CHAPITRE 24

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Samedi 6 décembre 2014

Pdv de Cléophée

- Oh putain j'en peux plus. Nan mais sérieux c'est quoi vos meubles qui pèsent une tonne là ! Lance Mohamed en s'allongeant sur le sol.

- En même temps t'as vu tes bras frère, c'est des baguettes ! On se met tous à rire dû à la remarque de Framal qui est vrai. Mais les gars ont vraiment bien bossés, et je crois que je n'ai jamais été aussi reconnaissante du travail qu'ils ont fourni.

Nous sommes actuellement en Bretagne, à Saint-Malo plus précisément parce que lors de l'ouverture de la succession de mon père, je me suis vu attribuer l'ancienne maison familiale. Et même si mon père n'est plus là depuis quelques mois, je ne me sentais pas prête d'y retourner et de faire ce tris. Enfin, surtout de la mettre en vente. Mais aujourd'hui je le suis alors la maison sera sur le marché immobilier dès la semaine prochaine.

**

- C'était ta chambre ?

J'étais allongé sur le sol de ma chambre, un joint dans la bouche en profitant de mes derniers instants dans cette pièce où j'avais vécu beaucoup de chose.

Ken, qui s'était maintenant allongé à mes côtés, avait prit mon joint pour en tirer quelques taffes.

- Ils faisaient quoi comme taffe tes darons ?

- Mon père était peintre chez PSA et ma mère travaillait à l'aquarium pas très loin d'ici. Et elle doit toujours travailler là-bas j'suppose.

- Pourquoi tu parles plus à ta mère ?

- Parce qu'elle a fait des choses impardonnables, c'est tout.

Je m'étais maintenant levée pour m'adosser contre la fenêtre, voulant faire comprendre à Ken que je refusais de parler de ma famille avec lui, du moins, ce qu'il en reste.

- Tu sais, j'suis pas conne hein. J'ai bien vu les regards que vous m'aviez lancé en arrivant ici. Ou encore, pourquoi tu m'as demandé ce qu'ils faisaient. Mais contrairement aux préjugés que vous pouvez avoir sur moi, bin non mes parents étaient pas riches tu vois. C'est juste que vous, à Paris, vous comprenez pas ça parce que vous avez jamais vu de vaches de votre vie. Mais ici, à la campagne, tu peux facilement avoir une baraque comme celle-ci tout en gagnant un peu plus que le SMIC. Vous vous permettez de dénoncer ceux qui critiques sans connaître alors que vous êtes les premiers à la faire.

- Euh... Les gars ? On va se promener le long de la plage, vous vous ramenez? Demande Doums en ouvrant la porte de la chambre.

- Allez-y sans moi, il me reste quelques trucs à faire. Lançais-je en me dirigeant vers un carton pour le scotcher.

J'étais tellement plongée dans mes pensées que je n'avais même pas remarqué que Ken était resté ici. Les autres devaient déjà être parti. Les moments passés dans cette maison tournaient en boucle dans ma tête, et je n'avais qu'une envie, c'était de quitter cet endroit pour de bon. Ce trop plein d'émotion me faisait littéralement craquer. Et c'est lorsque Ken est venu poser ses mains sur ma joue, que j'ai compris que je pleurais.

- Viens avec moi Cléophée. Après avoir essuyé ces quelques larmes, Ken avait pris ma main pour m'emmener dans la salle de bain.

Il frictionnait mon corps de savon et sentir ses mains chaudes sur moi me faisait trop du bien. Ken avait ce don de me faire oublier mes problèmes le temps d'un instant.

Après s'être savonné à son tour, nous étions sortis de la douche. Et à peine avais-je eu le temps de finir de me sécher que la bouche de Ken avait pris possession de mon cou.

Nous étions vite arrivés sur le lit et les baisers de Ken venaient enflammer tout mon corps.

- On a pas de capote Ken... Dis-je alors qu'il approchait ses doigts de mon sexe déjà trempé.

- Et bien, figure toi que si ! Il était revenu quelques secondes plus tard, son sexe fièrement dressé enroulé du latex.

Et après quelques préliminaires, je m'étais retrouvée accroupie, le dos bien cambré. Je sentais le sexe du brun s'enfoncer lentement dans mon vagin alors que ses doigts pressaient mes hanches. Cette position est définitivement devenu ma préférée avec lui. Et je remercie le ciel à cet instant qu'il n'y avait plus que nous dans cette maison au vu des bruits que je poussais.

Mes orgasmes s'enchaînaient en même temps que les coups de butoir de Ken qui avait maintenant agripper mes cheveux avec sa main droite. Ses boules qui claquaient contre ma peau me faisaient perdre le peu de contrôle qu'il me restait et je sentais que Ken n'allait pas tarder à jouir aussi en vu de ses coups de rein ainsi que ses gémissements.

- Oh...Putain...Oh...

Je m'étais retournée et j'avais ôter la capote pour laisser Ken se déverser sur ma poitrine.

Et après quelques temps l'un contre l'autre, nous avions entendu les gars revenir ce qui nous avais poussé à nous habiller pour les rejoindre.


- Alors la balade au bord de la mer ? Demandais-je au groupe maintenant que nous étions tous assis dans le salon.

- C'était cool, même s'il fait -8 000 dehors. Et vous, c'était comment les cartons ?

Ken venait de s'étouffer avec son café alors que mes joues avaient virés au rouge pivoine suite à la remarque de Mohamed.

- Ouais. J'suis revenu chercher mon tel que j'avais oublié t'a l'heure. Mais j'suis arrivé au moment propice apparemment. Dit Framal accompagné des rires des gars.

Putain. J'crois que j'ai jamais été aussi gênée de toute ma vie. Mais bizarrement, j'ai l'impression que ça les choques pas plus que ça. En même temps, Ken qui baise avec un meuf, c'est pas un scoop.

Après ce petit incident, nous avions décider de prendre la route pour rentrer au bercail. Je me trouvais sur le siège passager avec Ken au volant et Mo à l'arrière. Les autres gars étaient dans la voiture de Mekra.

Ca faisaient à peine 1 heure que nous roulions et Sneaz dormait déjà. Il est pas possible ce gosse. Mais au moins, je pouvais en profiter pour poser les questions qui me trottaient dans la tête depuis toute à l'heure.

- T'en a pas parlé à tes potes rassure moi ?

- De quoi ? Les sourcils de Ken étaient froncés alors qu'il avait le bras droit tendu sur le volant et le gauche, posé contre la portière. Il est terriblement sexy putain.

- De nous.

- Ah parce qu'il y a un nous maintenant ? Je roulais des yeux suite à sa phrase et j'avais compris à son petit sourire en coin qu'il se foutait ouvertement de ma gueule.

- Tu sais très bien ce que je veux dire par là !

- Non, justement. Ah attend, tu veux me parler de ton p'tit vagin serré qui accueil ma grosse bite ?

- Ta gueule putain, il va nous entendre ! Dis-je en lançant un regard noir à Ken.

- Et grosse bite, euh... J'ai connu mieux.

J'entendais Ken grogner dans sa barbe alors que moi, ça me donnait plutôt le sourire.

- Et pour répondre à ta question, mes frères sont au courant de tout ce que je fais de ma vie. Donc ça englobe aussi avec qui je couche.

Je lâche un grognement en entendant ce que je ne voulais pas entendre justement. Putain mais pourquoi il me l'a pas dit plutôt !

- Et t'attendais quoi pour me le dire ?

- T'es sérieuse ? Ça aurai changé quelque chose si tu l'avais su ?

- Bah oui.
En réalité, je savais que non mais je n'aimais pas être prise au dépourvue comme ça avait été le cas cet après-midi.

Ken se met a rire sarcastiquement parce qu'il sait que c'est des conneries, lui aussi.

- Ah ouais ? Genre, t'aurais arrêté de t'envoyer en l'air avec moi ?

Je n'avais pas répond à sa dernière pique parce qu'il venait de se garer devant mon immeuble. Et une fois la porte claquée, je m'étais dépêchée de rentrer chez moi pour aller sous la couette.

L'ART D'AIMER - NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant