Mew Mew Power Évolution

Chapitre 11 : Rendez-vous au sommet

   Corina est en route pour le Café Mew Mew en ce doux matin d'avril. La journée promet d'être ensoleillée, signe que le printemps est bien installé sur le pays. Les oiseaux chantent, auquel Corina en saisit quelques mots joyeux par moment, lorsque sa limousine s'arrête aux feux rouges. La bleue sourit à leur entente. Mais malgré ce beau temps, les idées de la Mew Mew ne cessaient de se tourner vers son aventure au lycée Excalibur quelques jours plus tôt...     
    Le prédasite venait de lui asséner un coup électrique avec l'un de ses filaments, l'envoyant valser plus loin, au bout d'un couloir. Dans un ultime effort, elle avait rampé hors de la vue de la méduse pour s'accorder un moment de répit. Elle sentait encore la violente décharge qui avait traversé son corps et à présent essayait de calmer les battements de son cœur qui tambourinaient dans ses oreilles. Lentement Corina se releva en s'appuyant sur le mur d'une main ; enfin elle daigna porter attention à ce qui l'entourait. Sombre et silencieux était le couloir, quand elle aperçut la silhouette d'un cyniclon à quelques mètres d'elle : à en croire sa posture et sa coiffure, elle devina la présence de Tarèns. Le chuchotement de l'appel de son arme lui parut bien trop fort mais le cyniclon ne bronchait toujours pas.

— Flèche d'argent, chuchota-t-elle en se concentrant sur sa cible.

Sa flèche fouetta l'air illuminant son passage par une lumière rosée. Tarèns stoppa la pointe à quelques centimètres de son visage dans un geste vif ; d'une légère pression, elle se désintégra en petites paillettes roses se répandant sur le sol. Aussitôt Corina encocha une nouvelle flèche, tandis que le cyniclon s'avançait vers la Mew Mew. Il se stoppa à quelques centimètres de la bleue, qui elle, tendit un peu plus la corde de son arc.

— Tu peux baisser ton arme, tu sais, fit-il doucement.
— Pourquoi devrais-je te faire confiance ? Railla la bleue.
— C'est vrai, avoua-t-il.

Le cyniclon posa son index sur la pointe de la flèche aiguisée et tenta de dévier la direction que visait Corina, entre autre, lui. La respiration de cette dernière était saccadée ; elle ressentait toujours une vive douleur dans l'abdomen mais elle refusait de flancher devant Tarèns.

— Je voulais simplement vous prévenir, tenta le cyniclon.
— Si tu recules, je baisse mon arme, promit Corina d'un ton ferme.
— Très bien, lâcha Tarèns en levant les mains et en reculant de quelques mètres.
— Nous prévenir de quoi ? Revint Corina en baissant son arc, toujours une flèche encochée, prête à la lancer.
— A propos de Murk, il prépare quelque chose d'important pour vous éliminer.
— Pourquoi devrais-je te croire ? Et n'est-ce pas dans votre intérêt de nous détruire ?
— Disons que, commença-t-il avant qu'un sourire charmeur ne se dessine sur son visage, j'ai d'autres intérêts pour vous, et pour cela, je vous veux en vie, vous cinq, ajouta-t-il en se retournant. Faites attention à vous, fais attention à toi ma lorinette. Conseilla-t-il dans un murmure avant de se téléporter.

La bleue resta quelques instants surprise des derniers mots du cyniclon. « Non c'est un cyniclon ennemi, il crée des prédasites pour nous faire du tord » se répétait-elle en boucle. Enfin une nouvelle vague de douleur se propagea dans son abdomen, bien moins violente que les premières quelques minutes plus tôt, suffisamment puissante pour la faire lâcher son arc et se rapprocher du mur pour s'y tenir quelques instants. Elle s'adossa au mur et jeta un nouveau coup d'œil au dernier endroit où elle avait aperçu Tarèns. Puis elle décida de retourner avec ses amies. Au coin du couloir, elle devina qu'elle arrivait à la fin du combat contre cette méduse électrique.

— Où est Corina ? S'inquiéta la verte.
— Elle s'est prit un filament électrique du prédasite...commença Zoey.
— Je suis là, intervint la bleue au tournant d'un couloir la main sur l'abdomen.