Chapitre 3 - La vengeance

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Sur le trajet qui menait au commissariat, je repensais à cette nuit où mon innocence m'a été enlevée.

Je sais ce que vous pensez mais ce n'était pas pendant un de mes nombreux enlèvements.

J'étais allée à une fête étudiante sans mes frères, mes parents ne savaient pas où j'allais. Je m'étais disputé avec eux sur mon héritage du gang.

Je n'avais que 15 ans je suis allé à cette putain de fête.
J'ai bu beaucoup trop d'alcool et ce gars, Chase, a mis du GHB dans un de mes verres.
Même pas 30 minutes après, il m'a emmené dans une chambre et m'a violé.

Le lendemain, je me suis réveillée dans un lit inconnu, sans mes vêtements.
J'ai appelé mes frères et leur ai demandé de m'emmener au commissariat pour porter plainte.

Depuis 2 ans, la police le cherche pour viols. On m'a appris que je n'étais pas là première à avoir été violée par ce taré.

Maintenant qu'ils l'ont retrouvé, il va payer pour ces crimes.

J'entrais dans le commissariat avec deux couteaux à la main.
Toutes les personnes qui étaient dans l'entrée braquèrent leurs armes sur moi.
Ils étaient en alerte, voyant si j'allais faire un mouvement pour qu'ils tirent.

Toutes ces armes ne me dérangent vraiment pas. Vu le nombre de fois où j'avais dû y faire face.

- Où il est ? Je hurle.

Mon oncle arriva en courant, ayant reconnu ma voix.
En voyant toutes ces armes braquaient sur moi, il prit la parole.

- Les gars, c'est ma nièce, baissez vos armes.

Puis il se retourna vers moi et me prit dans ses bras. Après avoir fini cette accolade, il me regardera droit dans les yeux.

- Il est en cellule, mais si tu veux le voir, tu laisses tes armes ici.

J'acquiesce, il me prit la main et se dirigea vers les bureaux.
Tous les yeux se retournaient à notre passage.
Enfin arrivé devant son bureau, je vis Chléo, ma tante, qui était elle aussi policière.

- Salut, Kat. Me dit elle.

Mon oncle s'assit à son bureau et me fit signe de déposer mes armes dans la boîte qu'il me tendait.

Je pris les 4 couteaux qui étaient dans mes chaussures, puis deux lames de rasoir dans mon soutif (j'avais fait installer des poches dedans pour ne pas me couper).

Mon oncle me fit les gros yeux en voyant cet attirail.

- J'en suis qu'au début, je lui dis.

Je relevai mon t-shirt, une ceinture de 15 cm de largeur m'entourait le ventre.
Des couteaux s'y trouvaient.
Après les couteaux, je passe aux armes à feu. J'en avais deux aux cuisses.

J'ai donné le tout à mon oncle, qui me regardait surpris par toutes ces armes.
Il commença à les compter et il hurla presque quand il eut fini son compte.

- 20, tu as 20 armes sur toi ! Tu es pire que ta mère ! J'espère que tu as un permis !

Tous ses collègues de bureau se retournèrent vers moi.

- Oui, j'en ais un.

Je lui tendis le permis, qu'il prit d'un mouvement brusque.

- Tu n'as même pas 18 ans. Comment t'as fait ?

Je me mis à rigoler, je riais de colère.

- Tu es tellement occupé par ton travail que tu ne sais même pas que l'année dernière, je suis allé voir la présidente, pour lui expliquer mon histoire. Elle m'a accordé ma majorité, ce qui veut dire que j'ai tous mes permis.

Sans attendre un mot de plus de sa part, je partis en direction des cellules.

Je ne m'entendais pas très bien avec mon oncle. Je le voyais que très rarement, il était toujours occupé, à cause de son travail.
Je le voyais que pour mes dépositions, après mes enlèvements.

J'arrivais dans le couloir où les cellules se trouvaient de chaque côté.
J'arpentais ce couloir d'une démarche lente comme un prisonnier dans le couloir de la mort.
Je regardais attentivement, mais il n'y avait que des SDF bourré ou des prostituées, mais aucun signe de Chase.

À la fin de cet interminable couloir, je vis un gars avec une longue barbe mal rasée, je ne le reconnus pas tout de suite.
Ces traits me semblaient familiers, puis je reconnus l'homme qui m'avait volé mon innocence.

Je restais figé sur place, mes pieds ne pouvaient plus se décoller du sol.
Ma raison me disait de fuir et mon cœur me chantait une autre chanson.
Comme on dit "le cœur l'emporter sur la raison".

Chase ne m'a pas encore vu, il était profondément endormi.
J'approchais lentement des barreaux de sa cellule, je fermais mes yeux et rentrai dans ses rêves.

Il était en train de rêver de fille, je ne vais pas vous décrire ce rêve dégueulasse. Ça me donner envie de vomir.
J'incrustais alors, un rêve, ou plutôt un cauchemar dans sa tête.
À chaque fois qu'il fermera les yeux, il se verra en train d'être violé des centaines de fois et de manière différente.

Il sera torturé à vie et peut-être même qu'il se suicidera.
Mais le suicide est une chose trop clémente pour lui.

Je réouvris les yeux et vis ce pervers en train de pleurer et de hurler.
Ma vengeance réussie, je repris le chemin des bureaux.

Un sourire triomphant était resté collé à mon visage, jusqu'à ce que je revoie mon oncle devant moi.

- Tu lui as fait quoi ?

J'allais lui mentir quand il m'interrompit, ça eu le don de m'énerver.

- Ne me ment pas, Katerina ! Je t'ai suivie, tu n'as rien fait. Tu as juste fermé tes yeux et puis Chase s'est mis à hurler et pleurer. Alors je te le répète, que lui as-tu fait ?

Il commençait vraiment à m'énerver. Je le regardais droit dans les yeux et lui répondis le plus froidement possible :

- J'ai vengé toutes ses victimes. Il aura tellement honte qu'il avoura tout.

J'ai pris mes armes, les rangea, et tourna les talons pour partir. Mais Phillippe en avait décidé autrement. Il me prit le bras et me retourna de force.
Son visage laissait passer sa colère et sa peur envers moi.

- Tu n'es plus la petite fille que j'ai connue !

Je lui fis mon sourire, qui pouvait tuer une personne.

- Cette petite fille est morte quand elle avait 7 ans. Depuis une autre à pris sa place.

Et je partis en courant sur ses mots.

C'est vrai, une partie de moi s'est barré quand on m'a enlevé pour la première fois.
Cet enlèvement a été un tournant dans ma vie.
C'est à ce moment-là ma mère m'a apprit l'art des combats, le maniement des armes et la manipulation psychologique.
Toutes ces techniques lui avaient sauvé la vie.
Alors elle a voulu m'apprendre à devenir une arme de destruction.

Je ne pensais pas que ça avait marché, mais ça, c'était avant de rencontrer Tiago.

Je survivais dans ce monde de fou, mais lui allais m'apprendre à vivre.
Je ne le savais juste pas pour l'instant.

Le phoenix : l'héritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant