Chapitre 12- Rencontre et révélations

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Après ce moment câlin, j'étais partis dans ma chambre, pour me changer, pour ce soir.

J'étais un peu stressé de faire la rencontre de la mère de Tiago. J'avais peur qu'elle ne me trouvent pas à la hauteur de son fils.

Pour cette soirée j'avais optée pour une robe longue blanche avec des fleurs. Mes épaules étaient dénudés. J'aimais bien cette robe, elle me donnait un style bohème, qui m'allais bien. Je laissais mes cheveux détachés et ne mis pas de maquillage.  Je voulais faire bonne impression donc je voulais pas qu'on voit mes tatouages.

Je préviens mes parents que je ne rentrerais peut-être pas ce soir et partis avec ma voiture en direction de la maison Olivera.

Après quinze minutes de route, je me retrouvais devant leur maison.

 Elle était plûtot jolie, il n'y avait pas d'étage, cette maison était plain-pied.   De couleur orange, cette maison était typiquement espagnole.

 Tiago avait des origines espagnols, sa famille avait fui leur pays sous le règne de Franco.

Tiago et Louis ne manquaient de rien pendant leur enfance, mais ils étaient rentrés dans le gang King à cause de mauvaises fréquentations.

Je m'avançais vers la porte d'entrée et toquai.

Une femme d'une quarantaine d'années m'ouvrit, elle avait les cheveux longs et grisonnants. Sa ressemblance avec ses fils était frappante. Elle avait les yeux de Tiago et le sourire de Louis.

Perdue dans mes pensées, je ne la vis pas approché pour me faire un câlin. Ce geste me surpris tellement.  Je n'avais pas l'habitude que des inconnus soient aussi avenants avec moi.

- Tu dois être Katerina, je m'appelle Carmen, je suis la mère de Tiago, me dit-elle avec un accent.

- Bonjour, ravie de vous rencontrer, je lui dis en retour.

Elle me fit entrer, l'intérieur était comme l'extérieur. Coloré et chaleureux.

Partout où je posais mon regard il y avait des photos de Louis et de sa famille. Je ne pus m'empêcher d'en prendre une dans les mains. Je n'avais jamais vu mon meilleur ami vivant et c'était pour moi bizarre de le voir comme ça.

Carmen qui dû voire ce que j'avais dans les mains, me dit d'un ton triste :

- Il s'appelait Louis, il est mort quand il avait vingt ans, foutu guerre des gangs.

Ça me faisait mal de ne pas pouvoir dire à cette femme que son fils était mon meilleur ami.

Je reposais le cadre là où je l'avais pris et me retourna vers Carmen. Elle avait les yeux brillants. La perte d'un de ses enfants avait dû être une terrible épreuve pour cette femme.

 Et dire que ma famille allait peut-être y passer aussi.

Tiago arriva dans le salon où nous étions, il portait une chemise blanche qui lui allait très bien. Il était très sexy comme ça .

Nous nous dirigeons vers la table où plein de petits plats se trouvaient. On se servit et la discussion commença.

- Parle- moi un petit peu de toi, Katerina, me demanda Carmen.

Je ne savais pas par où commencer. Qui suis-je ?

- Qu'est-ce que je peux vous dire, Carmen ? Ma vie n'est pas ordinaire, j'ai été enlevée à l'âge de sept ans par un gang à cause de mon héritage. Puis j'ai subi de nombreux kidnappings après ça.

Elle ouvrit grand les yeux comme si la vierge venait d'apparaître dans sa maison.

- Tu... Tu es Katerina Anderson, me demande-t-elle.

- Oui, pourquoi ?

 - Oh ma chérie, je suis désolée pour ce que tu as subi avec ses gangs et avec Chase Stings.

Elle se leva et me prit dans ses bras. Tiago resta muet tout au long de cette étreinte. Il devait se demander qui était Chase Stings et pourquoi sa mère le savait et pas lui ?

- Je dois y aller, dit Carmen, je prends mon service à vingt et une heures. Au revoir les enfants soient sages.

Sur ces mots, elle partit à son travail, nous laissant en plan autour de cette table remplis de nourritures. Tiago commença à débarrasser, sans un mot je l'aidais. Une fois terminé, nous partîmes dans sa chambre. Moi dans ses bras, allongés sur le lit entrain de jouer avec mes mains.

Je n'avais jamais eu LA CONVERSATION avec lui, j'avais trop peur qu'après ça, il me quitte.

Qui voudrait d'une fille violée ? Personne .

- Tu vas me dire qui est Chase Stings ou pas, me demanda-t-il.

Je prends une grande inspiration et me lançai dans mon récit.

- J'avais 15 ans, un soir je m'étais disputé avec mes parents. La dispute a été très violente. J'ai donc décidé de faire le mur. Mon parrain, Trevor, m'avait parlé d'une fête étudiante pas loin de chez moi.

"J'y suis allé et j'ai bu une bouteille de Vodka à moi tout seul. Pour te dire, je ne peux pas me bourrer la gueule comme tout le monde. Pour vraiment être bourré il me faut au moins trois bouteilles de Vodka. Mon pouvoir de l'esprit est très résistant, mais il ne peut rien contre la drogue. Chase avait rajouté du GHB dans ma bouteille."

Je voyais Tiago serrait les poings de colère. Il ne m'interrompit pas dans mon récit, je lui en étais très reconnaissante. Revenir dans mon passé m'était pas chose facile pour moi. Mais je lui devais bien la vérité, il était mon copain, je ne pouvais pas lui mentir.

- Il m'a emmené dans une chambre et m'a violé. J'ai essayé de me défendre, mais je n'ai pas pu avec la drogue. Je t'épargne les détails mais le lendemain je suis allé porter plainte avec mes frères. Voilà, tu sais tout. Je comprendrais si tu ne veux plus de moi.

Il sursauta après avoir entendu ma dernière phrase. Il me retourna vers lui et me regarda droit dans les yeux. Ses yeux étaient rouges et des larmes coulaient de son beau visage.

- Enlèves-toi cette idée de la tête? Ce n'est pas parce que tu as été violée par ce monstre que je ne veux plus de toi. Est-ce clair, me dit-il durement.

Je hochais la tête et l'embrassai passionnément. Ce baiser se fit plus intensément.

 Ce qui se passer ensuite reste entre lui et moi. Vous n'avez pas à savoir, petit coquin . C'était tellement doux que je pourrais croire que c'était surréaliste. Je n'ai jamais connu cette sensation, ce sentiment, le désir d'appartenir à quelqu'un. Chaque parcelle de mon corps se souvient des baisers de Tiago.

- Je t'aime, me dit-il.

 - Je t'aime, mon cœur, je lui réponds.

J'aurais bien voulus rester toute ma vie dans ce lit, dans les bras de mon Apollon, mais je devais aller à ma réunion.

- Un chef doit montrer l'exemple. Il faut que j'y aille, mon cœur.

Je me levais du lit et commençai à m'habiller, mais Tiago en avait décidé autrement. Il me prit par la taille et me fils bousculer sur le lit. Je me mis à rigoler et lui déposa des petits bisous sur son torse nu. Il finit par me lâcher, m'accompagna jusqu'à ma voiture et m'embrassa langoureusement.

- Fais attention à toi, me dit-il.

- Oui t'inquiète. Je t'aime, je lui réponds.

Je mis le contact et partis vers la villa du gang, en trombe.

Le phoenix : l'héritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant