Chapitre 14 : Réveille-toi !

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CE CHAPITRE PEUT CONTENIR DES SCÈNES POUVANT OFFENSER VOTRE SENSIBILITÉ.


La journée venait tout juste de commencer et Corina était déjà passé dans les bras du maitre de maison pour rejoindre sa chaise roulante. Avant elle avait l'aide experte de Nana pour enfiler son uniforme scolaire. Elle devait à présent refaire ses chignons. Elle se regarda dans le miroir en soupirant puis son regarda se balada sur sa coiffeuse s'attardant sur une boîte de somnifère prescrite peu après son « accident ».

— Quitte à ne plus pouvoir danser et dépendre toujours de quelqu'un, autant que je quitte ce monde ! fit-elle en attrapant la boite.
Même pas t'y pense ! Intervint une voix masculine derrière elle, la faisant sursauter.

Elle lâcha sa boîte qui vint s'écraser sur le sol. Non sans peine elle tenta de faire tourner son fauteuil pour voir d'où provenait cette voix, qui pouvait bien être dans sa chambre sans son consentement. La boite de somnifère qui traînait sur sol se retrouva sous la roue de sa chaise dans un crissement sourd.

Ah, stupide chaise ! Grogna la bleue. Montrez-vous, fit-elle après avoir avancé de quelques mètres.
Corina, tu es prête ? Entra Nana. Ma chérie que fais-tu en plein milieu de ta chambre ? Oh tu as une vilaine mèche qui dépasse, je vais t'arranger ça, fit-elle en attrapant une pince plate qui traînait sur la coiffeuse de la Mew Mew.

La jeune se laissa faire en s'interrogeant de la voix qu'elle venait d'entendre. Son regard divagua autour d'elle dans l'espoir d'apercevoir un indice mais ce fut son habituelle chambre qui l'entourait, sans la moindre chose suspecte. Le chauffeur de la famille entra dans la pièce après l'autorisation de sa gouvernante. Il poussa la bleue à travers les couloirs de la demeure pour l'emmener à son lycée. Une fois installée dans la voiture, la Mew Mew concentra son attention sur le paysage qui défilait à toute allure.

Ne crois pas ce que tu vois. Conseilla une personne à ces côtés alors qu'elle était seule.
Tarèns ? Lâcha-t-elle surprise. Mais qu'est-ce que tu fiches là ? Dégaina-t-elle en jetant un regard à son chauffeur qui ne bronchait absolument pas.
T'inquiète, il ne dira rien, il n'entend d'ailleurs rien, lâcha-t-il. Il n'entend que ce que toi tu veux qu'il entende.

Incrédule, la jeune cherchait un sens à sa dernière réplique. Pour autant ça n'avait aucune importance et elle refusait de donner une quelconque importance à ce cyniclon.

N'est-ce pas lâche de s'en prendre à une Mew Mew handicapée sans la moindre défense ? fit-elle serrant sa jupe, faisant blanchir la jointure de ses doigts.
Je ne m'en prends pas à toi, posa-t-il. Je te sauve.
Mais qu'est-ce que tu racontes ? Trancha la bleue. Tu es notre ennemi, ou dans mon cas, étais, puisque j'ai raccroché l'uniforme de Mew Mew !
Tout ça n'est pas réel Corina, ton esprit l'invente Tu es plus forte ça, j'en suis certain. Empêche ta vie de s'en aller avec ce camion, indiqua-t-il en désignant du doigt le pare-brise de la voiture.

Elle suivit des yeux la direction que pointait l'index du cyniclon et remarqua le trente tonnes qui roulait à contre-sens dans la rue. La panique la saisit et elle s'accrocha au siège devant elle. Elle sentit le souffle chaud du cyniclon dans son cou et cette dernière phrase résonna dans son esprit :

La seule chose qui est réelle à cet instant, c'est mon affection pour toi Corina.

Après cela, il se téléporta laissant la Mew Mew en prise à une crise de panique face au camion qui se rapprochait encore, à vive allure. A peine quelques mètres séparaient sa voiture du pare-choc du semi-remorque. S'accrochant d'avantage au siège de devant, elle cria à plein poumon un « non » déchirant le silence de l'habitacle.
Elle se redressa dans son lit, sa respiration était rapide. Elle regarda autour d'elle : la bleue reconnut les murs du café puis son regard s'arrêta sur la fenêtre ouverte, dont les rideaux en voile se balançait au gré des courants d'air. Précipitamment elle leva le drap qui recouvrait ses jambes et tenta de bouger ses orteils. Avec soulagement elle apprécia la sensation de sentir ses jambes et se leva. Wesley ouvrit à la volée la porte et s'étonna de voir la bleue.

Mew Mew Power ÉvolutionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant