『2020.05.01』Sous la trappe...

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- Le travail c'est la santé.
- Ne rien faire c'est la préserver.
- Au pied de mon lit...

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Il est là à s'amuser, il ne fait rien d'autre de sa vie, il ne travaille pas, je le vois régulièrement dans ce bar à danser avec de nombreuses personnes, aussi bien hommes que femmes alors l'approche ne sera pas difficile. Quoi de plus simple que d'approcher un fêtard au chômage avec un verre, un beau cocktail et c'est parti, le piège se referme sur lui car il ne saurait dire non à un verre gratuit après une danse folle.

Discuter, rire, faire connaissance et me rapprocher. C'est toujours le même mode opératoire, toujours la même manière de faire et aucun ne sent le danger, ils sont vraiment inconscients et imprudents... Enfin tous sauf lui... Pas de chance, il semblerait que cette fois je vais devoir me démener un peu plus pour réussir à faire mon travail, enfin, ça devait bien arriver un jour après tout. J'avais pourtant déjà entendu parler de ces personnes pouvant ressentir ce genre de chose mais je n'en n'avais encore jamais rencontré une seule jusqu'à présent.

Je dois donc changer un peu de méthode, cette fois je dois le rassurer pour éviter qu'il ne fuie. Lui dire que je ne suis pas comme mes semblables, que je suis différent mais... Va-t-il seulement me croire ou vais-je devoir employer les grands moyens ? Vu sa carrure, il doit sûrement prendre soin de lui, si j'y vais au corps à corps il risque bien de réussir à s'enfuir, je vais devoir ruser s'il ne me fait pas confiance...
Ce n'est pas la peine de songer à lui offrir un second verre, il le refusera par instinct. Peut-être va-t-il tenter de fuir en prétextant devoir aller aux toilettes ? C'est sûrement ce qu'il va faire, c'est une manière discrète de fuir mais aussi un risque de se faire attraper si je comprends ce qu'il a en tête. Va-t-il laisser la peur l'envahir et l'empêcher de réfléchir à la possibilité que ce qu'il voit comme une sortie peut être un piège ?
Hah, il se lève et me demande de l'excuser avant de partir vers les toilettes. Je ne puis m'empêcher de sourire en coin, le pauvre plonge de lui-même dans un piège.
Me levant donc je pris la même direction que lui et passai la même porte que je lui mais... À ma grande surprise il n'est pas là, où est-il ? Cherchant, je trouvai sa veste il avait déjà fuit mais comment ? La fenêtre n'est pas ouverte donc par où ?
Réfléchissant, j'entendis la porte se fermer, il s'était caché et avait profité de mon moment de réflexion pour détaler comme un lapin. Il veut jouer alors jouons, cependant je suis bien plus fort à ce jeu-là...

Il avait fuit les lieux, il courait dans la rue, son parfum me servant de piste mais pas uniquement lui. Sa peur était si perceptible, l'angoisse que je puisse le rattraper mais s'il savait... Je n'ai nul besoin de courir après lui car il s'enfonce petit à petit dans un gouffre, ses enjambées s'enchaînant sans même regarder où il va, le conduisant tout droit là où je l'attendrai.
Cela pris à peine quelques minutes avant qu'il ne se retrouve face à moi, les yeux écarquillés, je pouvais y lire qu'il avait compris que je lui avais menti et que j'étais bel et bien comme mes semblables. Son instinct ne l'avait pas trahi mais cela était déjà bien trop tard car dès que je repère une proie, je ne la lâche pas avant d'en avoir fini avec elle.

Lui offrant un large sourire d'une oreille à l'autre, je finis par bondir sur lui, profitant de sa terreur le pétrifiant pour l'assommer et l'emmener dans mon atelier afin de commencer à faire mon travail mais... Avant cela je tiens à m'amuser un peu, autant joindre l'utile à l'agréable comme on dit.
Pour ce faire, je le réveillai après l'avoir attaché comme il se doit afin d'éviter qu'il ne tente à nouveau de m'échapper. Toujours mon large sourire aux lèvres, étant amusé par la situation, je ne pus m'empêcher de lui demander de façon ironique s'il avait bien dormi ce à quoi j'ai eu droit comme réponse que j'étais un détraqué qu'il fallait enfermer. Cela me fit vraiment rire, je ne pouvais pas m'arrêter, j'étais même pris d'un fou rire. Comment pourrait-on m'enfermer voyons, pour cela faudrait-il déjà pouvoir m'attraper et jusqu'à présent c'est bien une chose qui ne s'est jamais produite mais assez de temps perdu, il est temps que je me mette au travail...

À peine je commençai à préparer mes outils qu'il se mit à hurler comme une pucelle, autant dire que pour le coup sa virilité avait pris ses jambes à son cou elle HAHA ! Il est si mignon, c'est dommage de devoir l'utiliser, si seulement la qualité n'allait pas aussi souvent avec la beauté haah...
Ses cris continuant d'emplir la pièce, mes outils tous installés, les choses sérieuses commencent et minutieusement je commençai à couper sa peau, sa chaire. Sa douleur se ressentant de chacun de ses hurlements qui sonnaient telle une douce mélodie à mon oreille tandis que je continuais jusqu'à l'os en faisant attention de ne pas abîmer celui-ci, il faut qu'ils restent intactes, sa peau quant à elle peu importe... J'en fais ce que je veux, c'est mon petit plaisir lors de mon travail, c'est pouvoir taillader ma proie comme bon me semble, dans le sens que je le souhaite et en prenant le temps que je veux tant qu'au final j'ai récupérer la matière première pour la suite de mon travail.
Ce n'est qu'au bout de plusieurs heures qu'il finira par se taire, il a le mérite d'avoir tenu bien longtemps avant de perdre connaissance à vrai dire, il est l'un des rares à avoir tenu le coup éveillé jusqu'à ce que la mort vienne le chercher. Quel bonheur d'avoir trouver une proie de si bonne qualité, je sens que je n'ai pas finis de l'apprécier.

Riant bêtement tout seul en chantonnant, je me mis à séparer chacun de ses os, les récupérant tous un par un avant de m'occuper à les nettoyer pour ensuite les laisser sécher tranquillement avant que je ne m'occupe de la peau et la chaire.
Regardant son visage, je me dis que se serait bien dommage de le gâcher, il est vraiment beau hm... Je vais m'en occuper après, d'abord tout cela m'a donné faim alors il est temps de passer à table.
Un bon festin m'attend aujourd'hui, alors je ne perds pas de temps et je me mets aux fourneaux avant de passer à table et de me régaler pour ensuite retourner dans mon atelier, me remettant au travail en commençant par m'occuper de la tête de ce beau jeune homme ou plutôt ce qu'il en reste, c'est-à-dire la peau, les yeux et les cheveux.
Je traitai alors tout cela afin de pouvoir les utiliser sur un faux crâne, reformant son visage de façon à ce qu'il soit à nouveau beau avant d'aller le mettre sur l'étagère, près des autres jolis visages de ma collection.
Il a bien fait de prendre soin de lui de son vivant car en plus d'être beau, cela l'a rendu également bon et tendre. Je suis certain que ses os vont fournir quelque chose d'aussi bonne qualité une fois retravaillé, d'ailleurs il serait temps que je m'y mette ou sinon je risque d'être en retard pour la livraison des nouvelles prothèses.

On raconte que venant de chez lui, on entendait régulièrement des hurlements mais que jamais rien n'avait été trouvé. Il justifiait tout ces cris par le fait qu'il adorait les films d'horreurs cependant la vérité se trouvait dans son atelier se cachant sous la trappe cachée par un tapis, au pied de son lit...

Scripto OfficinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant