Chapitre 18 - Le phoenix ( 2em partie)

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À la fin de la chanson, je vis le parking du lycée remplis de journalistes. Ils avaient tous des caméras, avident de nouvelles telles des charognards avident de chaires fraîches.
Ils me dégoutaient, ils me donnaient envie de vomir.

Mon père se gara sur une place et sortit du véhicule suivis des autres.
J'étais seul dans la voiture, mon ventre se tordit, j'étais nerveuse maintenant que la réalité était en face de moi. On allait me tuer, aujourd'hui.

D'une main tremblante j'ouvris la portière et ce fus comme si le temps s'arrêtât. Tous avaient les yeux posé sur moi. J'avançais lentement repoussant l'échéance. La dernière marche du condamné.

Bien vite, je me fis encercler par les chefs des gangs de Cangascard. Ils portées tout un masque, pour ne pas être reconnus.

Bande de lâche, même pas capable de révéler leurs identités.
Face à cette remarque, je me mis à sourire.

- Comme nous avons un respect pour ta famille, nous te laissons le choix de ton tueur et de ta façon de mourir.

C'était l'homme en face de moi qui venait de parler. Il n'était pas très grand. Je ne pouvais pas le décrire plus puisqu'ils portaient tous une veste noir à capuche et que cette dernière couvrait leurs têtes.
Je ne pouvais en reconnaître aucun.

Puis les mots qu'il avait dits me revins en tête, il se foutait de moi !

- Du respect pour ma famille ? Commençais-je en rigolant. Si vous avez du respect pour ma famille, vous ne seriez pas là. Mais laissez-moi vous dire que tout ça, dis-je en ouvrant les bras, c'est à cause de vous.

-N'importe quoi, on doit te tuer parce que tu voues une haine à nos gangs, me dit un chef.

- Voilà une question : Pourquoi je vous hais. La réponse est très simple. Vous m'avez tous enlevé au moins une fois chacun. Vous m'avez tous torturé sans aucune raison. J'étais et je suis une gamine. À cause de ce putain d'héritage, j'ai vécue des choses affreuses et aujourd'hui je vais mourir.

Je repris mon souffle et mon discours.

- Les créateurs vont tuer leur créature, mais la créature est devenue elle aussi un créateur. J'ai donné à mon anti-gang des directives pour qu'après ma mort, ils vous anéantissent, terminais-je en souriant.

- Dis nous qui veux-tu comme tueurs ? Demanda un des chefs derrière moi à bout de patience.

-Quelqu'un parmi vous sait exactement qui je veux ! Répondis-je en tournant sur moi-même.

Un chef fit un pas dans le cercle qui c'était formé autour de moi et me répondit :

- Après t'avoir sauvé la vie, on l'a chassé du gang. Personne ne sait ce qu'il est devenue. Il ne reviendra pas, Katerina.

- En faites, je suis là, s'exclama une voix dans mon dos.

Cette voix je l'a connaissais, c'était celle d'Hector. Mais que faisait-il là ? Pourquoi avoir répondu ?
Puis la réponse me frappa comme un éclair. Il fallait que j'en sois sûr.

Je me retournais vers lui et lui dis :

- Montre ton tatouage, je te montrerais le mien.

Il retira son t-shirt et se tourna pour me laisser voir son dos. La colombe au milieu de son dos était la même que j'avais dessiné pour Mario.

Les larmes me montèrent, il était vivant et devant moi. Depuis deux ans, il était sous mes yeux et je n'en savais rien. Il se remit en face de moi et essuya mes larmes. Puis, il me prit la main droite et regarda le serpent qui était dessiné entre mon pouce et mon index.

- Ma colombe, ne pleure pas. Je suis là, me réconforte-t-il.

J'étais sa colombe et lui mon serpent. On c'était tatoué nos surnoms pour ne pas s'oublier une fois partit.

- Mon serpent, tue-moi. Va à mon enterrement, s'il te plait.

Il hocha la tête, pris l'arme que je lui tendais et recula de quelques pas.

- Je t'aime, mon serpent.

- Je t'aime, ma colombe.

Il braqua l'arme sur mon front et retira la sécurité.

- Pas de pitié, juste un vide à la place du cœur, murmurais-je.

Je regardais ma famille puis Mario avant qu'il ne tire.

Je ne ressentis pas la balle entrer en contact avec mon front, je ne sentis pas mon corps partir en arrière. Je n'entendis pas les hurlements de détresses des gens, ni les pleures.

Tout ce que je voyais c'était une lumière aveuglante, et un sentiment de bien-être parcourant mon corps.

Le phoenix : l'héritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant