Car oui, le caporal-chef du bataillon d'exploration avait un rire magnifique. Et j'étais des plus chanceuses de l'avoir entendu pour la deuxième fois.
Cette journée passée au parc d'attraction resta longtemps gravée en ma mémoire. Cependant, cela n'empêcha pas les jours de s'écouler comme auparavant. La cheville du caporal était sur la voie de la guérison, de même que ma blessure aux côtes, bien qu'elle soit plus profonde. Le major avait averti Rivaille qu'il allait bientôt lui trouver une nouvelle escouade, ce qui voulait dire que les entraînements en duo allaient bientôt faire partie du passé. À l'école, tout allait pour le mieux, bien que le jour des conférences des métiers pour l'avenir ne cessait de se rapprocher. Bref, tout était revenu à la normale, et c'était pour le mieux, car j'avais besoin de digérer toute cette aventure de bataillon d'exploration et de soldats qui allait beaucoup trop vite à mon goût.
...
La tragédie qui coupa court à cette pause d'aventures me laissa pantoise pendant longtemps. Elle arriva au moment où je m'y attendais le moins, alors que je me promenais, rêveuse, dans les couloirs du QG du bataillon, essayant d'échapper à une nuit sans sommeil dans mon monde. J'étais en train de me demander si je pouvais rejoindre le caporal, qui devait être en train de remplir de la paperasse, dans son bureau pour parler à quelqu'un. C'est alors que je le croisai. Il allait dans le sens inverse. Et il semblait très en colère. Eren. Le garçon que le caporal et moi avions sauvé au prix de plusieurs blessures. Quand il m'aperçut à son tour, ses sourcils se froncèrent plus qu'ils ne l'étaient déjà. Il s'arrêta net, et serra les poings.
Eren (en colère noire): Toi... Le major et le caporal ne semblent pas prendre ta menace au sérieux. Mais moi, je te garde à l'oeil. Tu es quand même sortie de nulle part dans cette forêt ! Tu es très suspecte: si tu as des informations sur les titans dis-les maintenant ! Tout de suite !
[T/P] (ne le prenant pas au sérieux): Qui ? Moi ? Haha ! Oe, Eren, n'oublie pas que je t'ai sauvé avec le caporal-chef, la dernière fois !
Eren (en avançant vers [T/P]): Ça n'enlève pas les soupçons qui pèsent sur toi ! Je suis sûr que tu en connais plus que tu ne le laisses paraître !Je ne sais pas pour qui ce soldat qui semblait en proie à des problèmes de gestion de colère se prenait, mais il commençait à me taper légèrement sur les nerfs.
[T/P] (sur la défensive): Eh, oh, un « merci » pour le sauvetage ne serait pas de refus. Et je n'ai rien fait contre le bataillon, pour info.
Eren (criant littéralement): C'EST UNE HONTE D'AVOIR ÉTÉ SAUVÉ PAR QUELQU'UN COMME TOI !
[T/P] (énervée): Mais calme-toi, enfin... ! Je n'ai rien mérité pour me faire attaquer ainsi: je ne faisais que marcher dans ce couloir !
Eren (en se plaçant en position de combat): Je ne te laisserai passer que lorsque tu m'avoueras ce que tu sais, espèce d'espionne !
[T/P] (ahurie, levant les mains): Mais je n'ai rien à dire !
Eren: Tu parleras !Avant que je n'aie le temps de me mettre en position de défense, il s'élança sur moi et m'assena un énorme coup entre les côtes de son poing. Le souffle coupé par la douleur, je tombai à genoux, des larmes perlant aux coins des yeux. Je me serais bien relevée pour me défendre, mais je n'y arrivais pas: ma blessure n'étant pas encore tout à fait guérie, ce coup me faisait souffrir atrocement et me maintenait au sol, telle une vulgaire poupée de chiffon.
Eren (inconscient de la douleur qu'il venait de causer): Alors, tu parles ?
La douleur était si intense qu'il m'était impossible de ne serait-ce penser à ouvrir la bouche pour répondre. J'attendis donc en silence le prochain coup que ce soldat allait me porter, mais celui-ci ne vint pas. En levant tant bien que mal la tête, j'aperçus une silhouette féminine aux courts cheveux noirs qui retenait le bras d'Eren. Je l'avais déjà vue auparavant: c'était son amie qui le suivait partout.
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Nos deux mondes... [𝐑𝐢𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]
FanfictionEst-ce que c'est vraiment possible que je me retrouve dans un monde de titans dévoreurs d'humains et de soldats aux capes vertes à cause d'un simple garde-robe ? Je n'arrive pas à y croire, et c'est assez déroutant ! Rivaille: Ok, passe les détails...