Chapitre 18- Le phoenix

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Le week-end était passé, nous étions lundi 18 mai. Ce jour était le jour de ma mort.

Je ne stressais pas pour le moment. J'étais apaisée. Je souriais, je souriais à ma vie, à mon courage, à mon passé et à mon avenir.

Je m'étais habillé d'une robe blanche, qui m'arrivait jusqu'aux chevilles. Je voulais mourir en blanc, cette couleur était celle de la pureté.

J'ai eu peur que ma vraie famille m'oublie, mais maintenant je n'ai plus peur parce que je sais qu'ils m'aimeront toujours. Je ne savais pas comment j'allais mourir, mais j'étais sûr d'une chose, ma famille sera à mes côtés.

Ma mère m'appela pour me dire de descendre. Je soufflais un bon coup, pris ma couronne et ma veste en cuir et les mis sur moi.Je descendis les marches de notre maison et vis en les descendants toute ma famille réunis. Il y avait mes parents, mes frères, Eli, Trevor, James, Béatrice et Fabien.

J'avais été réticente à laisser venir Fabien, je ne voulais pas qu'il me voit une balle entre les deux yeux. Mais il avait insisté, il voulait absolument venir pour me soutenir. Comment résister ?

- Je veux une photo, dis-je de but en blanc.

Tout le monde paru surpris, mais personne ne rechigna. C'était important pour moi, je voulais me souvenir de chaque détail, chaque expression et sentiments que laissaient transparaitre leurs visages.

Je me mis au milieu du petit groupe, leva légèrement la main, le polaroid se mit à voler tout seul. Une fois tout le monde bien mit, je claquais des doigts et le flash s'enclencha.

La photo apparue, je l'a pris dans les mains et la regarda. Elle était tellement belle, cette photo était la preuve que même dans les moments dures il y avait toujours une part de bonheur. Je mis la photo dans la poche intérieure de ma veste.

- Je vous aime tellement.

Ma mère se mit à pleurer, je l'a pris dans mes bras et lui chuchota à l'oreille :

- Je t'aime, maman. Tu es la meilleure des mamans soit courageuse. Merci maman, de m'avoir appris ce que c'était le courage, le dévouement et la loyauté.

Je pris ensuite mon père dans mes bras.

- Papa, prends soin de toi et de maman. Je t'aime, je reviens dès que la paix est rétablies. Sois courageux, adieu.

Une larme s'échappa de son œil, puis d'autre suivirent. Je lui souris et essaya ses larmes de crocodiles.

Puis je passais à Tyler et Ben, en les prenants dans mes bras.

- Tout les deux vous allez me promettre de prendre soin des parents, mais aussi d'aller à l'université et de réaliser vos rêves.

- Promis, Katerina, me dirent-ils en même temps en pleurant.

- Tyler prends soin d'Eli et toi, Ben fait pas trop de conneries.

 Ils hochèrent en signe d'approbation et me serrèrent fort dans leur bras.

 Je partis voir James, Béatrice et Fabien pour leur faires mes adieux.

- Tous les trois, je vous aime. Prenez soin de vous, faites-moi plaisir, ne soyez pas striste, soyez courageux dans toutes les épreuves que vous traverserez. Et toi, dis-je en pointant Fabien du doigt, rend moi fière, écoute tes parents et fais ta vie.

Je me dirigeais à présent vers Eli, qui pleurait déjà.

- Ma petite Eli, tu es courageuse, ne l'oublie pas. Sois forte et je te donne la permission de remettre en place cette famille quand elle s'apitoie trop sur son sort.

Je l'a pris dans mes bras, pour la réconforter un peu. Je ne connaissais pas Eli depuis longtemps mais je l'aimais comme une sœur. Ce fus à contre cœur de me séparer d'elle, mais il me restait une dernière personne à aller voir.

Je m'avançais vers mon parrain qui avait un visage triste.

- Cher parrain, tout d'abord je t'aime, dis-je la voix pleine d'émotion, puis prends soin de toi. Trouve quelqu'un qui t'aimera plus que sa propre vie, tu le mérites. Souviens-toi de moi, pleine de vie, n'est pas de colère au fond de ton cœur. La vie mérite d'être vécue.

J'essuyais une larme qui roulait sur ma joue.

- Bon, maintenant on arrête de pleurer et on y va, ordonnais-je à tout le monde.

Nous prîmes place dans le minibus à neuf places, de la famille. Une fois installé, mon père démarra la voiture et pris la route qui me menait au lycée.

Le silence de mort était trop pesant pour moi, alors je me mis à chanter " Hissons nos couleurs". J'avais toujours aimé cette chanson de pirates, elle me faisait partir dans une autre dimension, où je n'avais jamais été enlevée et violée. Les autres se mirent aussi à chanter.

C'était notre adieu.



Le phoenix : l'héritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant