Scripto Officina

『2020.05.08』Il y en aura toujours un...

Cette nuit était horrible, j'ai cru que ce cauchemar ne finirait jamais. Il avait l'air tellement réel que lorsque je me suis réveillé ce matin-là mon cœur battait si fort que je finissais par croire qu'il allait sortir de ma poitrine, genre alien version mon cœur qui se barre en courant ! Mais non, il est resté à sa place et j'ai pu reprendre mon calme au bout de plusieurs minutes, je me suis levé et me suis rendu dans ma salle de bain pour me rafraîchir un peu.
Cette pièce n'a pas de fenêtre chez moi, alors je suis obligé d'en allumer la lumière même lorsque je m'y rends en journée, seulement pour cela encore faut-il qu'elle fonctionne...
Je sens que cette journée va être super... Dès le matin, changement d'ampoule, bizarre puisque je l'ai déjà changée récemment...

J'ai la flemme d'aller chercher l'escabeau, alors je décide de voir si je peux l'atteindre sans même si je n'ai pas grand espoir... À ma grande surprise, je réussi à saisir l'ampoule malgré là hauteur à laquelle elle se trouve mais je me rendis compte d'autre chose aussi, une sensation bizarre, celle que j'ai dans le dos lorsque je suis en hauteur, cette crainte inconsciente de tomber en arrière, je ne devrais pas puisque je ne suis monté sur rien pour pouvoir dévisser la malheureuse qui ne fonctionne plus. C'est alors que je baissai la tête et me rendis compte que mes pieds ne touchaient plus le seul, pris de panique en voyant cela je retombai sur les fesses, sans comprendre ce qu'il venait de se passer. Je lévitais, je dois vraiment être super mal réveillé ou bien est-ce que je suis encore dans mon cauchemar ?

Me reprenant, je mis l'ampoule de côté et la changeai, cette fois en prenant l'escabeau au passage. Cela étant fait, je décidai de prendre un bain carrément, le rafraîchissement rapide n'allait, là, plus suffire pour me faire reprendre mes esprits.
Le préparant donc et m'y glissant, je tentai de me détendre, fermant les yeux, certaines images de mon cauchemar me revenant... Cet homme au sourire si large qu'il n'avait plus l'air humain, cet éclat argenté m'aveuglant de l'œil droit avant qu'une douleur horrible ne me fasse serrer les dents, celle-ci s'enfonçant au niveau de mon épaule avant que je ne réussisse à fuir, les rire de cet homme résonnant derrière moi, rebondissant sur les murs des bâtiments nous entourant comme-ci ils me poursuivaient pour lui.
Ces rues désertes où il n'y avait même pas un chat, pas âme qui vive, même pas un petit dealer caché dans un coin, rien. Juste lui et moi, accompagnés de ses rires incessants...

Je ne faisais que courir, encore et encore, perdant mon souffle mais n'osant pas m'arrêter de peur qu'il me rattrape. Seulement, j'ai mes limites et je me stoppai malgré moi, les rires sonnaient plus fortement, je compris qu'il n'était pas loin et en effet il était juste là avec des allures de Jack l'éventreur mais par ma blessure, je savais que ça ne pouvait pas être lui ni même quelqu'un l'imitant. Passionné par sa légende, je connais son mode opératoire par cœur et puis on ne peut pas dire que je sois franchement son type de victime... Mais là n'est pas la question, celui qui me poursuit n'a clairement pas de bonnes intentions envers moi, il me faut fuir ! Cependant, mes jambes n'en peuvent plus, ma respiration ne se calme pas, mon souffle ne me revient pas et lui il s'approche...

Le regardant venir vers moi, je tentai de croiser son regard mais cela me fut impossible, son chapeau formait une ombre sur son visage le cachant à moitié, seul le bout de son nez et son large sourire étaient visibles, je ne pouvais même pas déterminer la couleur de ses cheveux bien qu'avec la faible luminosité ça aurait été de toute façon compliqué mais j'aurais au moins pu savoir s'ils étaient clairs ou foncés. Mais pourquoi je me pose autant de questions ?! Comme-ci ça allait m'être utile ! Oui... Ça pourrait, si je m'en sortais vivant seulement c'est une chose à laquelle je ne crois pas car il est clairement là pour me tuer en s'amusant...

Ce cauchemar continuant, il m'attrapa par le cou, serrant la main avec une force inhumaine. Je pu le sentir l'écraser entre ses doigts, comme-ci je n'étais qu'un petit chaton. L'oxygène peinait à arriver jusqu'à mon cerveau, ma tête commença à tourner, mes membres à ne plus me répondre, il avait réussi à faire en sorte que je ne puisse plus fuir même s'il me lâchait maintenant... Chose qu'il fit...
Tournant autour de moi comme un prédateur autour de sa proie, il ricanait, cet éclat argenté à nouveau là, au bout de son bras, dans sa main gantée. Cette fois, impossible d'échapper à ce qu'il va bien pouvoir me faire, je suis à sa merci et il ne va pas se retenir bien qu'il prendra son temps.