Une semaine plus tard.
Une fois mon uniforme complètement noir enfilé, je noue les lacets de mes bottes de combat, assise sur le bord du lit métallique et peu confortable que j'occupais encore cette nuit. Dans quelques heures, je vais enfin quitter ce maudit taudis perdu au milieu du désert Californien pour retourner à la base principale du docteur Baumeister. Mais avant ça, je dois m'assurer que tout soit fait selon les désirs du chef et que personne ne tente de le duper. Car oui, en plus d'être complètement cinglé, Albrecht est aussi paranoïaque. Enfin, il travaille à Hydra, avec des gens infâmes. A sa place, moi aussi je me méfierais de mes camarades. C'est d'ailleurs ce que je fais chaque jour de ma vie.
Une fois habillée, je m'approche du petit miroir perché au dessus d'un lavabo usé pour coiffer ma chevelure unique en son genre. Après que le docteur Baumeister ait introduit les pouvoirs de ma sœur dans mon corps, toute la partie gauche de mon corps a pris ses caractéristiques physiques. La moitié gauche de mes cheveux est noire comme les ténèbres, et mon œil gauche est devenu sombre. Le moins explicable, le plus étrange, est que j'ai aussi copié la tâche de naissance d'Athie, qui se trouve sur sa hanche droite. Ce qui fait que maintenant, j'ai deux tâches de naissances, sur mes deux hanches, symétriquement. Quant à la partie droite de mon corps, elle est restée celle que j'ai toujours eut. Mes cheveux du côté droit sont blonds vénitiens, mon œil droit est vert, ce qui fait que beaucoup croient aisément que le docteur Baumeister s'est contenté de nous couper en deux et de nous coller pour ne faire qu'une seule et unique personne. C'est la peur que j'ai eut les premières secondes où j'ai vu mon reflet dans un miroir. Mais Athie est toujours entière et n'a pas une seule caractéristique physique qui m'appartient.
Rien qu'en y pensant, cette éventualité me donne la chaire de poule.
Je chasse mes pensées en reposant mon peigne, puis je range mes affaires dans mon grand sac de sport afin d'avoir une tâche en moins à faire avant mon départ. Après ça, je sors de la pièce qui me sert de chambre et je me dirige directement vers l'infirmerie qui est encore vide à cette heure de la journée. Devant les portes se trouvent quatre gardes qui me jugent sans retenue en me regardant passer les portes du lieu macabre. Je traverse la pièce dans laquelle sont installées plusieurs chambres, séparées par de grands rideaux verts et épais, afin d'arriver devant celle du jeune homme de l'autre jour. Lorsque je tire sur le rideau, je vois une infirmière galérer pour approcher une aiguille du bras du jeune homme qui se débat sans ménager ses forces.
« Ça suffit, grondais-je. »
Sous ma voix ferme et froide, les deux arrêtent immédiatement de bouger. Je congédie l'infirmière en lui demandant de laisser son matériel à sa place, pour que je puisse m'en charger moi-même. Une fois seuls, je regarde le blond qui me juge de haut en bas, perdu entre la crainte et la colère.
« Tu as le droit de me détester. Je te comprendrais, et je ne t'en voudrais pas. »
Je m'approche de son lit et attrape l'aiguille de l'infirmière. Je m'assois sur le bord du matelas et je tends ma main pour l'inviter à me donner son bras. Sentant qu'il n'a pas le choix, il se laisse faire. Je lui fais une prise de sang, ce qui semble être ce que l'infirmière voulait faire, puis je place un pansement sur le petit trou causé par l'aiguille.
« Qu'est-ce que vous me voulez ? Me demande-t-il.
- Moi, je ne te veux absolument rien. Eux, ça dépend de qui exactement. Il y a de grandes chances que le docteur Baumeister t'a choisi aléatoirement parce qu'il avait besoin d'un nouveau cobaye pour ses expérience. Pour ce qui est des autres soldats ici, ils veulent tous te dévorer et t'anéantir, par simple jalousie.
- Je ne comprends rien à ce que vous me dites.
- Pour être claire, je vais t'expliquer les choses le plus simplement possibles. Tu es actuellement dans un laboratoire qui appartient à Hydra, et tu as été choisi pour subir une expérience. Maintenant que tu es en vie, tu vas subir des tests pour s'assurer que ta transplantation d'organe ne te cause aucun souci, et après ça, tu seras entraîné pour devenir soldat.
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The Twins - ABANDONNE
ФанфикAprès Washington et la chute des héliporteurs, le monde pensait être débarrassé d'Hydra. Mais comme ils aiment à le dire : "coupez une tête, deux autres repousseront". La nouvelle Hydra grandissait dans l'ombre, silencieusement, et attendait patiemm...