Chapitre 14- La vie mérite d'être vécue

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( PDV de Katerina)

Le clan m'avait accepté. Moi et mes idées ont eu un franc succès. Les problèmes maintenant, étaient ma famille, elle n'allait pas accepter ma disparition et je la comprenais . Mais je sais qu'ils vont me laisser partir, pour leur sécurité et la sécurité de milliers d'innocents. Les trafics, les meurtres, les guerres, l'esclavage, tout ça a assez duré.

Le plus difficile ce sera de quitter Tiago, mon amour. Il devra refaire sa vie loin de moi et je pense que ce sera le plus dur pour moi.

Je devais tous les réunir ce soir pour les tenir au courant du plan, par peur que les gangs n'attaquent demain. J'appelais Éli et Tiago sur le trajet du retour, pour leur dire à me retrouver chez moi. Tous les deux avaient essayé de me questionner, mais je leur avais dit d'attendre qu'on soit tous réunis. Comme Éli n'était pas majeur j'ai demandé à Tiago d'aller la chercher chez elle.

Pour me faire pardonner de cette réunion, je suis allée chercher des glaces, dans un fast-food, pour tout le monde. Une fois arrivé devant chez moi je vis la voiture de Tiago, au moins je n'avais pas à les attendre pour les explications .

J'entrais chez moi avec les glaces à la mais, ils étaient tous dans le salon sur les canapés, en train de se demander pourquoi je les avais réunis à une heure du matin. Je pénétrais dans le salon et donnai à chacun sa glace. Tous m'interrogeaient du regard, ne comprenant pas ma répartition .

 - Les glaces, c'est pour me faire pardonné, je leur explique.

 - De quoi ? Demanda Tyler.  

Je pris mon courage à deux mains et commençai mon explication.

- Comme vous le savez, ce soir j'avais une réunion avec mon gang. Et vus votre tête, vous voulez des explications.

- C'est quoi cet accoutrement, Katerina, me demanda ma mère en désignant ma couronne et ma veste.

- Ceci mère, c'est la veste de mon antigang et ma couronne de chef. Ils représentent mon pouvoir . Maintenant ce que je vais vous révéler ne va pas vous plaire, mais vous ne devez pas m'interrompre, s'il vous plaît.

 Ils hochèrent tous la tête . Du coin de l'œil je pus voir Éli et Tyler main dans la main. Les petits cachotiers, il ne nous avait pas dit qu'ils se connaissaient.

 Puis, je leur racontais tous le plan . À la fin de mon monologue personne ne parle, trop abasourdie par la nouvelle. Je pouvais voir Éli pleurer dans les bras de Tyler, ma mère et mon père avaient un dialogue silencieux, Tiago me tournait le dos et Ben regardait le sol comme si c'était un nouvel ami.  Moi, je ne savais plus où me mettre, trop lâche pour ouvrir ma bouche.

- Avec ton père, nous savions que ce jour-là arrivera.

C'était ma mère qui venait de parler, elle me prit dans ses bras et me berça, comme quand j'étais petite.

- On se l'est dit dès ta naissance. Un jour notre petite fille devra sauver le monde. Un jour, tu partiras et ce jour-là, tu ne reviendras pas.

Ma mère pleurait trop pour continuer, alors ce fut mon père qui parla.

- Nous n'aimons pas ton plan, mais nous l'acceptons. Tu te sacrifies pour nous et pour des gens que tu ne connais même pas. Katerina signifie "pur" en grec. Ma chère fille, ton sacrifice montre la pureté de ton cœur. Nous sommes fières de toi.

- Je vous aime tellement ! Je leur dis.

Je les serrais fort dans mes bras, je ne voulais pas les laisser partir.

- Alors tu vas nous laisser, me dit Ben, on est rien sans toi. Je suis rien sans toi, ma petite sœur.

Je me levais de mon canapé et lui fis un câlin.

 - À qui je vais dire mes secrets ? Je voulais vous révélez quelque chose.

 Il recula d'un pas et regarda toute la famille.

- J'ai un copain, ça fait un an qu'on est ensemble. Il s'appelle Mael, il est étudiant.

 Ben avec un copain ? Si je m'y attendais.

- Nous aussi on a quelque chose à vous dire, s'exclama Tyler. Avec Eli on est en couple depuis un an et demi. On s'est rencontré à la bibliothèque et on ne s'est plus lâchés depuis.

 Mes parents souriaient de toutes leurs dents, ils n'étaient pas du tout choqués de ses révélations.  Mon père donna un billet de 10 € à ma mère, qui riait

- J'avais parié que c'était Tyler puis Ben qui allaient avouer, votre mère avait parié l'inverse.

- Vous... vous étiez au courant, cria Ben.

Ma mère mit un bras sur les épaules de mon frère et lui dit :

- Les enfants vous oubliez qui sont vos parents. Nous savons presque tous dans ce pays.

Tout le monde ria sauf moi, qui étais trop concentrée sur mon copain et ses réactions. Il n'avait pas dit un mot, il ne m'avait même pas regardé dans les yeux depuis que j'étais rentré dans la maison.

Ma mère qui avait vu notre malaise fit sortir tout le monde du salon. Je la remerciais d'un hochement de tête. Il ne restait plus que Tiago et moi dans cette pièce, la tension était électrique. À l'instant même, je savais que la discussion que nous allions avoir n'aura pas une fin joyeuse.

- Tiago, je sais que tu n'acceptes pas notre plan, mais je t'aime et je fais ça pour ta sécurité et celle de ma famille.

 Mes paroles étaient des adieux parce qu'à la fin, il partira.

- Si je ne disparais pas les gangs s'en prendront à vous et ça je ne peux l'accepter.

Il se tourna rapidement vers moi, son visage laissait deviner de la colère et de la tristesse.

 - Alors c'est tout. Tu meurs et après tu te barres ?

Il crachait ses mots tel du venin. Je ne l'avais jamais vu dans cette état.

- Tu m'abandonnes pour sauver le monde, mais moi j'en ai rien à foutre de ce monde. Tu sais quoi, je n'attendrais pas ta mort pour que tu me quittes. Je te quitte Katerina ! Je ne veux pas te voir te vider de ton sang et ne rien pouvoir faire.

Ses mots avaient l'effet de poignards me tranchant chaque parcelle de mon âme. Il me quittait.

Il prit ses affaires et partit en trombe de chez moi. Je ne le retenais même pas, il devait s'en aller, c'était mieux pour nous deux. Je m'effondrais en pleure sur le sol du salon. Mon cœur était brisé en mille morceaux, il avait prit un bout de mon âme en franchissant cette porte. Je ne reverrais plus mon beau brun. Il y a à peine quelques heures nous nous disions " je t'aime" et maintenant, il me quittait.

L'amour ça fait trop mal, à quoi bon aimer si à la fin, la chute est trop vertigineuse.

Le phoenix : l'héritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant