Chapitre 22 : Le ministre de la défense

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Quelques heures plus tard.

Nous n'avons qu'à peine eut le temps de rentrer que le gouvernement nous a envoyé ses chiens préférés pour nous aboyer en pleine figure. On a reçu de mauvais regards provenant des gardes de l'homme qui est venu nous faire la morale, mais ce dernier tente une approche un peu plus amicale avec nous. Du moins, c'est ce que j'ose imaginer, même si je sais bien que ce sourire est hypocrite et qu'il s'apprête à nous dire des choses qui ne vont pas nous plaire. Lorsque nous nous installons dans la salle de réunion, autour de la grande table en verre, je regarde mes camarades que je peux tous observer puisque je suis assise en bout de table avec Athie. Je tourne la tête pour voir Tony à l'écart de nous, silencieux et perdu dans ses pensées. Je tapote l'épaule de Natasha pour attirer son attention.

« C'est une habitude chez-vous de recevoir la visite du ministre de la défense ?

- Non, pas du tout. Cette fois-ci, c'est plus grave que d'habitude, sinon il ne se serait pas déplacé en personne pour venir nous voir. »

D'accord, alors ça sent encore plus mauvais que ce que je pensais. Le ministre de la défense commence à nous parler, donc nous restons tous silencieux pour l'écouter.

« Oh, il y a cinq ans, j'ai eut une crise cardiaque. Je suis tombé en plein milieu de mon backswing. C'était sans doute le meilleur round de ma vie... Après treize heures de chirurgie, je me suis rendu compte de quelque chose. Quarante ans dans l'armée et j'allais mourir de cette façon ? C'était triste, comme perspective. Le monde doit aux Avengers une dette impayable. Vous vous êtes battus pour nous, vous nous avez protégés, vous avez risqué vos vies pour nous, mais alors que beaucoup de gens vous voient tels des héros, il y en a qui préfèreraient vous appeler des justiciers.

- Et vous, quel mot utiliserez-vous monsieur le secrétaire ? Lui demande Natasha.

- Que diriez-vous de... dangereux ? »

Eh bien, on peut dire que c'est clair et honnête de sa part, mais que ce n'est pas vraiment le genre de terme que l'on aime entendre à propos de soi-même. Je lance un regard à Athie qui est tendue et qui tape nerveusement du pied depuis le début de la réunion.

« Comment appelleriez-vous un groupe d'humain, de personnes aux capacités inhabituelles, basés aux Etats Unis mais qui ont l'habitude d'ignorer les frontières souveraines et d'infliger leur volonté là où ils le désirent ? Et qui, honnêtement, qui ne portent aucune considération aux dégâts qu'ils causent sur leur passage. »

Il se décale du tableau numérique conçu par Tony et installé par le milliardaire, et nous montre des images de plusieurs missions des Avengers.

« New-York. »

Je ne me souviens pas exactement de cette période, je dois dire. Je n'ai que vaguement entendu parler de cette histoire, et c'était surtout parce qu'Hydra a récupéré des objets extraterrestres qui leur servaient à créer de nouvelles armes dangereuses.

« Washington DC. »

Je vois trois héliporteurs tomber les uns après les autres, détruisant des bâtiments dans leur chute.

« Sokovie. »

Là, c'est l'image d'une ville flottante qui nous est montrée. Elle s'écroule et les débris causent beaucoup de dégâts au sol.

« Lagos »

Cette fois-ci, je sais exactement de quoi l'on parle puisque j'y étais. Athie serre les poings sur sa cuisse et détourne le regard, se sentant coupable de ce qui s'est passé. J'attrape la main de ma sœur dans la mienne et exerce une légère pression pour la sortir de ses pensées et la ramener à moi. Elle esquisse un faux sourire alors que Captain demande au secrétaire d'arrêter de nous montrer ces tristes images.

The Twins - ABANDONNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant