Acte 4 - Scène 1

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Acte 4 – scène 1 :

(Ming et Chang sont dans la grange, Ming rassemble ses maigres affaires)

Chang avec assurance : Ming Zhang. Nous nous rencontrons enfin. Mère s’est trompée à ton sujet, tu n’es pas si prestigieux, maintenant que je te vois je suis déçu. Mère voulait te tromper, tu n’es rien comparé à moi, tu n’es qu’un échec, un prototype pour me concevoir sauf que tu es défectueux. Mère ne m’a jamais parlé de toi, peut-être car tu es insignifiant ? Je suis surpris de rencontrer un membre de ma famille mais sache que jamais tu ne prendras ma place dans le
cœur de maman ainsi que sur mon trône que j’entretiens avec rigueur en allant travailler. Mère m’a toujours aimé même si l’argent lui monte à la tête. C’est pour cela que je souhaite
l’assassiner mais je le ferais avec amour et respect ! Je ne te laisserai pas faire. C’est mon devoir de tuer ma mère.

Chang se met en position, les poings au niveau de son visage, il sautille sur place, Ming le regarde puis se met à rire.

Ming : tu oses me défier ? Tu es très amusant, tu ressembles à une sauterelle et ça me donne encore plus envie de t’écraser. Ne serais-tu pas jaloux mon cher Chang ? Ma mère m’a fait des éloges alors que toi ? Qu’est-ce qu’elle fait pour toi ? Elle te laisses travailler dans les usines et champs comme un vulgaire Pantin, tu n’es qu’argent pour elle. L’argent l’intéresse plus que son propre fils. Et toi ? Tu jappes joyeusement en te rabaissant pour lui lécher les pieds, animal. Ton trône est plutôt une niche. Et pour ton plus grand plaisir je vais mettre fin à ta vie et à celle
de ma mère car je suis maudit a cause d’elle. Ainsi je reprendrai ma place qui me revient.

Ming sourit toujours de manière sordide, il attrape une lame.

Chang crie : Mensonge ! Mère m’aime ! Même si je dois travailler pour ses soins je le fais et elle
m’en remercie ! Elle veut que je sois près du peuple car ce ne sont que des incapables ! Il faut toujours aider son prochain ! Et j’aime tellement mère que je suis capable de la tuer de mes
propres mains ! Ainsi je récupérerais mon trône et mon pouvoir ! Recule monstre ! Tu as tué pour te nourrir ? Et bien moi je vais te tuer pour mieux vivre.

Ming rit de plus en plus fort : Tu n’es personne pour décrire qui je suis ! Tu n’es qu’un laquais ! Mère t’a créer comme Nu Wa a créé les hommes. Tu n’es que son esclave son substitue. Son accessoire ! Son ombre ! Tu n’es rien absolument rien ! Tu n’es pas un être humain. Si on écrit ton histoire ce serait une tragédie qui porterait ton nom ! Car tu es un personnage pathétique. Le pauvre qui se fait exploiter par les puissants. Et qui en plus va mourir des mains de son
propre frère. Tu es pathétique. Notre histoire est tragique.

Chang se met à trembler, les larmes coulent sans bruit, il est prit de spasmes.

Ming : tu es misérable. Tu ne cherche même plus à te défendre. Tu es faible, je ne peux même pas affronter un adversaire de ma taille. C’est désolant. Je vais abréger tes souffrances en te
tranchant la tête. Puis j’irais tuer ta mère de sang froid. Je vais lui retirer ses gants et ainsi elle pourra montrer au grand jour que l’argent peut détruire une famille. Même sans parler de force. La parole permet déjà de dominer l’autre. Tu n'as rien à dire donc tu es faible.

Ming vient doucement s’approcher de Chang, mais son frère tombe à genoux devant lui, il est prit de sanglots, les mots de Ming l’ont achevés. Ming se place alors en face de lui et il plante
son couteau au milieu de son cœur.

Ming : au revoir petit frère.

Il sort de la grange en emmenant avec lui le cœur de son frère . L' organe est chaud et il bat encore. Le Lilas des Indes n’existe plus.

Le Lilas des Indes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant