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— Tu n'étais pas obligé de faire ça. À quoi je ressemble, là ?

— À une femme comme les autres qui va consulter un psychologue.

Nous entrâmes dans le cabinet de mon nouveau docteur. À présent, je pouvais marcher.

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La consultation dura deux heures. En sortant, je vis Seb qui m'attendait.

— On y va, dit-il doucement.

Mon nouveau psychologue vint nous saluer et donna quelques instructions à Seb.

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Il mit le contact et me regarda.

— J'ai envie de manger une grosse pizza et des frites, dis-je d'une voix tremblante.

Il sourit faiblement et démarra. Comme on ne pouvait pas prendre de risque, nous avons pris à emporter. Nous dûmes nous arrêter dans une station pour faire le plein. Je dégustais ma pizza sans me soucier de rien. Seb toqua à ma vitre et me fit signe de la baisser. Je m'exécutai, le cœur battant.

— Mets ton foulard, s'il te plaît. Rapidement.

Je tremblai à l'idée de croiser quelqu'un que je connaissais. Je pris mon foulard dans mon sac et l'attachai comme celui d'une femme voilée. Ma vessie me lançait des signaux d'alarme. Agacée, je me frappai le front. Pourquoi ne l'avais-je pas fait là-bas ? Seb entra enfin dans la voiture.

— J'ai envie d'uriner, Seb !

— Quoi ? Cela ne peut pas attendre ?

— Avant, je pouvais supporter, mais là...

Il gara la voiture et vint m'aider à descendre. À peine avais-je mis un pied dehors que mon regard se tourna vers une voiture noire. Je vis une fille qui faisait le plein d'essence ; elle m'avait l'air familière. Quand elle regarda dans notre direction, je reconnus mon amie. C'était Betty.

— On y va, Sierra ! dit Seb, pressé.

J'étais bouche bée. Elle n'avait pas changé, toujours cette allure de princesse. Elle me regardait aussi. De peur d'être reconnue, j'ajustai mon foulard jusqu'au nez.

— Je veux discuter avec elle ! C'est une amie, insistai-je.

— Ne prends aucun risque.

Nous entrâmes dans le magasin et, en entrant, nous vîmes Thomas à la caisse. Je me figeai et détournai le regard. Je me dirigeai vers les toilettes pendant que Seb allait chercher quelques articles. J'avais rassemblé mes forces pour sortir des toilettes, et heureusement, il n'était plus là. Nous avancions jusqu'à la voiture quand soudain, Thomas et Betty se dirigeaient vers nous. Mon cœur s'emballa ; ils m'avaient sûrement reconnue. Seb, toujours là pour moi, me serra la main et me fit signe de rester tranquille. Je hochai la tête et ajustai mon foulard.

— Salut, je te connais ! Tu es dans le groupe musical de l'école, dit Betty en souriant.

— Oui, répondit Seb.

Je ne voulais pas baisser la tête. Je ne voulais plus être docile. Pendant que Thomas me fixait, je le regardai droit dans les yeux. Je le haïssais tellement.

— C'est ta copine ? demanda Betty.

— ...

— Oui, ça ne se voit pas ? répondis-je sèchement, en touchant mon ventre pour me calmer.

— Excusez-nous, nous sommes pressés, dit Seb.

— Tu ne nous présentes pas ta copine, Sébastien ? As-tu oublié ton grand ami ? lança Thomas avec sarcasme.

Mélange mixte Où les histoires vivent. Découvrez maintenant