The Twins - ABANDONNE

Chapitre 26 : Mon héroïne rousse

Quelques heures plus tard.

Berlin, Allemagne.

Lorsque nous sommes arrivées à Berlin, Athie et moi n'avons pas eut le droit aux mêmes égards qui ont été portés à Sam et Steve. Au vu de notre passé avec Hydra, nous avons eut le droit à de grosses menottes en matériau étrangement plus lourd que la normale, à une petite cellule sans fenêtre, à une chaise peu confortable, et au vide intersidéral. Voilà une dizaine de minutes que je suis installée dans ma cellule, et je commence à en avoir franchement marre d'être ici. La petitesse de la pièce et le manque de fenêtre me rendent claustrophobe, une minute de plus dans cet endroit et je vais faire de l'hyperventilation. Je me sens comme délivrée lorsque la porte de la salle s'ouvre sous un bruit métallique insupportable, sur une bien jolie femme portant une jupe droite noire et une chemise en satin bleue laissant paraître son décolleté. Elle tient dans ses mains un dossier qu'elle serre contre sa poitrine, puis après avoir refermé la porte, elle s'approche doucement de la table installée face à moi. Elle y pose son dossier, et s'assied sur la chaise noire. Ses cheveux blonds sont attachés grâce à une pince, et des lunettes rondes reposent sur son nez. Elle a tout du cliché de la psychologue, alors ça m'étonnerait si elle me disait qu'elle était avocate.

« Bonjour, commence-t-elle. Je m'appelle Iris.

- Bonjour, Iris. Pas besoin d'être aussi nerveuse, tu n'es pas en danger, souris-je.

- Hum. L'Etat veut que l'on vous fasse un test psychologique, ce que je suis chargée de faire. Alors je vous demanderais de ne me répondre que par la vérité, et de n'absolument pas me mentir.

- D'accord, alors finissons-en rapidement. Je n'aime pas les endroits clos, ça me rend nerveuse.

- Claustrophobe ?

- Un peu, oui.

- Moi aussi, rit-elle. Cette pièce ressemble à l'Enfer, pour moi.

- Nous sommes d'accord sur ce point. »

Elle esquisse un sourire et ouvre son dossier. Elle semble si nerveuse que je serais prête à parier que c'est la première fois qu'elle se retrouve devant quelqu'un de potentiellement dangereux. Et puis, son jeune âge me laisse aussi croire qu'elle est nouvelle dans le métier, alors elle risque de perdre ses moyens si je joue de mon sarcasme et de mon humour à deux balles. Il faut que je m'adapte à elle pour ne pas l'effrayer et ne pas lui donner envie de m'envoyer en prison. Parce qu'honnêtement, je n'ai pas franchement envie d'aller en prison.

« Je peux vous poser une question avant que vous m'assommiez des vôtres ?

- Allez-y.

- Est-ce que ma sœur va bien ?

- Votre sœur est dans la même situation que vous, et je pense qu'elle va s'en sortir, ne vous inquiétez pas pour elle. Avant que je commence, vous me permettez que je vous appelle par votre prénom ?

- Je vous en pris, Iris.

- Bien. »

Elle commence avec des questions banales. Mon nom, ma date de naissance, mon lieu de naissance, les membres de ma famille, mes liens avec Hydra.

« Lorsque j'avais huit ans à peine, Albrecht Baumeister est entré par effraction chez-moi et a fait tuer ma mère, puis il nous a enlevées, Athie et moi. Nous n'étions que des enfants, nous n'avons pas pu nous défendre.

- Avez-vous subi des expériences à but de modification génétique, ou autre ?

- Baumeister est le roi des expériences sur les êtres humains, mais il ne nous a pas donné nous pouvoirs. On est nées comme ça, ma sœur et moi. On ne peut pas l'expliquer, c'est arrivé, c'est tout. La seule chose que Baumeister a réussi à faire sur moi, c'est m'implanter le don de ma sœur pour le fusionner au mien.