Nouvelle vie au Royaume-Uni

54 4 80
                                    


En rangeant ses affaires, Capucine sourit en retrouvant son livre de Bel-Ami au milieu d'autres livres :

- Matt, tu te rappelles de ce livre ?

Matthew tourne la tête vers elle  :

- Oui ! Bellamy ! Tu l'as toujours ?

- Bien sûr, j'ai gardé tous mes livres, ils étaient dans ma bibliothèque à Orléans. Tu sais que je n'ai jamais fini de le lire ?

- Mais pourquoi ?

- Parce que j'avais envie de pleurer à chaque fois que je voyais le titre, ça me faisait trop penser à toi...

- Tu vas pouvoir enfin le terminer alors.

- Je vais le relire entier. Au bout de 20 ans, j'ai oublié où je m'étais arrêtée... Et le marque-page n'est plus dedans...

- Et ton pull tu l'as toujours aussi ?

- Oui, aussi. Mais j'avais arrêté de le porter quand j'ai cru que tu étais fâchée avec moi le jour où j'avais essayé de t'appeler et que tu avais changé de numéro. Pour la même raison que le livre... Trop triste de voir le mot "muse" dessus...

- Tu pourras le remettre, il doit encore t'aller, tu es toujours mince. Quoique tu risques de gonfler un peu dans quelques temps...

Il lui sourit en caressant tendrement son ventre, puis dit :

- Après-demain, on va à Londres...

- À Londres ?

- Voir ma mère... Elle a un appartement à côté du mien. Elle va être tellement heureuse de te revoir...


Le lendemain est consacré aux démarches administratives. En plus d'aider Capucine à ses papiers pour son emménagement et son futur mariage, Matthew décide de lui acheter un local pour son travail. Elle est hésitante :

- Je pourrais juste le louer...

- Je sais que tu es fâchée avec l'argent, mais je préfère te l'acheter.

Elle ne peut s'empêcher de penser à Abdallah qui lui avait aussi acheté le sien, évidemment la situation est différente, mais elle est contrariée, ça lui donne l'impression qu'elle profite de l'argent de Matthew alors qu'elle sait très bien au fond d'elle que ce n'est pas le cas. Il semble deviner ses pensées :

- Ça me fait plaisir Capcine, je sais très bien que tu ne profites pas de moi, tu m'as connu pauvre. Please don't refuse...

Elle finit par accepter :

- OK, mais je veux juste un petit local, pas un truc démesuré, je préfère la simplicité.

- Je sais... Je te connais... 


Le surlendemain, avant de partir à Londres, Capucine et Matthew regardent le courrier dans la boîte aux lettres. Avant son départ d'Orléans, le mardi après-midi où elle avait rendu ses clefs, Capucine était aussi allée à la poste pour faire suivre son courrier. Avant, Matthew ne recevait jamais rien ici puisqu'il n'y vivait que de temps en temps. Hier encore, la boîte était vide. Mais aujourd'hui c'était bien différent, elle était remplie de courrier pour Capucine. Matthew éclate de rire :

- Wow rien que ça ! Il faudra que je demande à faire suivre le mien aussi puisque ma villa à Los Angeles n'est plus ma résidence principale...

- Ça a l'air d'être juste des trucs professionnels, mais bon je m'y attendais. Je ne pourrai plus faire grand chose pour la plupart vu que je ne suis plus là-bas, sauf si éventuellement certains journaux me contactent pour avoir des photos de concerts de Muse. Il faudra de toute façon que j'appelle, que j'envoie des mails ou du courrier postal à tout ça.

PIERRE DE FEU (ÉPILOGUE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant