Chapitre 7 - Réconciliation

74 10 0
                                    

( PDV Katerina)

Katerina vient du prénom Catharina qui signifie " pur" en grec. Même mon prénom est tout le contraire de moi.
J'ai tué des gens et mon cœur n'a pas supporté toute cette noirceur.

Ça fait trois putain de jours que je suis à l'hôpital, cloué au lit.

Désolée mon langage, mais j'en ai marre, je veux rentrer chez moi.

Il doit être 14 heures, les gars sont partis en cours et mes parents travaillent.
Je ne leur en veux pas. Je ne veux pas être comme la pauvre petite chose, qui à tout moment va mourir.

- Louis, tu peux venir ? J'ai à te parler, je dis à voix haute.

Le froid familier se fit sentir dans la pièce, qui me servait de chambre.

" Quoi ? ", me répondit-il.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi mon cœur c'est brisé en deux ?

La bombe venait d'exploser, j'allais enfin savoir les vraies raisons.

Les médecins m'avaient dit que ça pouvait venir d'une malformation, mais je n'étais pas dupe.
Ce qui m'arrivait, n'était pas de la science, c'était du divin.

" Avant d'avoir le cœur brisé, tu t'es disputée avec mon frère."

Et il s'arrêta là, il ne continua pas son explication.

- C'est tout, il ne faut plus que je me dispute avec Tiago.
Très bien, de toute façon ce gars ne me parlera plus jamais, parce que je l'ai menacé.

Louis se mit à rigoler, mais il se reprit quand il vit que je n'y comprenais rien.

" Mère nature veut que toi et Tiago... Je crois que j'en ais trop dit. Appelle-le et ne te dispute pas avec lui, sinon tu verras les conséquences. " Me dit il d'un air sérieux.
Il repartit aussi vite qu'il était apparu.


Quoi ? Il venait de se passer quoi ?
Mon meilleur ami venait à l'instant même de me menacer.

Pourtant, je pris sa menace au sérieux.
Je pris mon téléphone et chercha son numéro dans les pages jaunes.

Une fois trouvé, je l'appelais, au bout de la troisième sonnerie, il décrocha.

- Allô, me dit-il.

- C'est moi, Kat, viens à l'hôpital, chambre 666.

Je ne lui laisse même pas le temps de parlais,que je raccroche.

Une douleur vive se fit ressentir au niveau de mon cœur. Je me mis à cracher du sang.

" Sois gentille avec lui. Voilà les conséquences."
Cette voix résonnait dans ma tête.

Je connaissais maintenant les conséquences si je ne faisais pas d'effort avec Tiago.

Même pas vingt minutes après, Tiago toqua à ma porte.

- Entre, je lui dis.

Il entra et referma la porte derrière lui.
Il resta loin de moi, de peur que je mette ma menace à exécution. Il était tendu comme un arc, et fuyait mon regard.

- J'enlève ma menace qui pèse sur ta tête, je lui dis le plus sérieusement possible.

Il se détendu à ses simples mots, et alla s'asseoir sur la chaise qui était à côté de mon lit.

- Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? Me demanda t-il.

Je me calais dans le fond de mon lit.
Ce que j'allais lui avouer ne me plaisait pas, mais c'était la volonté des Dieux.

- Les Dieux veulent que l'on de rapproche.

Il allait m'interrompre, mais je l'en empêchais, avec un signe de la main.

- Ne m'interromps pas. Dans ma famille, nous avons presque tous des pouvoirs.
" Ma mère a une partie de l'élément feu, mon oncle une partie de l'eau, mon arrière-grand-père une partie de mer et mon arrière-grand-mère une partie de l'esprit. Les dieux, ce qui nous croyons, s'appellent : mère nature, Fotià (feu ),
Aéra (air), Nerò(eau), Pnévma (esprit)."


Je fis une pause, pour qu'il est le temps d'assimiler ce que je venais de lui dire.

