Et lorsque j'affronterai le caporal en duel... il était peut-être un peu tôt pour dire cela, mais je ne pouvais m'empêcher de le penser, je gagnerai. Oui, je gagnerai contre Rivaille Ackerman, le soldat le plus fort de l'humanité.
Je n'ai pas vu passer la journée de vendredi tellement j'étais occupée à planifier mon horaire. Quand le bus me ramena à la maison, vers 16h, j'étais déjà prête à me lancer dans toute la série d'exercices que je m'étais préparée. La course était mon point faible, je décidai donc de commencer par celle-ci. Je savais que le seul moyen d'aller plus vite, c'était d'avoir beaucoup d'endurance. Je commençai donc en jogging, me disant que j'allais accélérer le rythme dans les prochains jours, à mesure où j'allais gagner du cardio. Ensuite, je passai à la partie que je pensais préférer, les arts martiaux. Les vidéos Youtube de karaté expliquaient bien, mais le problème, c'est que je ne savais pas si mes mouvements étaient conformes et optimaux. Je décidai d'apprendre tout de même un ou deux blocking forms, ma priorité étant la défense. Puis, je terminai le tout par une série de pompes et de redressements assis. En buvant de l'eau, une fois tout cela terminé, je me suis dit que cette séance n'allait pas être assez. Non, pas du tout. Surtout si mon but était de battre le caporal... Il allait falloir que je redouble d'efforts cette fin de semaine...
...
Même après littéralement deux jours d'exercice intense, j'avais l'impression d'en être toujours au même point... J'avais probablement vu trop grand. Beaucoup trop grand. Tout ce que j'allais réussir à faire, c'était de mourir d'épuisement si je continuais à ce rythme. Il allait bien me falloir plusieurs mois pour arriver à un niveau physique acceptable... Mais c'était, évidemment, que maintenant que je m'en rendais compte.
Alors que je pensais à tout cela, dimanche soir, allongée sur mon lit, regardant le plafond, j'entendis un bruit familier en provenance de mon garde-robe. Intriguée, je me relevai. La silhouette d'Hansi s'offrit à mon regard. Elle avait les cheveux en bataille.
Hansi (essoufflée): [T/P] !!!
[T/P]: Hansi-san ?!
Hansi: Viens ! C'est le caporal-chef !
[T/P]: Quoi ?! Il a grandi ?!
Hansi: Arrête de blaguer, c'est grave !
[T/P]: Laisse-moi enfiler au moins une veste, j'arrive.Je me demandais bien ce qui pouvait s'être passé... Rivaille Ackerman n'était-il donc pas le soldat le plus fort de l'humanité ? Que pourrait-il donc lui être arrivé d'aussi grave ? Mais surtout, pourquoi avoir besoin de mon aide ? Ce fut donc avec la tête emplie de questions que je suivis Hansi à l'intérieur du garde-robe. En quelques secondes, je me retrouvai dans ma chambre du QG du bataillon d'exploration. Hansi était déjà en train de s'élancer à pas de course dans le couloir. Je me mis donc à la suivre, tant bien que mal. Puis, alors que je m'y attendais le moins, elle bifurqua sur la gauche, et ouvrit grand la porte de la chambre 308. En y entrant à mon tour, à bout de souffle, je vis l'impensable. Le caporal-chef était couché dans le lit, les yeux fermés. Était-il donc... ? Je m'approchai, et Hansi prit mon poignet droit brusquement. Elle posa alors ma main sur le front du caporal. Celui-ci était... brûlant.
[T/P] (regardant Hansi, consternée): Mon dieu, qu'a-t-il donc fait pour avoir autant de fièvre ?
Hansi: On ne sait pas trop, en fait... L'histoire qu'on m'a racontée est la suivante: Rivaille avait demandé à son escouade, composée pour le moment uniquement d'Eren Jaeger, de nettoyer le QG, samedi matin. En effet, semblait-il que celui-ci commençait à devenir trop sale à son goût. Eren, qui était exaspéré de devoir jouer à la femme de ménage encore une fois, décida de se venger de l'ordre du caporal.
[T/P]: C'est-à-dire... ?
Hansi: Eh bien, quand le caporal est rentré dans la cafétéria pour vérifier le travail d'Eren, celui-ci a... lancé toute la poussière qu'il avait amassée en nettoyant la pièce sur Rivaille.
[T/P] (s'esclaffant): Hahahaha. Il a de bonnes idées, cet Eren.
Hansi: Non ! Car regarde l'état dans lequel se trouve le caporal, maintenant ! Quand Eren lui a lancé la poussière au visage, Rivaille a éternué une ou deux fois, avant de tomber à genoux, se couvrant le visage. Puis, Eren a commencé à s'agiter et est venu me chercher, mais quand nous sommes revenus dans la salle, le caporal gisait au sol, inconscient.
[T/P]: ...Ne me dites pas que c'est la poussière qui lui fait cet effet, si ?
Hansi: [T/P], c'est moi qui soigne les soldats lorsqu'ils ont des blessures au bataillon. Depuis samedi matin que Rivaille est dans cet état. Quand il se réveille, il ne fait que délirer, à cause de la fièvre. Puis, il retourne dans un semi-sommeil après quelques minutes. Je n'arrive toujours pas à savoir ce qu'il a attrapé, si c'est un virus. On ne peut tout de même pas avoir une réaction aussi grave, si on est allergique à la poussière... ! Je suis désespérée, je ne sais plus quoi faire... Je me suis dit que, ton monde semblant beaucoup plus développé que le nôtre, tu serais peut-être apte à nous aider...Je réfléchis un moment. Ce n'est pas comme si j'avais des connaissances dans le domaine de la médecine ou quelque chose dans ce genre qui puisse aider ! Mais quelqu'un ne peut faire autant de fièvre sans raison apparente. C'est alors que je pensai à une scène dans un livre que j'avais lu récemment. Dans Hunger Games, Peeta Mellark se blesse à la jambe, et fait beaucoup de fièvre après que sa blessure se soit infectée. Fièvre qui menace de le faire mourir...
[T/P]: Hansi ! Savez-vous si le caporal-chef s'est blessé récemment ?
Hansi: Euh, je ne pense pas. Il ne s'est pas plaint et Rivaille n'est pas du genre à cacher une...*elle fronça les sourcils* En fait, si, Rivaille est typiquement du genre à cacher une blessure pour ne pas pouvoir être contraint à prendre du repos. Mais... tu penses vraiment que...
[T/P]: C'est une option, on ne peut pas laisser cette hypothèse de côté. Vérifie son corps ou passe-le au rayon X, moi, je reviens !
Hansi: Au rayon quoi ?!Je ne pris pas la peine de répondre et retournai en courant dans ma chambre du QG. Pourvu qu'il en reste encore... J'ouvris la porte du garde-robe, activai le symbole, et me retrouvai dans mon monde. J'allai à toute vitesse dans la salle de bain et fouillai dans l'armoire à médicaments. Soudain, ma main se referma sur le bocal que je cherchais. La pommade que ma mère avait reçue de son médecin pour réduire une inflammation des muscles. Puis, bien sûr, le sirop contre la fièvre. Je retournai au plus vite voir Hansi, avec ces deux remèdes en ma possession. Quand elle me vit arriver, elle me montra du doigt la cheville droite du caporal-chef, qui était à présent à découvert, le pantalon du malade étant roulé jusqu'au genou. Celle-ci était recouverte d'un bandage ensanglanté, mais on pouvait voir qu'elle était toute boursoufflée.
Hansi (consternée): Tu avais raison, [T/P]... Il a sûrement dû se faire ça à la dernière sortie extra-muros, et n'a pas cru bon de m'en avertir. La poussière n'aurait donc été que le coup final qui a attaqué ses nerfs et l'a fait flancher devant la douleur...
[T/P] (ne pouvant détacher son regard du bandage): Oh mon dieu... C'est effrayant.
Hansi (hochant la tête): Oui...
[T/P]: Hansi, je vous aie apporté des médicaments de mon monde. Je ne sais pas si ça fonctionnera, mais c'est supposé faire baisser la fièvre et réduire l'inflammation de la blessure. Vous n'avez qu'à suivre ce qui est écrit sur l'étiquette.Hansi prit les deux contenants dans ses mains, les retournant encore et encore, la bouche grande ouverte. Puis, sans crier gare, elle me fit une énorme étreinte, qui faillit m'étouffer...
Hansi (émue): Merci, merci, [T/P] ! Je savais que je pouvais compter sur toi !
Pendant qu'elle se mit à examiner de plus près la blessure du caporal-chef, une pensée me passa alors par la tête. La fièvre allait disparaître d'ici quelques jours, mais cette infection ne prendrait pas moins de deux semaines à guérir, peut-être même plus... La chance me souriait de la plus cruelle des façons: j'avais du temps, beaucoup de temps, à présent, pour me préparer au duel contre Rivaille Ackerman. Plus de deux semaines. Cela renforça mon espoir de réussir. De triompher.
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Nos deux mondes... [𝐑𝐢𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫]
FanfikceEst-ce que c'est vraiment possible que je me retrouve dans un monde de titans dévoreurs d'humains et de soldats aux capes vertes à cause d'un simple garde-robe ? Je n'arrive pas à y croire, et c'est assez déroutant ! Rivaille: Ok, passe les détails...