Chapitre 11- La chance

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Il était bientôt quatre heures de l'après-midi, il fallait que j'aille au collège de Fabien. Je pris deux gars pour qu'ils m'accompagnent, puisque Tiago devait aller chez lui, pour préparer le repas de ce soir.

 Je devais rencontrer sa mère, ce soir. Puis après, je devais rencontrer le gang, pour parler stratégie. 

Les deux gars que j'avais pris s'appelaient Steeve et Peter. Tous les deux étaient plutôt sympas.

Nous étions dans ma voiture, en route pour ma réunion. Peter à côté de moi ne parlait pas, il regardait le paysage. Steeve, lui n'avait pas sa langue dans sa poche, un vrai moulin à paroles.

- Tu dois être super riche, pour pouvoir t'acheter une voiture comme ça, s'exclama-t-il.

Quand Steeve avait vu ma voiture, il avait sauté de joie. On aurait dit un enfant le matin de Noël, les yeux pétillant de joie. Je rigolais face à son comportement immature.

- Ma famille est la plus riche de ce pays. Nous avons beaucoup de choses ici portes notre nom.

- Pourquoi les gangs veulent ta mort ? Tu es une gamine.

Cette question avait été posée par Peter. Les gens pensaient qu'une fille de 17 ans n'était pas un danger. Mais ils se trompaient tous.

- Mon chère Peter, combien de fois as-tu tué de personnes ? Je lui demande.

- Je ne sais pas. Je dirais une trentaine. Pourquoi ? Me répondit-il.

- J'en ai tué trois cents vingt et un. On m'a enlevé plus de dix fois. La première fois je n'avais que sept ans. J'ai subi des tortures, que dans ta vie tu ne subiras jamais. Les chefs des gangs ont peur de moi parce que maintenant que je suis au pouvoir, je vais les anéantir.

je garais ma voiture devant le collège et partis en direction de l'entrée sans attendre mes gardes du corps. La principale m'attendait, quand elle me vit elle me fit un grand sourire.

- Mme Swort, quel plaisir de vous revoir, je lui dis en lui faisant la bise.

- Katerina, comme tu as changé. Des nouveaux tatouages se sont rajoutés aux anciens. Me dit-elle avec un regard triste.

J'adorais cette femme, elle était toujours là quand j'avais besoin de parler. Après mon viol, j'étais allé dans son bureau et m'étais effondrée dans ses bras. Cette femme savait avoir les bons mots pour me réconforter.

Elle regarda au-dessus de mon épaule et vis Peter et Steeve.

- Qui sont ces deux hommes ? Me questionna-t-elle.

- Les gangs veulent ma mort, j'ai dû accepter mon héritage, je lui réponds.

Elle me prit dans ses bras et me chuchota à l'oreille:

- Sois forte, fais-toi respecté dans ce monde de machos et venge toi de ce qui ton fait du tors.

Comme je vous le disais à l'instant même, cette femme trouvait toujours les bon mots pour faire diminuer mes craintes.

Après une heure de réunion je pus accompagner Fabien à la caserne.

La réunion c'était plutôt bien passé, même si quelque collégiens avaient essayé de m'intimider. J'avais du montrer qui avait l'autorité et ces petits merdeux n'avaient plus bronché.

Quand Fabien avait su pour ma nomination au poste de chef de gang, il s'était mis à avoir peur pour moi. Peur que je sois tuée, peur qu'on me fasse plus de mal que l'on m'en faisait déjà, et peur qu'un jour je passe du côté obscur.

Toutes ses peurs étaient justifiées, mais c'était mon devoir de le rassurer. Je voulais qu'il vive sa vie et qu'il ne pense pas à la mienne. Je ne voulais pas qu'il souffre par ma faute. Ma famille était la chose la plus importante pour moi. Si je devais me sacrifier pour elle, je le ferais dans la seconde qui suit.

Je ne pensais pas que ma mort allé leur sauvé la vie. 

Ma mort allait être ma renaissance. Tel un phoenix qui renaît de ces cendres.

Après être passé à la caserne, je me rendis chez moi, pour me changer.

À peine eu-je franchie la porte d'entrée que mes parents me sautèrent dessus. Ma mère n'arrêtait pas de hurler des mots qui ne devaient même pas exister. Quant à mon père, il faisait les cent pas dans le couloir de l'entrée, en hurlant lui aussi des jurons.

- Stop, je hurlais

J'avais un mal de crâne pas possible à cause d'eux.

- Katerina, est ce que c'est vrai, me demanda ma mère.

Tyler et Ben avait dû leur raconter ce qui s'était passé, mais je pouvais comprendre leurs inquiétudes. Avoir une fille chef de gang était peu commun, surtout quand cette fille à 17 ans et qu'elle se soit fait kidnapper plus de dix fois.

Mon CV était atypique, je crois que personne n'en a un comme moi.

- Oui, c'est vrai. Je suis la chef du gang du cœur. J'ai fais l'initiation cet aprèm, je lui dis.

- Je suis si fière de toi, Katerina, me dit ma mère. Tu es si courageuse. Et je sais que tu vas faire changer les choses avec ton gang. Tu vas nous apporter la paix, ma chérie.

Je savais que ma mère allait m'apporter son soutien. Personne, a part ma mère ne savait mes plans pour le gang. Ce soir allé être un tournant décisif dans l'histoire de notre pays.

Ce soir une jeune fille de 17 ans allait faire d'un gang , un anti-gang.

Ben, Tyler, mon père et ma mère me prirent dans leurs bras. Ils me souhaitèrent tous bonne chance. Mais la chance n'avait rien à faire dans le monde des gangs, non, c'était le respect.

Mes hommes allaient m'écouter si ils me respectaient. Je devais gagner leur respect pour qu'ils me voient comme leur chef et non comme une gamine. En vérité, j'étais une gamine à qui on avait pris son enfance et son adolescence. Je n'étais rien d'autre qu'une gamine de 17 ans, chef de gang, tueuse, victime d'enlèvement et qui a été violé.

Voilà qui j'étais. Un monstre, une arme, un objet. 

Le phoenix : l'héritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant