Dit-elle en s'adressant au cheval royal.

Comme elle s'y attendait et sans surprise, aucune réponse ne s'ensuivit de sa part. Le silence pesant n'arrangeait rien à son état maladif. Lyz avait légèrement la tête qui tourne et sentait ses bras devenir plus mou que le ventre de certains des conseillers de son père..

Au trot- Lança-t-elle d'un coup en se sentant partir dans les vapes.

Sa vue devient trouble, d'abord sur les côté, puis le noir complet l'envahi.

Que le bruit cesse, elle implorait Dieu de la laisser se reposer en paix. Son crâne allait exploser si quelqu'un ouvrait encore une fois la bouche.

—Elle va s'en remettre. La fièvre va baisser d'ici un jour ou deux. Rassura une voix grave et sur d'elle.

—Merci docteur. Dit une voix bien plus aiguë que Lyz reconnue comme celle de Yuqi, son amie d'enfance.

Sa tête lui faisait horriblement mal et les décibels plus que ultrasons de la voix de Yuqi n'arrangeaient rien à la situation. Elle rêvait, si cela lui était possible, de se lever et d'étouffer son ami avec le cousin qui lui soutenait la tête.

🐉Nine Dragons🐉 TERMINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant