PDV omniscient
Il était maintenant plus de 15 heures et Ken était encore plongé dans un sommeil profond alors que Cléo le contemplait, en passant sa petite main dans sa barbichette.
Et alors qu'elle osait déposer quelques baisers sur le torse de Ken, celui-ci ouvrit lentement les yeux, aveuglé par la lumière.
- J'vais y aller Ken.
Mais lorsqu'elle s'apprêtait à sortir du lit, le brun saisit le poignet de Cléophée pour qu'elle vienne se recoller contre lui.
- Reste...
Il ne savait même pas pourquoi il venait de sortir cette phrase. Depuis quand on gardait ses plans-cul après une baise ?
Mais avec Cléo, c'était pas de la simple baise, c'est beaucoup plus que ça. Et même si, lorsque c'est fini, la chute est plus que brutale, leur rapport charnel est bien trop bon pour arrêter maintenant.
Et Cléo ne voulait pas se brûler les ails, elle non plus. Alors après un dernier bisous dans le coin des lèvres de son amant, elle remit sa culotte, son jean et son teeshirt sans prendre la peine d'enfiler son soutien-gorge qui demeurait introuvable.
La porte d'entrée venait de claquer, marquant le sentiment de solitude présent chez Ken.
Il se retournait à plusieurs reprises dans ses draps qui sentaient encore l'odeur sucrée de Cléophée.
Ken s'assit sur son lit, la tête dans les mains en sentant son cœur se compresser une nouvelle fois.
Désir, pulsion, désillusion qu'est-ce qui va pas chez moi?
Cléophée venait de rentrer chez elle. Elle s'empressa d'ailleurs d'aller se laver. Comme si après cette douche, toute trace de Ken contre sa peau serait partie, comme si c'était son seul moyen d'oublier qu'elle avait encore une fois, craqué dans ce jeu malsain. Et qui lui rappelait aussi à quel point elle touchait le fond.
Mais Ken lui apportait tellement. Autant dans les moments intimes que dans leurs conversations sur des sujets passionnés. Ils étaient tellement curieux et intrigués par le monde qui les entouraient qu'ils s'oubliaient eux-mêmes parfois. Et, lors de leurs grandes conversations sur la vie, Ken et Cléophée aimaient en apprendre plus l'un sur l'autre et se rendre compte qu'ils avaient beaucoup de points communs.
Cependant, après tout ça, après toute cette tendresse et ces mots, le silence qui régnaient chez eux lorsqu'ils se quittaient, leur faisait rappeler à quel point la vie peut être merdique, et qu'ils sont seuls.
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L'ART D'AIMER - Nekfeu
Fanfiction~ Et quand vient le soir Pour qu'un ciel flamboie Le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas? ~ Jacques Brel Dans la lueur du jour, une jeune femme à la peau d'or se noie dans de beaux draps en soie. Elle dort profondément. Pendant ce temps, un jeun...