Mew Mew Power Évolution

Chapitre 21 : Au pied du mur

Il pleuvait à torrent sur l'île d'Iriomote. Le terrain où s'entrainait Zoey et son professeur était boueux ; des mèches roses bonbons collaient au visage de la Mew Mew et son souffle était court. Elle resserra sa cloche de lumière et lança une nouvelle attaque. Elle reçut plusieurs missiles qu'elle évita avec agilité dans plusieurs pirouettes de gymnastique. Elle était vive, agile et parfaitement concentrée face à son ennemi.

— Encore ! Défends-toi Zoey !

Elle hocha la tête et lança une nouvelle offensive contre son entraîneur. Une onde d'énergie s'étala autour d'elle, faisant vibrer les feuilles des arbres. Elle tomba à genoux à bout de souffle. Une main se présenta devant son visage, elle leva les yeux et se consola en apercevant le regard bienveillant de son entraîneur. Cet homme d'un âge avancé, se nommait Iriokat : il avait toujours habité sur l'île. Le premier jour, il avait annoncé à la rouquine qu'il savait qu'elle viendrait un jour. Cela avait d'ailleurs étonné la Mew Mew, il semblait connaitre beaucoup de chose au sujet de son équipe.

— Bravo Zoey, tu es plus forte de jour en jour. Félicita-t-il.

Pour toute réponse, elle sourit en soupirant et en saisissant la main que lui tendrait Iriokat. Son corps la faisait souffrir, chaque mouvement après l'entrainement devenait une nouvelle épreuve pour la jeune et pourtant, elle voulait toujours en faire plus ; elle s'entraînait encore tard dans la soirée, tôt le matin, sans même qu'Iriokat ne l'encadre. Ce soir elle s'autorisait une pause, une bonne douche chaude pour se détendre et une longue nuit de sommeil comme elle les appréciait.

- ♡ -

Les cyniclons débarquèrent sur Chimera. Le ciel était d'un bleu uni et le soleil brillait, la nature était luxuriante et de nombreuses constructions avaient vu le jour depuis leur départ. La population s'affairaient dans les rues au pied du château, certains à vendre du poisson, d'autres s'adonnaient à des tâches ménagères.

—Ils sont revenus, s'exclama une enfant. Les gardiens sont revenus nous protéger !

Cette dernière se mit à courir vers Dren et lui enlaça la taille. Elle pleurait à chaude larmes en répétant les mêmes mots exclamés plus tôt. Dren lança un regard interrogateur à ses camarades, qui répondirent par un haussement d'épaules, avant de se baisser à la hauteur de l'enfant.

— De quoi parles-tu ? De quoi devons-nous vous protéger ?
— Ne dis rien, Kerra, stoppa une femme en les rejoignant. Venez, nous allons vous expliquer à l'intérieur de notre maison, c'est au bout de la rue. Ne vous faites pas remarquer, conseilla-t-elle.

Une fois de plus le trio s'échangea un regarda remplis de sous-entendus. La petite attrapa la main de Dren et l'entraîna vers le coin de la rue. Arrivés devant la maison, la femme ouvrit une porte en bois et fit signe aux trois cyniclons d'entrer. Elle jeta un coup d'œil furtif dans la rue puis entra.

— Allez-vous nous dire ce qu'il se passe ? Toisa Sardon.
— Kerra, tu veux bien aller jouer s'il te plait ? fit la femme.

La petite lança un regard dans la direction de Dren, ce dernier lui répondit simplement par un sourire. Elle lâcha un petit rire et s'éloigna du trio. La femme, sa mère visiblement au vue de la ressemblance, préparait une décoction d'accueil pour les trois cyniclons.

— Kerra a toujours su que vous viendriez et que vous sauveriez de nouveau Chimera. Avoua-t-elle.
— Pourquoi la sauver de nouveau ? Elle n'a jamais été aussi belle et nourricière. Remarqua Tarb.
— Au niveau de ses ressources, tout va pour le mieux, c'est plutôt au château que tout va mal, exposa-t-elle. Il se passe des choses pas net, la reine ne vient plus dans les rues comme à son habitude, les impôts ont augmenté, ils ont presque quadruplés en quelques semaines, expliqua-t-elle, sans parler de ses gardes qui maltraitent les enfants, profitent des femmes et tuent les hommes qui les regardent de travers.
— Depuis quand ça a commencé ? interrogea Dren presque sur la défensive.
— Très peu de temps après votre départ, avoua-t-elle.