- Ces Dieux ont fait don d'une partie de leurs pouvoirs à des membres de ma famille.
"À ma naissance, les Dieux se sont réunis et on décidé de me donner leurs pouvoirs en entier. Pnévma et Fotià, on dit oui, mais Nerò, Aéra et Mère nature ont décidé de me donner leurs pouvoirs à mon 18e anniversaire. Car une grande responsabilité pèse sur mes épaules depuis ma naissance. Mon héritage."

Il releva ses yeux vers moi, il savait exactement ce que je voulais dire par là.

- Quand on s'est disputé il y a 3 jours, les Dieux m'ont puni. À chaque fois qu'on se disputera, mon cœur se divisera encore plus. Je pense qu'à la fin, je vais mourir.


La mort ne m'effrayais pas plus que ça, j'y étais habitué. Je m'inquiétais plus pour ma famille.


- Moi aussi, j'ai quelque chose à t'avouer. J'ai quitté le gang King et moi aussi mon cœur m'a fait atrocement mal. Je crois qu'il n'a pas que toi que les Dieux punissent.


- Tu crois que cracher du sang, c'est normal, je lui demande méchamment.

Sa réponse m'avait fait rigoler, mais je voulais qu'il voit de ses propres yeux que la situation était critique.
Les Dieux venaient de m'entendre, car je me mis à tousser et à cracher du sang.

Tiago se leva et m'apporta un mouchoir pour m'essuyer la bouche.
Je le remerciai et il se rassit, mais pas sur la chaise.
Il était sur mon lit, mon cœur commença à battre à la chamade et mes joues devenaient toutes rouge.

Je commençais à étouffer dans cette chambre. Je me levais pour ouvrir la fenêtre, mais mes jambes en avaient décidé autrement.

J'allais tomber par terre, par réflexe, je ferme mes yeux, mais je ne fis pas la rencontre de mon ami, le sol.
Deux bras musclés et tatoués entourés ma taille.

Tiago venait à l'instant même de me rattraper.
Mais la suite me surprit encore plus.
Il mit un bras sois mes genoux et me porta comme une princesse de conte de fée.
Il me déposa sur le lit et alla ouvrir la fenêtre.

Je n'allais pas vous mentir, ce gars était vraiment beau. Il avait une peau bronzée, des yeux noirs tellement profonds, que l'on pouvait s'y perdre.
Il était plutôt musclé, mais pas trop. Le genre de gars qui prend soin de sa santé.
Ses tatouages lui faisaient un charme de Bad boy.

- Que symbolisent tes tatouages ? Je lui demande de but en blanc.

Il revint vers moi et s'installa sur le lit à côté de moi. Je me décalais pour lui faire de la place.

- Il y en a trop pour que je te les énumères, mais en gros, c'est ma vie. Et toi ?

Ce sujet étais sensible pour moi, mais comme il m'a répondu, je devais faire de même.

- Tout ce,qui sont sur mes cuisses, ce sont les gangs qui m'ont enlevé, qui me les ont faits. C'est un genre de marquage.

- Je suis désolé, je n'aurais pas dû demander, me dit-il en baissant le regard.

- Non, ce n'est pas grave. Il y a aussi celui sur mon bras.
"Celui-là, il est important pour moi. Il représente mon enfance volée, la paix que je n'aurais jamais et le temps que j'ai perdu en me faisant enlevé et le temps que je vais perdre avec le gang du cœur."


- Magnifique, me dit-il.

J'avais l'impression qu'il ne parlait pas de mon tatouage. Je devais me faire des idées.

- Parle-moi de toi, me supplia t-il.

Tout le reste de la journée, nous avons parlé de nous, de ce que l'on aime, de notre avenir...

Il partit vers 20 heures, quand mes parents m'ont rendu visite.

Cette nuit-là, j'ai rêvé de lui.
Ça ne me ressemble pas, mais je pense que je tombe peu à peu sous le charme de Tiago.














Le phoenix : l'héritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant